vendredi 20 septembre 2013
Palmarès des friperies trifluviennes
Armée du Salut, 770 Saint-Maurice
L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: les tailles sont clairement identifiées sur les cintres
Le prix: pas remarqué (les filles?)
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, rampe rouge chambranlante.
Aucune de nous n'a acheté.
Friperie COMSEP, 749 boulevard Saint-Maurice
L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: les racks sont classés par grandeurs, mais les chandails sont pliés dans une étagère
Le prix: très abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, pancarte de la Ville
Mélina a acheté une robe à 0,50$.
Les Artisans de la Paix, 700 rue Sainte-Cécile
L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: honnêtement, je ne me souviens pas trop pour celui-là. Les vêtements sont généralement classés par catégorie (pantalons, jeans, hauts, hommes et femmes dans deux sections différentes du magasin)
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, colonne
Lynne a acheté une chemise pour 3$ et Mélina des pots en verre avec couvercles en liège.
Chez Louise Paul, 570 rue Laviolette
Le magasin était fermé lors de notre visite. De mémoire, c'est entre Frip Frip et la friperie Albatros pour le type de vêtements et les prix.
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, parcomètre et pancarte de la Ville
Friperie sportive au-dessus de la Friperie Nouveau Départ, rue St-Prosper
L'accueil: on nous a salué
L'organisation des vêtements: beaucoup d'espace, agréable à circuler
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons laissé notre vélo en face de Chez Louise Paul, mais il aurait été possible de l'attacher à l'escalier
Mélina a acheté un casque de vélo. À noter: l'entrepôt en bois sent bon.
Friperie Nouveau Départ, 700 rue Champflour
L'accueil: froid, méfiant, on nous a demandé de laisser nos sacs derrière le comptoir et on s'est enquérit de la localisation d'un pantalon
L'organisation des vêtements: les tailles de pantalons n'étaient pas claires, il fallait deviner
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons laissé notre vélo en face de Chez Louise Paul, mais il aurait été possible de l'attacher après un parcomètre
Mélina a acheté des babioles et des souliers. Kathy a acheté des vêtements.
Friperie Albatros, 1185 rue Hart
L'accueil: chaleureux, les deux dames nous ont salué en choeur
L'organisation des vêtements: par type et par couleur, taille à deviner
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons attaché notre vélo au support à vélo entre la bibliothèque et l'hôtel de ville. Il y a une pancarte de la Ville.
Mélina et Lynne ont acheté des vêtements.
Frip Frip, 280 rue des Forges
L'accueil: correct, on nous a demandé de laisser nos sacs derrière le comptoir
L'organisation des vêtements: par types, tailles très visibles
Le prix: cher pour une friperie
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons attaché notre vélo au support à vélo entre la bibliothèque et l'hôtel de ville.
Lynne a acheté des vêtements. À noter: il est possible de laisser des vêtements en consigne.
A.t.d. Boutique Atelier, 1525 rue Notre-Dame Centre
L'accueil: fantastique, nous avons croisé la proprio à la friperie sportive plus tôt
L'organisation des vêtements: comme dans une boutique de vêtements neufs, homme d'un bord, femmes de l'autre
Le prix: n'est pas une friperie, pas comparable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons attaché notre vélo au support à vélo entre la bibliothèque et l'hôtel de ville. Poteau de la Ville disponible.
Aucune de nous n'a acheté.
Société Saint-Vincent-de-Paul, 2580 rue Royale
L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: par type et par couleur, taille à deviner
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, poteau soutenant un toit.
Mélina et Kathy ont acheté des vêtements.
mercredi 10 juillet 2013
En deuil
En deuil de Lac-Mégantic... De mon père, qui aurait été au feu à Lac-Mégantic, qui aurait fait partie des experts d'Ultramar, qui aurait utilisé la mousse pour éteindre les wagons en flamme, qui m'aurait aidé à comprendre les mécanismes cette tragédie, qui m'aurait dit d'éteindre ma radio, de fermer le journal... En deuil de tout son savoir que je cherche à m'approprier...
En deuil de mon père, encore, parce que mon oncle est mort et l'histoire se répète, il laisse dans le deuil ma tante, mes cousines, au même âge que ma mère, ma soeur et moi avions lorsque mon père est mort!
Qu'est-ce que j'ai à apprendre de cette histoire qui se répète? Que les hommes sont fragiles, avec leur patte de X en moins, qu'il faut les chérir tandis qu'ils sont en vie?
En deuil de mon innocence perdue lors du début de mon bacc à McGill, qui m'a ouvert les yeux sur une situation environnementale planétaire désastreuse! En deuil de ma prudence scientifique, qui me disait de ne pas lier les aléas météorologiques aux changements climatiques (inondations en Alberta, Toronto, et pis quoi encore?). En deuil d'un climat préanthropocène...
En deuil de ma rivière Chaudière la brune, qui a allumé la flamme environnementaliste en moi et qui voit ses eaux se teinter de notre avarice pour l'énergie fossile.
En deuil de mon sommeil depuis une semaine.
En deuil de la tranquillité d'esprit, de la porte étanche de mon cœur, de cette confortable situation où j'étais attirée brièvement par tous les hommes que je rencontrais, où la tête prenait le dessus, disait « TA YEULE » à mon cœur qui aussitôt se refermait à double tour, de la libido inexistante, engluée, contrôlée par les hormones contraceptives, de la hantise d'avoir un enfant...
Comment aimer, en se sachant imparfaite, en étant cruellement consciente de l'impermanence de la vie, comment laisser son instinct de reproduction dominer, alors que la tête sait l'avenir qui attend cet enfant même pas conçu encore?
dimanche 15 juillet 2012
Violence et morbidité
Pour plus d'info: http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2012/07/20120714-124802.html
samedi 18 février 2012
Cap vers l'Est!
Aujourd'hui, je prévoyais aller à la course de canots à glace à l'ile Saint-Quentin vers midi. J'ai donc mis un pique-nique dans ma bourse et suis partie en direction du Super C du Boulevard Saint-Maurice, pour y prendre la navette. C'était la première fois que je montais dans un autobus de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) depuis que je suis installée dans cette ville, à la mi-décembre. Je me disais que c'est vraiment une bonne pub pour la STTR de s'afficher avec un événement en réduisant la circulation.
Arrivée à destination, je descends de l'autobus et marche vers l'île, en talonnant un couple qui se retourne en alternance pour juger de mon caractère inoffensif. Je me rends compte que j'ai oublié mon gant brun dans l'autobus. Je vois des sortes de guérites, et je me dis que c'est sans doute payant. Fidèle à mon habitude, je n'ai pas d'argent sur moi. Je demande alors s'il y a Interac. Non? Je rebrousse chemin. Un monsieur qui était venu dans le même autobus, mais marchait plus lentement, me croise et me demande si je m'en vais déjà. Je réponds que je ne savais pas que c'était payant (la publicité n'en disait rien, d'ailleurs; j'imagine qu'il faut être de la place pour savoir qu'on ne peut pas mettre un pied sur l'île à moins de payer...). Je suis déçue, les larmes me montent aux yeux (ç'aurait été le premier événement public auquel j'aurais participé à 3R), mais j'enclenche le plan B; aller faire un tour chez Panier santé, à Cap-de-la-Madeleine.
Je retourne vers le terminus d'autobus, où le chauffeur s'en allant au Cap me laisse gentiment monter, malgré qu'il ne dessert pas cette direction-là avant 16h. Je lui explique que j'ai perdu mon gant et que je vais aller voir dans l'autre autobus qui arrive du Super C si il y est. Ce n'est pas le cas, je remonte et il vérifie avec son autre collègue, sans succès. Il accepte de me laisser descendre sur Notre-Dame Est et m'indique le prochain autobus à prendre. Excellent service à la clientèle. J'appellerai à la STTR lundi, des fois qu'ils auraient retrouvé mon gant (j'y tiens).
Je fais fi des instructions du chauffeur d'autobus et je me mets à marcher vers ma destination (j'ai calculé 47 min de marche de chez moi à Panier santé). J'observe maintenant l'île de la Potherie/Caron de l'autre côté, et je me dis qu'il me semble risqué pour une entreprise (Kruger Wagayamack) de s'établir sur une île... C'est sûr qu'avec la drave, c'était logique de s'établir là où les billots arrivaient, mais s'il y a une inondation, il n'y a que deux ponts qui relient l'île à autre chose, l'un est ferroviaire et la relie à Cap-de-la-Madeleine, et l'autre routier et la relie... à l'île Saint-Christophe! Après vérification, je me rends compte qu'il y a tous ces ouvrages-là sur la "rivière" Saint-Maurice et que les marées régulières sont de 1 à 1,4 mètres (celle de l'équinoxe d'automne montera à 1,7 m). Rien à craindre au niveau de l'eau, mais en cas d'évacuation de l'usine, j'espère que leur plan de mesure d'urgence est bon, car si chaque travailleur prend son char, ça ne sera pas long qu'il y aura des bouchons de circulation!
En marchant, je me dis que Cap-de-la-Madeleine, avec ses maisons en déclin, a l'air plus pauvre encore que l'un des premiers quartiers que j'habite, Sainte-Cécile. Au moins, ce dernier transpire l'absence de plan d'urbanisme, car il est plein de maisons bigarrées (à commencer par mon château) qui rappellent tour à tour le Vieux Québec, le Plateau Mont-Royal et Montréal-Est.
Parlant d'urbanisme, Cap-de-la-Madeleine est drôlement faite. J'arrive à l'intersection rue Notre-Dame Est, rue Saint-Jean-Baptiste, rue Rochefort, Côte Rochefort (sic!) et je me trompe de chemin. Je croise une cour de bateau qui m'intrigue. Heureusement, un petit parc sur ma carte me permet de retrouver, et une dame qui a l'air de trouver mon casque d'aviateur bizarre. Des personnes âgées me demandent des directions pour un salon funéraire, et je leur indique la bonne rue et la bonne direction (à mon plus grand étonnement).
Arrivée à Panier santé, je perds la boule. J'oublie les montants de ma facture d'Écomarché.ca, de IGA, de mes licences, de ma contravention, de ma première facture d'Hydro-Québec, et j'achète plein de trucs japonais (wakame, miso, tempeh, edamame). Je n'avais pas apporté de sac par exprès, mais évidemment, ils vendent un superbe sac réemployable.
Je marche sur Saint-Laurent et je croise une usine d'aluminium désaffectée, Aleris. Puis, j'arrive à une autre intersection bizarre, celle de Fusey/138. Je cherche depuis un bout de temps des toilettes publiques (ce qui n'existe pas en Amérique). Le McDo semble inaccessible à pied, parce que je n'arrive pas à traverser les quatre voies du boulevard Fusey (pas d'insection ni de passage piétonnier). Je m'arrête chez La petite meunière, une boutique d'aliments naturels, et m'interroge: pourquoi y a-t-il une si grande concentration de boutiques d'alimentation naturelle au Cap-de-la-Madeleine, alors que tout a l'air tellement pauvre? Sans doute parce que les loyers sont moins cher, ou parce que je n'ai pas encore vu la vrai banlieue de Trois-Rivières qui se déplace en char pour acheter sa bouffe selon ses préférences, peu importe où elle se trouve. Pour ma part, Panier santé est plus grand, mais plus loin et ferme à 20h30 le jeudi, tandis que La petite meunière est moins grande, plus près et ferme à 21h le jeudi. Dilemme pour la prochaine commande?
J'entre dans une boulangerie, et les prix sont beaucoup moins élevés que chez Nys (ma soeur pâtissière m'a dit que le pâté de saumon était sans doute aussi cher que ça parce qu'ils utiliseraient du saumon frais plutôt qu'en canne). Cependant, la dame n'accepte pas Interac (deux fois dans une journée!). Je ressors avec la ferme intention de retirer de l'argent à la banque, mais je n'arrive toujours pas à traverser Fusey. Je m'éloigne. Finalement, ma planche de salut, Café glacé au terminus Fusey/Duplessis où je trouve des caissières sympathiques, un carré aux dattes qui répond à mes attentes, de la bonne musique (Mika et Lana del Rey), du mobilier neuf et UNE GRANDE SALLE DE BAIN PROPRE au grand bonheur de ma vessie.
Poursuite du périple en direction du pont Duplessis, que je redoute en tant que piétonne. J'ai bien raison de le redouter; des cyclistes d'hiver empruntent le petit trottoir mal déneigé (comme à peu près tous les trottoirs du centre-ville à l'exception des zones commerciales) à contresens, et il est très désagréable de côtoyer des voitures de si près. Sur l'île Saint-Christophe, je me rends compte que Défense Canada s'y trouve... Une autre qui n'a pas peur de l'eau!
Finalement, je pénètre dans l'antre de la baleine bleue (la forme des lampadaires rappelle cela) que forme la deuxième partie du pont Duplessis, me rendant compte qu'un côté a un garde-fou pour protéger les piétons des autos, mais pas l'autre.
vendredi 14 octobre 2011
Périple logistique
Alors que je revenais de Québec en direction de Baie-Comeau, j'ai remarqué que les traverses Trois-Pistoles - Les Escoumins et Forestville-Rimouski n'étaient plus en opération. Il ne me restait donc qu'une option, soit Baie-Comeau/Godbout - Matane. N'ayant pas lu la page complète de la traverse Matane-Godbout, « la seule traverse où il vaut mieux réserver », j'ai appelé alors qu'ils ne prenaient plus les réservations pour apprendre qu'il n'y avait plus de place. J'ai résolu de stationner ma voiture à Godbout pour y aller comme piétonne, car les 90 km séparant Matane de Rimouski m'auraient pris 5h30 à vélo (je suis une cycliste utilitaire). J'ai alors consulté les systèmes de covoiturage interurbains Allô Stop et Amigo Express pour constater que j'étais à la dernière minute et qu'il n'y avait plus de place ou pas de disponibilité. L'autocar interurbain (Orléans Express) aurait pu m'amener à temps à Rimouski, mais il m'aurait ramené trop tard à Matane. Il aurait donc fallu que je fasse du pouce... Depuis que j'ai embarqué un pouceux de Forestville à Pessamit, je craignais moins cette option. J'ai donc consulté www.lepouceux.ca. Bref, après cette planification de dernière minute, je me suis couchée stressée.
Le lendemain, j'ai conduit une heure jusqu'à Godbout pour arriver une demi-heure à l'avance. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que tous les véhicules ayant fait des réservations étaient déjà arrivés! Je suis descendue de ma voiture pour essayer de poser une question à la réception, qui était fermée. Je suis retournée dans ma voiture attendre, en essayant de ne pas trop ronger mon frein. Le Camille-Marcoux est arrivé. C'est impressionnant, comme navire! La partie avant de la coque se lève pour laisser circuler les véhicules. Je ressors aborder un travailleur, qui me dit que s'il ne reste plus de place, ils attendront que nous garions nos véhicules et embarquions à pied avant de partir. Finalement, j'étais l'avant-dernière voiture! Heureusement que j'ai un p'tit char!
jeudi 15 septembre 2011
Mon premier BAPE! Partie 2
Comme la dernière fois, le président Pierre Fortin a débuté par présenter son équipe et rappeler les règles entourant la soirée . Il a annoncé que cinq participants s'adresseraient à la commission. Ouf!!! En lisant la documentation hier, je n'avais vu aucun mémoire de déposé et j'étais un peu inquiète de l'absence de participation écrite du public. Le rapport sera remis au ministre au solstice d'hiver et il devrait être rendu public avant la fin février.
Le BAPE a réagit aux propos relatifs à la traduction innu-français de la dernière fois, et l'avocate a assermenté un traducteur, M. Canapé (probablement pas orthographié comme cela).
C'est le Chef Raphaël Picard qui s'est adressé à la Commission en premier (en français). Il a rappelé les droits ancestraux que la communauté de Pessamit revendique, Nitassinan, des rivières Godbout à Portneuf. Il a mentionné l'absence de compensation prévue pour le projet (quoique la version d'Hydro-Québec serait sans doute qu'on a tenté d'établir un dialogue pour négocié par l'envoi répété de lettres). Il reprochait à Hydro-Québec que la seule façon de consulter, c'était de tenir informé de l'avancement du projet (plutôt que de faire de la cogestion). Il a mentionné que l'étude d'impact était divisé en phase initiale et phase ultime, ce qui ne se retrouvait pas dans l'avis de projet et qui serait illégal. Il a rappelé l'obligation constitutionnelle de consulter les Premières Nations. Il a dénoncé le fait que le MRNF aurait octroyé des permis sans le consentement des Innus. Il a contesté la délimitation de la zone d'étude. Il a nommé de nombreuses espèces qui seraient touchées et qui ne se trouvaient pas dans l'étude d'impact, soit le caribou forestier et l'omble de fontaine.
La commission lui a posé quelques questions, dont certaines requéraient une carte. Il s'est alors levé, est venu à la table des intervenants pour indiqué de quelle section de la carte il parlait (c'était bizarre! Comme s'il sortait de son personnage, en terme GN). D'ailleurs, le chef Picard est aussi sorti de son personnage et lorsqu'il est passé de la lecture de son texte aux réponses. Il a été question du banc d'emprunt (ça veut dire « la zone d'excavation d'où est extraite la terre »). M. Picard a rappelé les 13 ouvrages dans le Nitassinan, et q'il était en procédure judiciaire contre Hydro-Québec; selon lui, un tel projet n'aurait pas du avoir lieu pendant le contentieux. Il a affirmé avoir envoyé 20-30 lettres au MRNF et à Hydro-Québec mentionnant que le processus de consultation ne suivait pas le cours régulier (par contre, les lettres de son côté ne sont pas publiques!). À une question des commissaires, il a répondu que des campements étaient là depuis des millénaires, ce qui a fait rire les Innus dans la salle.
Par la suite, c'était au tour de la Chambre de commerce (François Désy) et d'ID Manicouagan (Guy Simard) de présenter leur mémoire. Ils ont rappelé la démographie en décroissance depuis une quinzaine d'années, et la contribution de la Côte-Nord en matière de ressources économiques, tout en mentionnant que la région bénéficie peu des retombées économiques de ses ressources (tiens tiens, comme Pessamit... et comme le reste du Québec, par extension avec le présent débat sur les redevances de l'exploitation minière, malgré ce que peut en dire Raymond Bachand). Ils semblaient dire que chaque projet était une négociation en soi, et voudraient la même chose que Toulnustouc. Par contre, ils auraient voulu que les communautés locales gèrent elles-même le programme de mise en valeur intégré (PMVI). En d'autres mot, ils auraient aimé pouvoir utiliser l'argent à des fins autres qu'environnementales... euh... NON! Tout à leur honneur, ils ont mis l'accent sur des énergies alternatives ou un centre de recherche en parternariat avec Hydro-Québec pour exploiter le « gisement éolien », mais ont rappelé qu'il n'y avait pas de réserve de capacité de raccordement.
M. Jean-Marie Picard était de retour à la table des intervenants. Il est intervenu en innu, et M. Canapé traduisait après. Au début, il ne semblait pas vouloir s'arrêter pour laisser le temps au traducteur de traduire, et le président essayait tant bien que mal de le faire arrêter. Pour tout ce que disait Monsieur Picard, Monsieur Canapé en disait bien peu! Le traducteur s'est amélioré avec la pratique. Les propos de M. Picard étaient semblables à la dernière fois, mais ceux qui différaient était que si Hydro-Québec avait rencontré les MRC avant, pourquoi Pessamit à la dernière minute? Il aurait aimé que les échanges de lettres en français soient traduits en innu, et que la commission soit diffusée à la radio. Il s'interrogeait si de nouvelles lignes seraitent construites, et a rappelé qu'il aurait dû être question du territoire en général, pas seulement de la zone d'étude. Il a demandé à Hydro-Québec de rencontrer la population malgré la courte échéance du projet.
Une pause a eu lieu et j'ai rencontré une femme travaillant aux affaires publiques d'Hydro-Québec. Elle me demandait si je venais par intérêt personnel, ce à quoi j'ai répondu oui. Elle cherchait à se rappeler où elle m'avait vue, et c'était lors de l'assemblée générale annuelle de l'Organisme de bassin versant Manicouagan.
Denis Villeneuve, directeur de la foresterie chez Abitibi Bowater, est aussi intervenu de nouveau. Il a souligné que le bois récolté ne pourrait pas être certifié FSC, car la vocation du terrain changerait. Il a informé les commissaires que l'aménagement effectué sur les 74 hectares de terrain valait environ 75 000$. Le BAPE a encore demandé si Abitibi Bowater et Hydro-Québec avait discuté ensemble de cela, à quoi M. Villeneuve a répondu par la négative.
Robert Vachon (innu) est intervenu. Son discours était difficile à suivre, car il ne semblait pas structuré, mais ce qu'il a dit de mieux est que le gouvernement devrait mettre de l'argent dans l'environnement au lieu de briser la Terre, et il a rappelé que la Terre était notre garde-manger.
Jimmy Houde, un jeune innu, a suggéré d'arrêter le projet; comme le territoire est à la population, il faudrait qu'Hydro leur demande leur avis en assemblée générale (yééé démocratie participative!).
J'avais fait mes devoirs et lu toute la documentation (hormis la version complète de l'étude d'impact; j'y ai préféré le résumé). En rédaction à temps plein, je n'avais pas la volonté de rédiger un mémoire. Je m'étais dit que je ferais un mémoire verbal, mais la date limite (1er septembre) s'est envolée lors d'une visite éclair à Québec où je n'ai pas pris le temps de remplir, numériser et envoyer l'avis d'intention de faire une présentation verbale. En dernier recours, j'aurais pu m'inscrire sur la liste des intervenants sur place et avoir 10 minutes. Par contre, je me sentais très fatiguée aujourd'hui; malgré une bonne nuit de sommeil, j'ai dormi tout l'après-midi pour être en forme pour ce soir. La consigne du respect des droits d'auteur donnée par le président et l'intimidant Chef Picard ont miné ma confiance à livrer une intervention. Si je n'étais pas en mesure de citer mes documents à mesure, de bien intervenir, pourquoi se donner la peine d'intervenir?
Je suis quand même un peu déçue de moi. Vu l'absence des groupes environnementaux de la région, j'aurais dû intervenir. J'aurais d'abord remercié la commission, puis j'aurais lancé une petite craque au MDDEP afin qu'il s'inspire du BAPE pour prévenir les intervenants lorsqu'une consultation publique a lieu. J'aurais rappelé que j'avais lu la documentation dans un exercice intellectuel, en tant que candidate à la maîtrise en gestion de l'environnement, plutôt que dans l'objectif de prendre position. J'aurais souligné la vérification interne par les autres ministères et organismes, faite avec un regard critique pour la plupart. Je n'aurais pu faire mieux. J'aurais appuyé l'intervenant de la sécurité civile qui réclamait que soit intégré l'exigence d'un plan de mesure d'urgence dans la directive ministérielle. J'aurais reproché à Hydro-Québec de ne pas avoir suivi la directive en ce qui a trait à la conduite d'un inventaire faunique et floristique, plutôt que de se baser sur un équivalent datant d'il y a près de 10 ans dans le projet Toulnustouc. J'aurais déploré que ne soient pas connues à ce jour les mesures de compensation pour la perte de deux tourbières. Finalement, j'aurais conclu en disant que c'est excitant d'être une citoyenne engagée en ce temps de nombreuses consultations publiques.
Ce que je retire de la soirée, c'est que les Innus semblent avoir une vision élargie des enjeux; il n'est pas question que d'une zone d'étude, mais de tout un territoire. Il n'est pas question d'un poste électrique, mais de l'avenir énergétique du Québec. De plus, je suis persuadée que la commission abordera dans son rapport le fait que la négociation n'a pas semblé avoir lieu entre Hydro-Québec et ses parties prenantes (Abitibi Bowater qui détient des droits forestiers et le MRNF, la chambre de commerce de Manicouagan et les Innus de Pessamit), ou encore que le processus du BAPE est encore mal compris de la population; est-ce que la deuxième audience est le moment de négocier? Peut-être qu'il y aurait dû avoir médiation?
En sortant, il y avait du brouillard et j'ai noté que les représentants d'Hydro-Québec sont montés tous ensemble dans une mini-van (covoiturage power!!! Un morceau de robot!). Leur véhicule m'a suivi pendant un bon moment avant que je les laisse passer à Chute-aux-Outardes. J'ai écouté à la radio pendant ce temps-là: Hey Jude des Beatles, Mother de Pink Floyd, Peace or violence de Stromae et Un jour sur deux de Stefie Shock. Finalement, en rentrant dans Baie-Comeau, ils ont brûlé un feu rouge et se sont arrêté à la Maison du spaghetti.
dimanche 19 juin 2011
La vie au nord du 49e parallèle: le transport
Cependant, la ville, qui a été construite pendant la domination de l'automobile, est assez obésogène. La faible densité donne l'impression que tout est loin, qu'il faut absolument sauter dans son auto pour faire des courses. Moi qui possède une automobile depuis peu, je me rends compte que même si je vais au travail à vélo presque tous les jours (je triche en covoiturant une fois par semaine avec mes collègues qui habitent sur la même rue), lorsque je sors et que je ne peux pas me rendre à ma destination en moins de quinze minutes de marche, c'est l'auto qui est devenue le premier réflexe. Par contre, quand je vois le niveau de mon réservoir baisser à vue d’œil, je réalise tout-à-fait que conduire en ville consomme plus qu'à 90 km/h (pas d'autoroute ici). J'essaie de pallier mes émissions de GES en invitant les gens qui se rendent au même endroit à covoiturer.
Pour ce qui est du végétarisme, c'est une autre paire de manche. À l'extérieur de Montréal, partout au Québec, ç'a toujours été un défi pour les autres d'accepter mes préférences alimentaires. J'ai eu le front de faire cuire du tofu mariné sur le barbecue d'un ami lors d'un party, car je m'assume. Bien sûr, comme je n'ai jamais pu arrêter de manger du poisson (devenir végétarienne quand la mode des sushis commence, c'est pas winner), j'en profite bien ici, et je continue d'en manger au moins une fois par semaine. J'ai aussi fait preuve d'adaptation; sentant un instinct animal surgir en moi grâce à un pâté de cerf réchauffé au travail l'autre jour, j'ai mangé de la viande pour la première fois en près de sept ans. À mon grand étonnement, j'ai aimé la texture et le goût (alors que de croquer dans un sandwich au poulet par mégarde me dégoûte) et je n'ai pas été malade. Depuis que j'avais lu l'article du Voir décrivant le restaurant La Traite de l'hôtel-musée de Wendake, je m'étais dit que si on m'offrait de la viande qu'on avait chassé, je ne refuserais pas.
C'est aussi difficile de bien s'alimenter, car ici, point d'agriculture; à cause de l'éloignement, les aliments coûtent beaucoup plus cher, et la fraîcheur n'est pas toujours au rendez-vous. Par exemple, un poivron vert sera plus pâle, les oignons pourrissent plus vite, les fraises ont fait 700 km pour venir dans mon assiette. Je compte bien m'inscrire à la Coopérative Gaïa (agriculture soutenue par la communauté) pour éviter les distances. Par contre, les poissonneries foisonnent et l'offre suit les marées, le vent.
Toujours sur le thème du transport, les gens n'ont pas la même perception des distances. J'assistais à l'assemblée générale annuelle du Forum jeunesse Côte-Nord, et c'est la que j'ai réalisé que la région administrative s'étend de Tadoussac à Blanc-Sablon, de Baie-Trinité à Schefferville. Faire un petit cinq heure trente (Québec) ou huit heures (Montréal) de route n'a rien là pour bien des gens. Pour l'instant, lorsque je fais de la grand-route, j'ai l'impression de me retrouver dans cet épisode de X-Files où Mulder est pris en otage par un gars qui doit absolument conduire vers l'ouest, sinon il meure. Bref, ça m'use, même si je fais des rencontres fabuleuses grâce à Amigo Express et que j'ai le temps de revisiter ma collection de CD.
Personnellement, travailler à temps plein et à temps partiel sur mon essai est tout un défi. J'ai une impression de déjà vu; il y a trois ans, à Montréal, ça m'a pris tout mon petit change pour rédiger un travail de fin de session durant l'été. J'ai alors essayé de me motiver en faisant du recyclage pendant les événements spéciaux (Grand Prix, Juste pour Rire, Vélirium), en travaillant durant l'élection fédérale partielle. Heureusement, maintenant, la motivation est au rendez-vous, mais je me suis quand même portée volontaire pour la finale de la coupe du monde UCI de paracyclisme. À voir!
jeudi 30 septembre 2010
Tranche de vie médiatique post-politique
Ce matin, Jackie Czernin (prononcé en anglais « tchernee») m'a appelée et m'a laissé un message disant que j'avais gagné des billets (?). Je l'ai rappelée, nous avons clarifié mon prix et j'avais plutôt gagné le livre! Nous avons échangé un peu, je lui ai dit combien j'étais contente d'avoir gagné, que c'était la troisième fois que j'entendais parler de ce sommelier spécialiste des accords mets-vins, la première à CBC cet été, la seconde dans le magazine de ViaRail. Elle m'a demandé de lui envoyer la recette et j'en ai profité pour lui remettre mon adresse (pour ne pas avoir à l'épeler en anglais :P). Finalement, elle m'a demandé si je voudrais lui accorder une entrevue. J'ai hésité, insistant sur le fait que la recette n'était pas de moi. Elle m'a suggéré de prendre mon temps et de la rappeler quand je serais prête.
J'ai rappelée Mme Czernin une fois que j'ai imprimé la recette en anglais et souligné les étapes importantes. Je suis tombée sur le répondeur donc je l'ai rappelée un peu plus tard, lui disant que j'étais prête pour l'entrevue. Elle m'a rappelée cinq minutes plus tard.
Dans le « reportage », Jackie m'a présenté avec mon nom, mon âge et la maîtrise en gestion de l'environnement. Elle a d'abord fait jouer un extrait audio de François Chartier qui témoignait des liens moléculaires entre le cari et l'ananas et la banane. Il disait qu'il pouvait presque goûter la recette! Puis elle m'a posé plusieurs questions auxquelles j'ai répondu comme suit. J'ai décrit le fonctionnement du site Web en parlant des onglets (les rabais, manger local, les plans-repas, les menus adaptés à ses préférences). J'ai aussi dit que j'avais pris la résolution d'apprendre à cuisiner en début d'année en faisant 10 soupes différentes durant l'hiver, ce que j'ai réussi, et j'ai appris à aimer cuisiner avec SOS Cuisine. Finalement, j'ai lu les ingrédients et résumé la recette. Elle s'est enquérit de la quantité de crème et c'était combien de calories. Elle me demandait si je me souvenais du moment où je l'avais cuisinée, et je lui disait que c'était pendant une journée chaude cet été. Elle s'est informé de si j'avais apporté à manger à mes collègues étudiants, mais j'ai répondu que j'avais plutôt apporté des desserts à mes collègues de travail cet été. Par contre, j'ai cuisiné cette recette avec ma mère, ma grand-mère et ma sœur, et malgré leur degrés différents d'ouverture envers la nourriture végétarienne, elles ont adoré autant que moi. Pour conclure, elle m'a demandé ce que je faisais du reste de ma journée. J'ai parlé de mon emploi de préposée au biocomposteur, comme quoi je mettrais les restes de tables de l'Université à l'intérieur. Elle a dit qu'elle espérait que la recette n'y aille pas, mais j'ai ajouté que je souhaiterais que les gens finissent leur assiette! Elle a conclu l'entrevue en précisant que Cinzia est l'instigatrice de SOS Cuisine et a ajouté d'autres détails.
J'avais déjà donné quelques entrevues à la radio et à la télévision pour CBC et Radio-Canada concernant la politique canadienne Verte, mais jamais je n'avais eu l'occasion ou le courage de m'écouter moi-même. Aussi, ces entrevues se déroulaient souvent sur le signe de la confrontation, de l'opposition, afin que le ou la journaliste puisse garder son apparence de neutralité.
L'entrevue que nous avons eue est très différente de celle qui a passé à la radio. Mes hésitations ont pour la plupart été toutes coupées, l'ordre des questions n'était pas exactement le même, on a aussi coupé nos disgressions où Jacky me demandait d'où venait mon nom de famille, comment mes parents se sont rencontrés, comment j'avais appris l'anglais et comment je le maintenais, et la conférence à laquelle j'ai assisté ce midi. Bref, ce n'était pas aussi pénible que ça de m'écouter. Comme toujours, j'étais bien consciente que je n'avais pas le mot juste dans ma langue seconde, et lorsque je me suis réécoutée je ne comprenais rien de ce que je disais au début :P. Elle est vraiment une excellente animatrice, avec une voix posée et un charisme qui lui permet de poser calmement ses questions et d'obtenir le meilleur des personnes qu'elle interroge. Ça m'a fait drôle de voir de quoi elle a l'air sur la page Web de Breakaway, et je me faisais la réflexion que j'étais comme une auditrice avant la télé pour ce qui est de la radio :P.
J'ai réécrit à Jacky Czernin pour la remercier, et elle m'a répondu une fois son émission terminée en disant qu'elle ferait la recette ce soir même. Je suis par la suite devenue fan de la page Facebook de l'émission et j'ai ajouté le lien pour la recette. Puis, j'ai écrit à Cinzia de SOS Cuisine pour qu'elle puisse ajouter la « plogue » à sa revue de presse.
Entre temps, j'avais commencé à écouter l'émission dès 16h et j'avais appelé ma mère et ma soeur pour qu'elles partagent les minutes de gloire, ce qu'elles ont pu faire. Mon oncle (le mari de la soeur de ma mère) a écouté l'émission par hasard et a appelé ma mère pour me féliciter pendant que nous skypions sur le sujet :).
Bref, une belle journée.
jeudi 16 septembre 2010
Maîtrise de l'avenir
J'ai pris le temps de lire l'avant propos du Guide de gestion des risques d'accidents industriels majeurs du CRAIM. J'y ai retracé quelques personnes que mon père a connues. Au bac, poussée par les multiples formations gratuites du Career and Placement Services (CaPS) de McGill, j'ai fait quelques entrevues informatives avec certaines des personnes se retrouvant dans la liste mentionnée ci-dessus. La plupart viennent de Montréal-Est...
Mon père m'avait incité à prendre un cours avec Robert Reiss, et le fait qu'il était chargé de cours à la maîtrise était un des nombreux facteurs qui m'ont fait appliquer pour ce programme. J'avais tenté de le contacter en 2006 pour voir les possibilités d'emploi à Environnement Canada. Je me suis finalement ramassée au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (provincial) en gestion des matières dangereuses, pas si mal!
Je me faisais la réflexion que mon père était bon en réseautage, et que l'expression « la pomme ne tombe jamais très loin du pommier », que j'avais apprise dans Anne la Maison aux Pignons verts :P et que j'ai récemment utilisée pour agacer un ami, s'appliquait aussi à moi... Du côté de ma mère, je poursuis des études post-secondaires et supérieures et j'aimerais avoir l'expérience d'une firme de consultants. Je marche directement dans les pas de mon père cette session-ci avec le cours de gestion de risque. Je m'arrangerai aussi pour avoir une expérience dans une usine lors de mon essai. J'aurais pu l'avoir durant le stage, mais je ne me sentais pas alors en mesure d'affronter des métallos. En tant qu'ex-politicienne (hihi!), je sais qu'un milieu masculin ne me fait pas peur, et qu'avec une confiance accrue en moi, je saurai me défendre.
J'aimerais sans doute aussi conduire des audits plus tard dans ma carrière, pour une raison toute à fait innocente: j'aime les visites industrielles. Toute petite, j'adorais faire du porte-à-porte pour vendre du chocolat pour le Club de judo, et passer l'Halloween. Plus vieille, j'adorais frapper aux portes pour le Parti vert pour le plaisir d'entrer chez les gens et de sentir la différence.
Je ne sais pas si je ferai éventuellement de la santé sécurité. Cette culture est tellement ancrée chez moi (ex: j'ai suivi mon premier cours de secourisme au secondaire, je passe la tondeuse avec des bottes à cap d'acier et des lunettes de sûreté) que ça serait tout naturel, mais je me souviens amèrement de l'avis de Michel Beauchamp selon lequel plusieurs dans le domaine seraient morts du cancer car on leur a fait porter le blâme des accidents.
Dans un autre ordre d'idée (mais toujours lié, vous verrez!), j'ai commencé à faire de la randonnée pédestre avec Les sentiers de l'Estrie. Et j'ai entendu ce matin une fille parler de son pélerinage à St-Jacques de Compostelle... Avec l'entrainement, je serai sans doute en mesure d'accomplir un autre de ses rêves.
samedi 10 juillet 2010
Déçue du Festival d'été de Québec 2010
Je vais voir Emir Kusturica à la Place d'Youville. Je me rends compte que PERSONNE n'est filtré à l'entrée. Ça m'insulte ben raide d'avoir payé mon macaron pour voir un show quand n'importe qui peut le voir de l'intérieur du site (le monde dehors qui le voit, je m'en fous, tant mieux pour eux). La scène n'était pas assez haute pour que tout le monde voit (je suis plus grande que la majorité des femmes). Il y avait des parents avec leurs enfants sur les épaules, dont un bout-de-chou en couche qui se touchait les oreilles comme pour dire que c'était trop fort. Ça aidait pas à bien voir. Je n'ai pas été emballée par la musique, en plus des désagréments de gens rentrant dans ma bulle, ou de ces trois amis qui fumaient les uns après les autres Bref, déçue de ma première soirée. Peut-être que je suis trop exigeante.
J'apprends le lendemain par une collègue que les bouteilles d'eau « rigides » sont interdites. Veux-tu ben me dire quelle sorte de plastique est rigide? Pourrait-on préciser en terme plus clair, à l'aide du numéro de plastique, par exemple? C'est tout bonnement scandaleux de jeter des bouteilles d'eau réemployables par temps de canicule. L'appât du gain n'a pas de frontière.
Vendredi 9 juillet
Je me décide à la dernière minute d'aller voir Dream Theater et Iron Maiden avec ma sœur. Je stationne mon vélo près de ce que j'apprends être la sortie, qui m'oblige à un détour à pied d'un kilomètre. Je croise une vieille connaissance. Je parviens à la sécurité; on nous encage comme des cochons qui vont à l'abattoir, en rangées serrées munies de hautes clôture (des obèses ne passeraient pas). J'attends mon tour, c'est long, puis c'est mon tour. Je dis au gars de fouiller mon sac, mais pas moi. Il trouve un canif que j'avais oublié dans mon stock de vélo. Je lui laisse, mais je suis déçue car j'y suis attachée. Il me dit que je pourrais revenir le chercher après le show. Je lui rétorque que c'est l'entrée à ce point là (et je devrais refaire 1km de marche pour retrouver mon vélo). Je ne le laisse pas faire sa fouille corporelle, et la prochaine fois je ferai chier en demandant qu'une fille fasse la fouille corporelle pour des motifs religieux (accomodement raisonnable power!). Non mais, on ne prend pas l'avion, on va à un SHOW!!! Même en avion ils ne soumettent pas tout le monde à une fouille corporelle.
Le bout de show de Dream Theater est super bon. Je connais moins Iron Maiden, mais je suis bien contente que ma soeur débordante d'énergie soit venue me rejoindre.
Fin du show, je vais aux toilettes (dégueulasses). Je sors lentement mais sûrement du site (d'habitude je quitte plus tôt pour sortir plus vite). Je retrouve mon vélo, et je gueule au gars qui embarquait dessus de dégager. Mon vélo a été VANDALISÉ. Le porte-gourde et le porte-bagage sont tordus. Des connards soûls l'ont utilisé comme escabeau pour passer par-dessus la clôture. J'aurais souhaité qu'ils s'empalent.
Ça sera mon dernier FEQ.
vendredi 1 janvier 2010
Saut quantique
samedi 29 août 2009
La Petite Patrie se dégrade

Samedi 29 août 2009, 11h30
Je dîne tranquillement avec ma grand-mère dans l'appartement que nous sommes en train de vider quand j'aperçois de la fumée dehors. Je raisonne que ce ne peut pas être un feu de camp (pas d'espace gazonné dans ce coin-ci) et je cours regarder par la fenêtre. Quelque chose brûle entre l'auto et le bateau dans la cour d'en face. « 911! » Je cherche mon cellulaire un instant, je compose et on me répond immédiatement. Je décris la situation et où ça se passe. On me transfère aux pompiers. Je redécris ce qui se passe, on me demande si c'est une voiture qui est en feu. Je ne contredis pas la personne au bout du fil puisque ce sont deux véhicules partiellement en fue. Je raccroche, je ferme les fenêtres, je coupe les breakers et je me prépare à évacuer. Pendant ce temps, un homme utilise deux extincteurs et tente d'éteindre.
Je cours en bas dans la rue crier aux gens que j'ai appelé les pompiers. Deuxième explosion. Ma grand-mère ne veut pas évacuer, mais continuer le ménage comme l'incendie semble entre de bonnes mains (les pompiers n'ont pas pris cinq minutes à arriver). Le feu se répand aux coin des deux bâtiments. Très vite, il grimpe, et il est aussitôt maîtrisé, malgré quelques soubresauts. Les deux rangées de pneus contre le bâtiment sont épargnées par les flammes. Après avoir inspecté la scène, les pompiers sont partout et enlèvent des trucs sur le toit d'en face. L'entretoit ne sera pas éteint avant que nous partions.
Après le rush d'adrénaline de l'appel et de l'action, je me suis sentie désespérée de ne rien pouvoir faire d'autre, et très triste pour mes voisins. Ma grand-mère nous trouvait chanceuses d'être épargnées et d'avoir droit à tout un show. Je la trouvais plutôt insensible et morbide, elle qui est si charitable.
Une fois le ménage terminé, nous sommes sorties par la sortie de secours parce que les lumières d'urgence ne fonctionnaient pas et que cette dernière contient un puit de lumière. Avec la permission d'un pompier, je suis rentrée pour barrer la porte, malgré les cordons de sécurité. Ma grand-mère et moi avons ensuite roulé sur le trottoir pour ne pas nuire aux véhicules de sécurité.
P.S. L'image est celle de la vue de mon appart à Montréal, à l'été 2007. Ce sont les bâtiments blanc (derrière la cour où le bateau et le char ont brûlé, la rangée de pneus était à gauche dans la cour) et bleus qui ont été touchés. Il est à noter que l'école Père-Marquette en brun dans le fond a brûlé dans le temps des Fêtes en 2006...
samedi 20 juin 2009
Élections du Conseil fédéral, PVC/Candidacy: Federal Council elections, GPC
Bonjour à tous et toutes (English below)
Tel que le titre l'indique, je brigue l'un des cinq postes de conseillère générale au Conseil fédéral du Parti vert du Canada. Pour cela, j'ai besoin de dix signatures d'appui de membres en règle
comprenant votre nom, votre adresse et votre signature. Si vous souhaitez m'appuyer, veuillez me répondre par courriel en exprimant votre appui et en inscrivant votre nom, adresse complète et signature. Si vous hésitez, vous trouverez un paragraphe de motivation plus bas. Veuillez répondre avant le 22 juin, minuit.
Merci beaucoup,
Lynne Champoux-Williams
Bachelière de McGill en environnement et développement '08
Je me nomme Lynne Champoux-Williams et je suis diplômée de McGill en environnement et développement (économie). Je brigue l'un des cinq postes de conseillère générale au Conseil fédéral du Parti vert du Canada (PVC).
Dès que j'ai pu exercer mon droit de vote, j'ai su que ma place était chez les Verts. Depuis, je me suis énormément impliquée dans le PVC. J'ai été tour à tour bénévole de campagne en 2006, communicatrice francophone des Jeunes verts en 2007 et j'ai contribué au webzine Understory de diverse manières. À Montréal, ville où j'étudiais, j'ai été directrice de la coordination puis présidente du Parti vert de McGill de 2006 à 2008 en plus de devenir attachée de presse pour Claude Genest dans l'élection partielle de Westmount – Ville-Marie. En 2008, j'ai été candidate dans Lévis – Bellechasse, ma circonscription voisine. De plus, en participant au congrès à Pictou en 2009, j'ai réussi à faire passer une motion sur les communications et les langues officielles au sein du Parti vert du Canada.
Mon expérience la plus significative concernant l'administration, l'éducation, la politique, le droit et les finances est sans nulle doute d'avoir été sénatrice à McGill. McGill est une université sous charte royale qui définit trois organes de gouvernance: le Conseil des gouverneurs (finances), l'administration et le sénat (questions académiques). En fonction de novembre 2007 à mai 2008, j'ai navigué à travers la structure avec la communication en tête. Au court de mon mandat, j'ai mis de l'avant deux dossiers sur les technologies de l'information: la possibilité de mettre les notes de cours en ligne et la communication entre les étudiants et l'administration sur les TI.
Au Conseil fédéral, je compte m'assurer de la bonne gouvernance du Parti selon les principes généralement reconnus de saine gestion que sont la transparence, la continuité, l'efficience, l'équilibre, l'équité et l'abnégation.
Je souhaite vous avoir démontré avoir le temps, les capacités communicationnelles et de leadership, l'adhérence aux objectifs et valeurs du PVC, l'éthique et les connaissances technologiques nécessaire à la tâche de conseillère générale.
-------------------------------------------------------------------------------
Hello everyone,
I am running for one of the five seats of Councillor at Large for the Federal Council of the Green Party of Canada. In order to be a candidate, I need ten signatures of members in good standing. If you want to support me, please send me an e-mail answer with a statement saying you support me, your name, full address and signature. If you hesitate, you will find a motivation paragraph below. Please reply before June 22nd, midnight.
My name is Lynne Champoux-Williams and I have a bachelors degree from McGill University in environment and development (economics). I am running for one of the five seats of Councillor at Large for the Federal Council of the Green Party of Canada (GPC).
As soon as I could vote, I knew my heart was going with the Greens. Since then, I have become deeply involved with the GPC. I was a campaign volunteer in 2006, francophone communicator of the Young Greens in 2007 and I then contributed to the web magazine the Understory. In Montreal, I was coordination director and president of the McGill Green Party from 2006 to 2008 and served as Claude William Genest's press secretary during the Westmount – Ville-Marie by-
election. In 2008, I was candidate in Lévis – Bellechasse, my neighbouring riding.
I have relevant volunteer experience in the areas of administration, education, politics, law and finances from my time on Senate at McGill. Sitting from November 2007 to June 2008, I reviewed the university's structure in order to improve internal communication
processes.
On the Federal Council, I will contribute to the good governance practices of the GPC according to the generally recognized good management principles (transparency, continuity, efficiency,
equilibrium, equity and self-denial).
I have the time, communication and leadership abilities, a commitment to the purpose and value of the GPC, as well as the ethics and the technological knowledge necessary to serve effectively as a councillor at large.
vendredi 30 janvier 2009
Politique nacissique
Encore une fois, j'ai questionné mes choix de vie. On m'a suggéré hier de rester Verte comme j'étais, et je réalisais de nouveau ce soir que c'était être bien imbu de soi-même que de penser être capable de ramancher le système en combinant de la conviction, de la partisanerie, et surtout du pouvoir. Que c'était l'apogée économique suprême que d'avoir le choix pour les autres, que d'être au pouvoir législatif règlerait l'exécutif.
Que comme l'oncle Bougon, je quittais souvent tout en me rendant compte que ce n'était pas parfait. Que du haut des débuts de ma vingtaine, je restais bien naïve et peu réaliste. Que d'autres étaient devenus cyniques. Changer le système viralement ou aboyer à côté? Ou s'en fouttre?
vendredi 28 novembre 2008
Santé et contraception
Voici ce que j'en ai après « eux »:
- mon dossier médical n'est pas informatisé et est disséminé à travers le Québec. Il ne me suis pas où que j'aille (sur une carte à puce, par exemple). De plus, chaque endroit me fait une carte, même aux urgences;
- il y a trop de paperasse à remplir,
- pour recevoir des traitements, il me faut un médecin de famille. Cette dernière se trouve à une place fixe;
- mes chiropraticiens (je déménage souvent!), mon médecin et mon dentiste ne se parlent pas;
- il faut que j'aille d'une clinique à un hôpital pour certains tests (plutôt que tout soit à la même place).
- que les alternatives aux contraceptifs chimiques soient plus disponibles. Les hormones féminines se retrouvent dans l'eau puis dans la nature puisque la plupart des systèmes de traitement des eaux au Québec ne peuvent les éliminer.
- le libre droit de disposer de mon corps comme bon je l'entends. C'est-à-dire me faire ligaturer les Trompes de Fallope, une contraception physique permanente qui a des chances d'échouer.
jeudi 16 octobre 2008
Je suis un peu comme Stéphane Dion...
mardi 16 septembre 2008
Vives émotions routières
Ce matin, je me suis réveillée à l'heure de partir. J'ai pris mon temps afin de me préparer, puis me suis lancée. J'ai pris la piste cyclable comme à l'habitude, et j'ai commencé à dévaler la pente de la route du Pont à St-Nicolas. Une voiture a brusquement tourné à droite sans signaler. Comme j'allais à la même vitesse qu'elle, si la conductrice n'a pas fait son angle mort, elle ne m'aura jamais vue. J'ai crié, mon vélo a heurté l'auto avant que j'aie eu le temps de freiner, malgré mes clips j'ai piqué une plonge en pensant à mettre mon bras pour éviter à ma tête de prendre le choc. Une fois par terre, j'ai crié encore, puis je me suis mise à pleurer nerveusement, avec de la difficulté à respirer et pleurer à la fois. Je me suis dit que c'était ça l'état de choc, être si centrée sur soi, si traumatisée par le fait qu'on avait échappé à la mort, qu'on ignorait tout autour de soi. La conductrice répétait qu'elle avait regardé dans son miroir, elle tentait de me parler. Un médecin témoin a réussi à me faire parler en premier. La première bêtise que j'ai lancé à l'automobiliste, c'est que c'était une ligne pleine, repensant plus tard à la piste cyclable, l'angle mort et le clignotant. Le médecin a vérifié que j'allais bien en faisant les palpations d'usage. Une autre témoin est partie parce qu'elle avait rendez-vous chez le médecin, mais il y avait une affiche signalant un bébé et elle a laissé son nom et no de tel à la conductrice. Une auto de premiers répondants est arrivée, et ils m'ont reposé les mêmes questions (nom, adresse, âge, mal où) que le médecin et mis un collet cervical. Pendant tout ce temps, j'étais assise en indien devant l'auto, en bordure de la route. Les ambulanciers m'ont aidé à me lever, puis je suis montée dans l'ambulance pour qu'on prenne ma pression ainsi qu'un truc obscur de taux de je-ne-sais-quoi dans le sang avec un gant de doigt. Ensuite, on m'a demandé si je voulais aller à l'hôpital. J'ai refusé, songeant à ce qu'il adviendrait de mon vélo et de mon sac, et à ma journée de travail. Au moment de signer la décharge, j'ai failli changer d'avis pour qu'on soigne mon quasi-choc nerveux. Mais l'incertitude de l'hôpital auquel on m'aurait amené a renforcé mon refus. Après, je suis allée voir le policier, qui m'a demandé adresse, permis et type de vélo, et de vérifier si mon vélo était endommagé, ce qui n'était pas le cas, mais mon casque est à changer. De plus, il m'a remis un numéro de la SAAQ qui me sera utile auprès des assurances (Lesquelles? Je ne suis plus couverte par rien). Une passagère de l'automobile tentait de me parler, mais je ne voulais rien savoir, pleine de ressentiments contre la jeune conductrice. Je suis repartie à vélo.
Pendant l'aller, j'ai été plus prudente qu'à l'habitude (quoique je respecte habituellement le Code de la route presque à la lettre). J'ai failli éclater en sanglots à plusieurs reprises, mais de voir une locomotive circuler seule en sens contraire m'a fait penser à mon père et remonté le moral. Je me suis fait bien d'autres réflexions que j'aurais aimé partager, comme le fait que je ne me sois pas rendue compte des arrivées de quatre véhicules d'urgence, mais que je me suis sentie coupable des émissions de gaz à effet de serre produits par leur marche au ralenti, ou encore la constatation qu'un événement comme celui-ci est le quotidien de ces intervenants.
Finalement, si les autobus de Québec changent de voie pour dépasser un cycliste, les automobilistes collent généralement trop à droite. Pour les dépasser, je dois toujours me faire un chemin, un pied sur la chaîne de trottoir, entre celle-ci et les miroirs des véhicules, m'assurant que le feu de circulation est rouge et que les conducteurs me voient.
En résumé, rester en forme et éviter la pollution en se déplaçant à vélo comporte des risques. Mais maudit que c'est bon de vivre une fois qu'on a réalisé que la vie ne tenait qu'à un fil!
mercredi 3 septembre 2008
Entrevue des cinq candidatEs à Christiane Charette
J'arrive un peu en retard à la Maison de Radio-Canada à cause de la STM qui ment sur ses points de vente, la difficulté subséquente à obtenir des billets de bus et le métro qui prend du temps à refermer ses portes.
Je croise Anne Lagacé Dowson (candidate du NPD dans Westmount – Ville-Marie) en conversation avec quelqu'un d'autre sur la terrasse, Marc Garneau (candidat libéral), l'air songeur sur un banc près de l'entrée. J'entre juste à temps pour voir Claude (candidat Vert, mon employeur) demander à la réception le chemin vers le studio 18.
Première impression de Radio-Can: belle déco malgré le béton omniprésent. Le studio est dans un sous-sol malgré l'énorme tour!
Un petit intermède à l'histoire; lors des débats au YWCA de jeudi dernier, j'ai évité de me retrouver à la même place que tous les candidats en même temps alors qu'ils parlaient de façon informelle avant leur débat, trouvant trop idéologiquement bizarre qu'ils socialisent étant adversaires. Là, j'ai baigné dans leur mélange.
Charles (Larrivée, candidat bloquiste, un ami et collègue mcgillois) est déjà assis dans un salon dans un corridor où l'on retrouve une télé sur la caméra de circulation du Vieux-Port/ le centre météo de Radio-Can/la radio de la Première Chaîne, un piano (!) ,une fontaine, et caché dans un coin, une machine à café. Un membre de sa famille (une tante?) est venu le voir et lui souhaiter bonne chance.
Claude et moi prenons place, Charles et lui engagent la conversation. Arrivent Marc Garneau, Guy Dufort (candidat conservateur) et leurs aide respectifs. La discussion s'élargit pour les inclure. Garneau et Dufort se lancent des piques en relatant les caricatures de journaux critiquant le parti de l'opposant. Dawson passe en coup de vent mais ne s'arrête pas. Dufort décharge ensuite plusieurs moqueries, niaisant Charles sur son âge en disant que c'était peut-être la première élection où il pouvait voter, critiquant l'image mauvaise de la caméra, à quoi j'ai répliqué que c'était du smog. J'ai tenté d'appuyer ma déclaration en disant que ce matin-là à Saint-Léonard, le ciel était grisâtre, mais il m'a interrompu en lançant que St-Léonard n'était pas vraiment Montréal. Son front m'a bouche bée.
Me sentant en minorité (Claude, Charles, Garneau, Dufort, leurs aides de camp étant tous des hommes), j'ai constaté l'absence de Dawson et ai dit que je la ramènerai pour me tenir compagnie en tant que femme. Je ne l'ai pas trouvée.
Dufort et Garneau ont continué de jaser ensemble, l'aide de camp de Dufort est venu écouter la radio avec moi et Claude et Charles ont poursuivi leur discussion. Dufort nous a surpris par un accord au piano, la conversation s'est ramené sur la musique et Charles a dit jouer de la batterie, Claude s'est exclamé qu'il aimerait bien apprendre, et Dufort nous a informé de l'existence d'un band composé de Parlementaires à Ottawa. Charles a demandé si tous les partis étaient représentés, mais Dufort a répliqué que le Bloc n'en faisait pas partie. Quelqu'un a lancé à la blague que les candidats devraient formé un groupe une fois les élections terminées, et je me suis esclafée de rire.
Un employé du studio 18 nous a offert de l'eau ou du café. Claude, qui avait suivi le café à la source en voyant un technicien en ramener dans son studio, a été déçu de voir qu'on ne lui offrait pas une bouteille complète (lui qui boit des cruches entières lorsqu'il débat). M. Bernard Faucher, chef recherchiste de l'émission Christiane Charrette, nous a ensuite accueilli et invité à venir en studio.
Une fois entrés à la régie du studio, j'ai constaté que Dawson, dès son arrivée, s'était isolée avec son aide de camp (un homme!!!). Nous avons écouté le reporter (nom) et Bernard Faucher parler des candidatEs sur le terrain, mentionnant Garneau, Dawson et Dufort, puisque Charles n'était pas disponible pour faire du pointage pour son reportage à Dimanche Magazine (qui nous a TOTALEMENT omis, nous les Verts). La régie faisait face au studio, vitré, et Christiane Charrette face à la régie, Ali... et Faucher était dos à la vitre. C'était plutôt bizarre de voir Faucher et Ali... parler des candidats et d'observer les poker face des candidatEs ne réagissant pas à leurs commentaire. Ali... s'est sauvé pendant l'intermède et M. Faucher est sorti pendant que les candidatEs prenaient place dans le studio.
Écoutez l'entrevue.
Encore une foix, être présente en personne lors de la méga entrevue (ce n'était pas un débat) n'avait pas de prix. Je pouvais voir la réaction live des aides de camp et des employés du studio aux propos tenus.
Les candidatEs n'ont eu droit qu'à 25 minutes. C'était trop peu pour des questions profondes de la part de Christiane Charrette, qui y est allée de façon cinglante pour chaque candidatEs, et un peu trop complaisante à mon goût pour Dawson, son ex-collègue de la VOA radio-canadienne. J'ai remarqué, après une série d'entrevue radiophoniques, que les animateurs, journalistes et autres semblent se croire obligés d'être virulentEs afin de démontrer leur impartialité. Après deux débats (remportés par Claude), les politiciens en herbe étaient touTEs assez échauffés pour vouloir se lancer des bêtises malgré le caractère non-débatif de l'entrevue. Dawson et Claude ont été les plus agressifs mutuellement, Claude rabattant le caquet de Dawson en s'exclamant que tous les candidats étaient des gentlemen lorsqu'elle a lancé son « Anne and the boys » pour la ènième fois, Dawson, en sa qualité de NPDer frue, a souligné l'emploi du prénom entre Claude et Charles (qui sont allés prendre un verre après le débat jeudi passé, ce qui a fait un velours intestinal à un coin bizarre de mon cerveau qui a vu dans cette rencontre une rencontre idéologique entre l'homme pour lequel je travaille et un ami, entre les Verts et le Bloc), et Dawson a répliqué à la déclaration de Claude comme quoi les Verts étaient les seules à rendre leur programme entièrement disponible en ligne, et l'a attaqué sur son cottage au Vermont, ce que Charrette a repris en écho. Après ça, les candidatEs ont tous et toute fait les bébé-lala en se vantant d'habiter plus la circonscription les uns que les autres. À souligner, la nervosité de Charles et Marc Garneau qui a répondu au défi lancé en régie de corriger l'électeur entendu en train de déclarer qu'il était allé sur la lune.
La radio fut une expérience généralement bien différente des débats. En débat, Charles était aussi nerveux, Garneau était ennuyant et monocorde, Claude volait la vedette en se promenant avec le micro, Dawson fixait une direction d'un regard vide et Dufort regardait vers le bas, s'attardent sur des faits simples. À la radio, touTEs se combattaient pour avoir du temps de parole.
C'est donc dire que les candidatEs ne peuvent être correctement comparés avec un seul mode de communication, une langue, un CV. Je m'amuse à les ordonner par position dans le parti, emploi, anglais, français, débat, radio, couverture médiatique, mais il reste que je ne les connais pas au niveau personnel; je ne saurais donc pas quelle personnalité ferait le ou la meilleurE députéE. Une chose est sûre, je suis biaisée.
vendredi 22 août 2008
Crise d'angoisse no MDCLXVI
BANG!!! Vous êtes terrasséE par des pensées négatives qui se répètent en boucle, s'additionnent et conspirent pour vous jeter en crise de larmes et déprime passagère, mais ô combien souffrante le temps qu'elle dure.
Bien que le titre soit exagéré tant numériquement que par son amorce, les pensées suivantes m'obsèdent:
A. La politique n'est qu'une guerre de dominance de clans entre mammifères sociaux nécessitant un médium de communication intermédiaire, les médias. C'est un gros jeu avec plusieurs règles.
B. Vu la réflexion ci-dessus, est-ce que c'est le bon moyen de sauver la planète?
C. Comment peut-on continuer de se battre pour quelque chose qui n'arrivera pas de son vivant?
*Insérer désespoir et sentiment d'impuissance ici*
Afin d'éviter que ce raisonnement ne resurface:
-Aucune habitude, aussi mauvaise soit-elle, ne peut remplacer le temps que l'on prend pour soi.
Est-ce un appel à l'action pour ma personne?
samedi 28 juin 2008
Daijobu

P.S. Si tu vois ça Catherine, c'est ce qu'il reste de ton bouquet :)