jeudi 15 septembre 2011
Mon premier BAPE! Partie 2
Comme la dernière fois, le président Pierre Fortin a débuté par présenter son équipe et rappeler les règles entourant la soirée . Il a annoncé que cinq participants s'adresseraient à la commission. Ouf!!! En lisant la documentation hier, je n'avais vu aucun mémoire de déposé et j'étais un peu inquiète de l'absence de participation écrite du public. Le rapport sera remis au ministre au solstice d'hiver et il devrait être rendu public avant la fin février.
Le BAPE a réagit aux propos relatifs à la traduction innu-français de la dernière fois, et l'avocate a assermenté un traducteur, M. Canapé (probablement pas orthographié comme cela).
C'est le Chef Raphaël Picard qui s'est adressé à la Commission en premier (en français). Il a rappelé les droits ancestraux que la communauté de Pessamit revendique, Nitassinan, des rivières Godbout à Portneuf. Il a mentionné l'absence de compensation prévue pour le projet (quoique la version d'Hydro-Québec serait sans doute qu'on a tenté d'établir un dialogue pour négocié par l'envoi répété de lettres). Il reprochait à Hydro-Québec que la seule façon de consulter, c'était de tenir informé de l'avancement du projet (plutôt que de faire de la cogestion). Il a mentionné que l'étude d'impact était divisé en phase initiale et phase ultime, ce qui ne se retrouvait pas dans l'avis de projet et qui serait illégal. Il a rappelé l'obligation constitutionnelle de consulter les Premières Nations. Il a dénoncé le fait que le MRNF aurait octroyé des permis sans le consentement des Innus. Il a contesté la délimitation de la zone d'étude. Il a nommé de nombreuses espèces qui seraient touchées et qui ne se trouvaient pas dans l'étude d'impact, soit le caribou forestier et l'omble de fontaine.
La commission lui a posé quelques questions, dont certaines requéraient une carte. Il s'est alors levé, est venu à la table des intervenants pour indiqué de quelle section de la carte il parlait (c'était bizarre! Comme s'il sortait de son personnage, en terme GN). D'ailleurs, le chef Picard est aussi sorti de son personnage et lorsqu'il est passé de la lecture de son texte aux réponses. Il a été question du banc d'emprunt (ça veut dire « la zone d'excavation d'où est extraite la terre »). M. Picard a rappelé les 13 ouvrages dans le Nitassinan, et q'il était en procédure judiciaire contre Hydro-Québec; selon lui, un tel projet n'aurait pas du avoir lieu pendant le contentieux. Il a affirmé avoir envoyé 20-30 lettres au MRNF et à Hydro-Québec mentionnant que le processus de consultation ne suivait pas le cours régulier (par contre, les lettres de son côté ne sont pas publiques!). À une question des commissaires, il a répondu que des campements étaient là depuis des millénaires, ce qui a fait rire les Innus dans la salle.
Par la suite, c'était au tour de la Chambre de commerce (François Désy) et d'ID Manicouagan (Guy Simard) de présenter leur mémoire. Ils ont rappelé la démographie en décroissance depuis une quinzaine d'années, et la contribution de la Côte-Nord en matière de ressources économiques, tout en mentionnant que la région bénéficie peu des retombées économiques de ses ressources (tiens tiens, comme Pessamit... et comme le reste du Québec, par extension avec le présent débat sur les redevances de l'exploitation minière, malgré ce que peut en dire Raymond Bachand). Ils semblaient dire que chaque projet était une négociation en soi, et voudraient la même chose que Toulnustouc. Par contre, ils auraient voulu que les communautés locales gèrent elles-même le programme de mise en valeur intégré (PMVI). En d'autres mot, ils auraient aimé pouvoir utiliser l'argent à des fins autres qu'environnementales... euh... NON! Tout à leur honneur, ils ont mis l'accent sur des énergies alternatives ou un centre de recherche en parternariat avec Hydro-Québec pour exploiter le « gisement éolien », mais ont rappelé qu'il n'y avait pas de réserve de capacité de raccordement.
M. Jean-Marie Picard était de retour à la table des intervenants. Il est intervenu en innu, et M. Canapé traduisait après. Au début, il ne semblait pas vouloir s'arrêter pour laisser le temps au traducteur de traduire, et le président essayait tant bien que mal de le faire arrêter. Pour tout ce que disait Monsieur Picard, Monsieur Canapé en disait bien peu! Le traducteur s'est amélioré avec la pratique. Les propos de M. Picard étaient semblables à la dernière fois, mais ceux qui différaient était que si Hydro-Québec avait rencontré les MRC avant, pourquoi Pessamit à la dernière minute? Il aurait aimé que les échanges de lettres en français soient traduits en innu, et que la commission soit diffusée à la radio. Il s'interrogeait si de nouvelles lignes seraitent construites, et a rappelé qu'il aurait dû être question du territoire en général, pas seulement de la zone d'étude. Il a demandé à Hydro-Québec de rencontrer la population malgré la courte échéance du projet.
Une pause a eu lieu et j'ai rencontré une femme travaillant aux affaires publiques d'Hydro-Québec. Elle me demandait si je venais par intérêt personnel, ce à quoi j'ai répondu oui. Elle cherchait à se rappeler où elle m'avait vue, et c'était lors de l'assemblée générale annuelle de l'Organisme de bassin versant Manicouagan.
Denis Villeneuve, directeur de la foresterie chez Abitibi Bowater, est aussi intervenu de nouveau. Il a souligné que le bois récolté ne pourrait pas être certifié FSC, car la vocation du terrain changerait. Il a informé les commissaires que l'aménagement effectué sur les 74 hectares de terrain valait environ 75 000$. Le BAPE a encore demandé si Abitibi Bowater et Hydro-Québec avait discuté ensemble de cela, à quoi M. Villeneuve a répondu par la négative.
Robert Vachon (innu) est intervenu. Son discours était difficile à suivre, car il ne semblait pas structuré, mais ce qu'il a dit de mieux est que le gouvernement devrait mettre de l'argent dans l'environnement au lieu de briser la Terre, et il a rappelé que la Terre était notre garde-manger.
Jimmy Houde, un jeune innu, a suggéré d'arrêter le projet; comme le territoire est à la population, il faudrait qu'Hydro leur demande leur avis en assemblée générale (yééé démocratie participative!).
J'avais fait mes devoirs et lu toute la documentation (hormis la version complète de l'étude d'impact; j'y ai préféré le résumé). En rédaction à temps plein, je n'avais pas la volonté de rédiger un mémoire. Je m'étais dit que je ferais un mémoire verbal, mais la date limite (1er septembre) s'est envolée lors d'une visite éclair à Québec où je n'ai pas pris le temps de remplir, numériser et envoyer l'avis d'intention de faire une présentation verbale. En dernier recours, j'aurais pu m'inscrire sur la liste des intervenants sur place et avoir 10 minutes. Par contre, je me sentais très fatiguée aujourd'hui; malgré une bonne nuit de sommeil, j'ai dormi tout l'après-midi pour être en forme pour ce soir. La consigne du respect des droits d'auteur donnée par le président et l'intimidant Chef Picard ont miné ma confiance à livrer une intervention. Si je n'étais pas en mesure de citer mes documents à mesure, de bien intervenir, pourquoi se donner la peine d'intervenir?
Je suis quand même un peu déçue de moi. Vu l'absence des groupes environnementaux de la région, j'aurais dû intervenir. J'aurais d'abord remercié la commission, puis j'aurais lancé une petite craque au MDDEP afin qu'il s'inspire du BAPE pour prévenir les intervenants lorsqu'une consultation publique a lieu. J'aurais rappelé que j'avais lu la documentation dans un exercice intellectuel, en tant que candidate à la maîtrise en gestion de l'environnement, plutôt que dans l'objectif de prendre position. J'aurais souligné la vérification interne par les autres ministères et organismes, faite avec un regard critique pour la plupart. Je n'aurais pu faire mieux. J'aurais appuyé l'intervenant de la sécurité civile qui réclamait que soit intégré l'exigence d'un plan de mesure d'urgence dans la directive ministérielle. J'aurais reproché à Hydro-Québec de ne pas avoir suivi la directive en ce qui a trait à la conduite d'un inventaire faunique et floristique, plutôt que de se baser sur un équivalent datant d'il y a près de 10 ans dans le projet Toulnustouc. J'aurais déploré que ne soient pas connues à ce jour les mesures de compensation pour la perte de deux tourbières. Finalement, j'aurais conclu en disant que c'est excitant d'être une citoyenne engagée en ce temps de nombreuses consultations publiques.
Ce que je retire de la soirée, c'est que les Innus semblent avoir une vision élargie des enjeux; il n'est pas question que d'une zone d'étude, mais de tout un territoire. Il n'est pas question d'un poste électrique, mais de l'avenir énergétique du Québec. De plus, je suis persuadée que la commission abordera dans son rapport le fait que la négociation n'a pas semblé avoir lieu entre Hydro-Québec et ses parties prenantes (Abitibi Bowater qui détient des droits forestiers et le MRNF, la chambre de commerce de Manicouagan et les Innus de Pessamit), ou encore que le processus du BAPE est encore mal compris de la population; est-ce que la deuxième audience est le moment de négocier? Peut-être qu'il y aurait dû avoir médiation?
En sortant, il y avait du brouillard et j'ai noté que les représentants d'Hydro-Québec sont montés tous ensemble dans une mini-van (covoiturage power!!! Un morceau de robot!). Leur véhicule m'a suivi pendant un bon moment avant que je les laisse passer à Chute-aux-Outardes. J'ai écouté à la radio pendant ce temps-là: Hey Jude des Beatles, Mother de Pink Floyd, Peace or violence de Stromae et Un jour sur deux de Stefie Shock. Finalement, en rentrant dans Baie-Comeau, ils ont brûlé un feu rouge et se sont arrêté à la Maison du spaghetti.
lundi 22 août 2011
Mon premier BAPE!
Ben voyons donc! Y'a personne qui a déjà participé à une audience du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE)?J'avais été à une séance d'information avec des amis (Dominique, Ronel et Jonia), donc ça ne comptais pas vraiment.
Quatre mois plus tard, je fais mes devoirs et me voici dans le superbe centre communautaire de Pessamit pour le Projet de poste aux Outardes. J'arrive cinq minutes en retard (en char, c'est facile de prendre de mauvaises habitudes...), j'hésite à m'asseoir à quelque part pour éviter de cacher quelqu'un et un monsieur me désigne une chaise. Il y avait 30 à 50 participants. C'était la première fois que je me sentais en minorité "blanche" (mes racines sont tout de même noires, amérindienne et irlandaises), donc j'étais un peu mal à l'aise au début. Mais en voyant combien les Innus qui étaient présents aimaient rire, je me suis sentie chez moi très vite.
La salle est très impressionnante. Plafond haut de bois. On entre, à notre gauche la table d'enregistrement (deux femmes), à notre droite les chaises permettant de s'asseoir discrètement. Une fois assis, on voit beaucoup de monde à l'avant: trois hommes d'Hydro-Québec (HQ, promoteur) à la gauche, les deux commissaires devant, quatre personnes ressources (deux du Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs [MDDEP, un homme, une femme], deux du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune [MRNF, une femme, un homme]), deux techniciens (son, micro), une sténographe.
Le commissaire a commencé par donner le déroulement de la rencontre, les règles, etc. Par la suite, le promoteur a présenté son projet. Ensuite sont venues les questions; seules cinq personnes en ont posé, mais la plupart plus que deux chaque. Évidemment j'en ai posée deux, parce que j'en avais plein (dont certaines frivoles pour lesquelles je me suis abstenues, comme des suggestions de pylônes différents ou un commentaire à l'effet que le 1% alloué à un/des organisme(s) de la communauté du programme de mise en valeur était calculé au début des travaux, pas après tous les dépassements de coûts :P).
Pendant toute la première moitié, je tremblais comme une feuille; j'étais tellement excitée à l'idée de vivre ce processus de consultation sur lequel j'avais appris dans mes cours (le deuxième étant ENV 705, Étude d'impact). Une fois la première pause prise, j'ai bu du jus d'orange (sucre rapide, YEAH mais mon pancréas NOOON sécrétion d'insuliiiine).
En gros, les questions ont porté sur l'absence de traduction simultanée innu-français, l'absence du fédéral (les éléments déclencheurs...), le volume de bois marchand et les traitements sylvicoles déjà réalisés (Abitibi-Bowater), le reboisement d'une ligne électrique, la compensation pour la perte d'une tourbière, à quelle demande énergétique le projet allait répondre (Chercher le courant a été cité!), l'utilité du poste, les retombées économiques dans la communauté, la possibilité pour la communauté d'avoir l'électricité gratuitement (hihi!), etc. Les commissaire ont fait du pouce sur la plupart des questions. C'était impressionnant de voir M. Fortin aller, rappelant aux gens de la limite de deux questions (après il fallait aller se réinscrire au registre) ou de s'adresser à lui, posant des questions complémentaires au promoteur et aux personnes-ressources. D'autres personnes d'HQ, du MDDEP et du MRNF étaient présents dans la salle.
Après 2h, nous avons repris une pause, puis les commissaires ont posé plusieurs questions. Un intervenant est revenu à la table, puis la séance s'est clôt, pour une durée de trois heures.
C'était le FUUUN! Je vais rédiger un mémoire, c'est sûr. Ça me divertira de mon essai :|. Je vais aussi encourager tous les organismes environnementaux de la région à le faire!
jeudi 30 septembre 2010
Tranche de vie médiatique post-politique
Ce matin, Jackie Czernin (prononcé en anglais « tchernee») m'a appelée et m'a laissé un message disant que j'avais gagné des billets (?). Je l'ai rappelée, nous avons clarifié mon prix et j'avais plutôt gagné le livre! Nous avons échangé un peu, je lui ai dit combien j'étais contente d'avoir gagné, que c'était la troisième fois que j'entendais parler de ce sommelier spécialiste des accords mets-vins, la première à CBC cet été, la seconde dans le magazine de ViaRail. Elle m'a demandé de lui envoyer la recette et j'en ai profité pour lui remettre mon adresse (pour ne pas avoir à l'épeler en anglais :P). Finalement, elle m'a demandé si je voudrais lui accorder une entrevue. J'ai hésité, insistant sur le fait que la recette n'était pas de moi. Elle m'a suggéré de prendre mon temps et de la rappeler quand je serais prête.
J'ai rappelée Mme Czernin une fois que j'ai imprimé la recette en anglais et souligné les étapes importantes. Je suis tombée sur le répondeur donc je l'ai rappelée un peu plus tard, lui disant que j'étais prête pour l'entrevue. Elle m'a rappelée cinq minutes plus tard.
Dans le « reportage », Jackie m'a présenté avec mon nom, mon âge et la maîtrise en gestion de l'environnement. Elle a d'abord fait jouer un extrait audio de François Chartier qui témoignait des liens moléculaires entre le cari et l'ananas et la banane. Il disait qu'il pouvait presque goûter la recette! Puis elle m'a posé plusieurs questions auxquelles j'ai répondu comme suit. J'ai décrit le fonctionnement du site Web en parlant des onglets (les rabais, manger local, les plans-repas, les menus adaptés à ses préférences). J'ai aussi dit que j'avais pris la résolution d'apprendre à cuisiner en début d'année en faisant 10 soupes différentes durant l'hiver, ce que j'ai réussi, et j'ai appris à aimer cuisiner avec SOS Cuisine. Finalement, j'ai lu les ingrédients et résumé la recette. Elle s'est enquérit de la quantité de crème et c'était combien de calories. Elle me demandait si je me souvenais du moment où je l'avais cuisinée, et je lui disait que c'était pendant une journée chaude cet été. Elle s'est informé de si j'avais apporté à manger à mes collègues étudiants, mais j'ai répondu que j'avais plutôt apporté des desserts à mes collègues de travail cet été. Par contre, j'ai cuisiné cette recette avec ma mère, ma grand-mère et ma sœur, et malgré leur degrés différents d'ouverture envers la nourriture végétarienne, elles ont adoré autant que moi. Pour conclure, elle m'a demandé ce que je faisais du reste de ma journée. J'ai parlé de mon emploi de préposée au biocomposteur, comme quoi je mettrais les restes de tables de l'Université à l'intérieur. Elle a dit qu'elle espérait que la recette n'y aille pas, mais j'ai ajouté que je souhaiterais que les gens finissent leur assiette! Elle a conclu l'entrevue en précisant que Cinzia est l'instigatrice de SOS Cuisine et a ajouté d'autres détails.
J'avais déjà donné quelques entrevues à la radio et à la télévision pour CBC et Radio-Canada concernant la politique canadienne Verte, mais jamais je n'avais eu l'occasion ou le courage de m'écouter moi-même. Aussi, ces entrevues se déroulaient souvent sur le signe de la confrontation, de l'opposition, afin que le ou la journaliste puisse garder son apparence de neutralité.
L'entrevue que nous avons eue est très différente de celle qui a passé à la radio. Mes hésitations ont pour la plupart été toutes coupées, l'ordre des questions n'était pas exactement le même, on a aussi coupé nos disgressions où Jacky me demandait d'où venait mon nom de famille, comment mes parents se sont rencontrés, comment j'avais appris l'anglais et comment je le maintenais, et la conférence à laquelle j'ai assisté ce midi. Bref, ce n'était pas aussi pénible que ça de m'écouter. Comme toujours, j'étais bien consciente que je n'avais pas le mot juste dans ma langue seconde, et lorsque je me suis réécoutée je ne comprenais rien de ce que je disais au début :P. Elle est vraiment une excellente animatrice, avec une voix posée et un charisme qui lui permet de poser calmement ses questions et d'obtenir le meilleur des personnes qu'elle interroge. Ça m'a fait drôle de voir de quoi elle a l'air sur la page Web de Breakaway, et je me faisais la réflexion que j'étais comme une auditrice avant la télé pour ce qui est de la radio :P.
J'ai réécrit à Jacky Czernin pour la remercier, et elle m'a répondu une fois son émission terminée en disant qu'elle ferait la recette ce soir même. Je suis par la suite devenue fan de la page Facebook de l'émission et j'ai ajouté le lien pour la recette. Puis, j'ai écrit à Cinzia de SOS Cuisine pour qu'elle puisse ajouter la « plogue » à sa revue de presse.
Entre temps, j'avais commencé à écouter l'émission dès 16h et j'avais appelé ma mère et ma soeur pour qu'elles partagent les minutes de gloire, ce qu'elles ont pu faire. Mon oncle (le mari de la soeur de ma mère) a écouté l'émission par hasard et a appelé ma mère pour me féliciter pendant que nous skypions sur le sujet :).
Bref, une belle journée.
jeudi 16 septembre 2010
Maîtrise de l'avenir
J'ai pris le temps de lire l'avant propos du Guide de gestion des risques d'accidents industriels majeurs du CRAIM. J'y ai retracé quelques personnes que mon père a connues. Au bac, poussée par les multiples formations gratuites du Career and Placement Services (CaPS) de McGill, j'ai fait quelques entrevues informatives avec certaines des personnes se retrouvant dans la liste mentionnée ci-dessus. La plupart viennent de Montréal-Est...
Mon père m'avait incité à prendre un cours avec Robert Reiss, et le fait qu'il était chargé de cours à la maîtrise était un des nombreux facteurs qui m'ont fait appliquer pour ce programme. J'avais tenté de le contacter en 2006 pour voir les possibilités d'emploi à Environnement Canada. Je me suis finalement ramassée au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (provincial) en gestion des matières dangereuses, pas si mal!
Je me faisais la réflexion que mon père était bon en réseautage, et que l'expression « la pomme ne tombe jamais très loin du pommier », que j'avais apprise dans Anne la Maison aux Pignons verts :P et que j'ai récemment utilisée pour agacer un ami, s'appliquait aussi à moi... Du côté de ma mère, je poursuis des études post-secondaires et supérieures et j'aimerais avoir l'expérience d'une firme de consultants. Je marche directement dans les pas de mon père cette session-ci avec le cours de gestion de risque. Je m'arrangerai aussi pour avoir une expérience dans une usine lors de mon essai. J'aurais pu l'avoir durant le stage, mais je ne me sentais pas alors en mesure d'affronter des métallos. En tant qu'ex-politicienne (hihi!), je sais qu'un milieu masculin ne me fait pas peur, et qu'avec une confiance accrue en moi, je saurai me défendre.
J'aimerais sans doute aussi conduire des audits plus tard dans ma carrière, pour une raison toute à fait innocente: j'aime les visites industrielles. Toute petite, j'adorais faire du porte-à-porte pour vendre du chocolat pour le Club de judo, et passer l'Halloween. Plus vieille, j'adorais frapper aux portes pour le Parti vert pour le plaisir d'entrer chez les gens et de sentir la différence.
Je ne sais pas si je ferai éventuellement de la santé sécurité. Cette culture est tellement ancrée chez moi (ex: j'ai suivi mon premier cours de secourisme au secondaire, je passe la tondeuse avec des bottes à cap d'acier et des lunettes de sûreté) que ça serait tout naturel, mais je me souviens amèrement de l'avis de Michel Beauchamp selon lequel plusieurs dans le domaine seraient morts du cancer car on leur a fait porter le blâme des accidents.
Dans un autre ordre d'idée (mais toujours lié, vous verrez!), j'ai commencé à faire de la randonnée pédestre avec Les sentiers de l'Estrie. Et j'ai entendu ce matin une fille parler de son pélerinage à St-Jacques de Compostelle... Avec l'entrainement, je serai sans doute en mesure d'accomplir un autre de ses rêves.
samedi 8 mai 2010
Comment joindre l'utile à l'agréable:
-en faisant du sport soir et matin;
-en se rapprochant du travail pour mieux vivre.
Ma vie ce printemps et cet été se décline en trois temps, trois mouvements:
-Stage en développement durable au Réseau de transport de la Capital (STQuébec 3 mai-13 août)
-Emploi élu de vice-présidente à la condition de vie étudiante du REMDUS (asso étudiante 16 avril 2010-16 avril 2011)
-Cours de système de gestion de l'environnement (30 avril-19 juin)
-Habiter sur la rive-sud de Québec jusqu'à la fin de semaine prochaine (-15 mai)
-Habiter à Limoilou pendant un mois et demi (15 mai-3o juin)
-Habiter dans Duberger pendant un mois et demi (1er juillet-15 août)
En plus du vélo. Je déménage autant pour habiter plus près de la job (réduire le temps de transport) et sous-louer l'appart de ma sœur qui ne pourra y habiter cet été.
1ère semaine de stage
-Lundi, il y avait un orage lorsque je suis partie en vélo. Il pleuvait tellement fort que je ne voyais pas la piste cyclable. Je me suis arrêtée sous un porche quand il y avait 10 secondes et moins d'écart entre l'éclair et le tonnerre. Comme je fais la moitié du trajet à vélo et l'autre en autobus (il y a des douches au bureau), c'est pas si pire. J'ai lu toute la journée au travail. J'avais une réunion par Skype avec le conseil exécutif (CE du REMDUS) en soirée.
-Mardi, je suis partie de chez moi à 5h15 du matin pour y revenir à 19h30 (j'ai pris le taxi), parce que mon boss et moi sommes allés à Montréal pour une réunion. Elle a été très utile et m'a aidé à préciser mon mandat. Comme cette réunion-là s'est terminée plus tôt, nous avions 2h30 à perdre. J'étais pas mal nostalgique d'être à Montréal sans contacter mes amis ou ma famille. Mon boss (Daniel) m'a initié au géocaching, et je lui ai fait découvrir le campus de McGill. C'était bizarre... disons que je ne m'adonnerais pas à un jeu de chasse au trésor où on fixe un écran en se déplaçant. Il y avait une autre réunion avec le CE en soirée, mais comme il y avait une game de hockey et que j'étais consciente que je serais mentalement morte en arrivant chez moi, je leur ai dit de la tenir sans moi et plus tôt!
-Mercredi soir, une réunion téléphonique avec le conseil administratif (CA du REMDUS). Heureusement, à date, ces réunions durent un maximum de trois heures.
-Jeudi, j'ai rencontré le président et le directeur du RTC. J'ai réussi à faire bonne impression. Le soir, j'avais rendez-vous chez le chiro. Revenue à l'université par autobus, j'étais complètement épuisée. J'ai donc pris l'Autocar des Chutes et laissé mon vélo sur la Rive-Nord.
-Vendredi, j'ai participé à une activité sportive organisée par le kinésiologue (!) du bureau et j'ai rencontré plein de collègues.
Du côté de mon cours de système de gestion environnemental, il est tellement utile que je l'ai appliqué toute la semaine. Je vais de ce pas lire pour le cours de vendredi prochain...
mercredi 19 mars 2008
Développement durable en français à McGill
Lorsque la rencontre a commencé, les deux organisatrices étaient un peu nerveuses, mais j'ai été frappée de constater l'impact du cours du prof Chauvin sur elles; elles ont affirmé êtres entrées en comptabilité pour faire de l'argent, mais ont réalisé les conséquences négatives des actions de certaines entreprises durant ce cours. Elles ont donc voulu partager la sensibilisation qu'elles y ont reçu avec d'autres étudiant(e)s. Les règles du jeu ont ensuite été énoncées; il s'agissait de dialoguer et non pas de débattre.
La première étape consistait en définir le développement durable. Plusieurs étudiant(e)s avaient des parties de la réponse: c'est l'harmonie entre l'économie, le social et l'environnement, c'est bénéficier des ressources en s'assurant que les générations à venir auront les même opportunités (droit intergénérationnel). La question nous a été posée à savoir si nous étions pour ou contre des actions radicales, et Christelle et Marie-Hélène nous ont demandé de nous aligner le long d'un spectre de pour à contre. J'étais évidemment à l'extrémité du pour. Ensuite, nous avons consulté des sites Web pour en savoir plus.
À partir de ce moment-là, la discussion était sur sa lancée, et les organisatrices ont un peu perdu le contrôle de la discussion, ce qui se maîtrise avec l'expérience et est difficile à faire parce qu'on est intéressé et on hésite à interrompre, de peur de blesser. Quelqu'une a affirmé qu'il n'y avait pas beaucoup d'espoir de changements radicaux de la part du gouvernement Harper. Comme on est rentré dans mon champ d'intérêt, j'ai lancé que les Libéraux avaient foiré à agir pendant 10 ans, adoptant plan sur plan sans implanter les mesures annoncées.
Plus tard, on a dit qu'il ne fallait pas attendre après les gouvernements pour agir. Je n'ai pas pu résister à ouvrir ma trappe et à suggérer qu'on se présente nous-même pour changer les gouvernements, ce à quoi Marie-Hélène ou Christelle a rétorqué qu'elle avait de la difficulté à s'adresser à un groupe de 20 personnes. J'étais comme ça au début de l'université; il est toujours possible de s'améliorer avec de la volonté (mais ça, je ne l'ai pas dit).
La discussion s'est poursuivie, et je m'en suis mentalement détachée un peu. J'ai constaté que j'avais des réponses à chacune de leurs interrogations, mais que je n'étais pas là pour représenter les Verts provinciaux/fédéraux, et qu'il était beaucoup passionnant d'écouter que d'intervenir, quoique j'aurais voulu fournir toutes les réponses de nos plateformes sur-le-champ.
Nous avons abordé la taxation sur les biens/l'imposition sur le revenu, la taxation des entreprises, l'éducation du public et son niveau (primaire à universitaire), l'origine du mouvement (de haut en bas, de bas en haut), etc. D'assister et de participer (avec retenue!) à cette discussion m'a fait le plus grand bien, parce qu'elle prenait place hors d'un parti politique ou d'un groupe environnemental, et en français à McGill. C'était donc du vrai monde, des gens réalistes et pas des utopistes partageant une vision commune.
Je voudrais ici simplement présenter plusieurs des réponses auxquelles j'en suis venues par mon éducation (en environnement dans la Faculté des Arts de McGill), par mon implication bénévole (dans la sphère durable de McGill, en politique avec les Partis Verts), par ma surveillance attentive de l'actualité environnementale et politique du Québec et du Canada ces deux-trois dernières années.
Le développement durable regroupant l'économie, l'environnement et le social sur un pied d'égalité, il faut d'abord établir l'équilibre. La sphère du développement durable qui domine le Québec comme le Canada, c'est l'économie, pas même la politique, qui est son moyen de contrôle. Ma priorité, c'est bien sûr l'environnement, mais je m'efforcerait d'inclure le social dans mon analyse.
À moins de vouloir être vraiment radical et de jeter l'économie à terre, il faut s'efforcer d'intégrer l'environnement et le social à l'économie, car les conséquences qui découlent de l'économie (nommées externalités) n'y sont pas inclues, que ce soit la pollution ou l'exploitation. Cela peut se faire avec l'économie écologique (ecological economics), en mettant un prix aux externalités, à la pollution. De cette façon, la conséquence positive ou négative des activités économiques, une fois quantifiée en dollars, s'intègre au marché. Le gouvernement peut agir à ce niveau en cessant d'imposer le revenu des contribuables et en taxant plutôt la consommation de biens d'exploitation ou polluants. Bien sûr, il faut continuer à supporter les moins bien nantis afin que leur portefeuille n'en soit pas affecté.
Quant à taxer les entreprises, elles vont fuir. Je n'ai pas de bonne réponse à ce que le gouvernement devrait faire par rapport à elles. Idéalement, tous les pays du monde s'entendraient pour taxer les entreprises au même niveau, mais elles échappent à cet impossible accord puisqu'elles sont indépendantes des États-Nations (étant multinationales) comme du droit international.
L'éducation du public est toute une question. Si l'on choisit d'éduquer à un quelconque niveau scolaire, c'est un cauchemar pour les enseignant(e)s qui se doivent de suivre le curriculum bien rempli du Ministère de l'Éducation (des Loisirs et des Sports). De plus, que faire des nouveaux arrivants, les obliger à prendre un cours là-dessus? Et s'il y a urgence (surtout au niveau des changements climatiques), nous faudra-t-il attendre une génération avant que les éduqués posent des gestes? Au niveau de McGill, il est impossible d'imposer un cours à travers l'université. Je vous invite à consulter cette bibliothèque de la "durabilité" pour en savoir plus. En un mot, à quoi servirait un cours de développement durable pour la faculté de religion? Pour la dentisterie, la médecine? Je crois qu'il est important que McGill soit d'abord durable elle-même avant de commencer à l'enseigner, parce que notre université n'applique pas ce qu'elle enseigne (ne serait-ce que sa propre gestion et celle de l'information). De plus, si nous avons un cours de durabilité, 39 heures seront-elles assez pour sensibiliser à l'importance du social et de l'environnement dans notre économie? Cela créerait aussi un précédent et d'autres groupes de pressions voudront avoir leur cours.
Je suis malheureusement partie avant de revoir les extraits de The Corporation, une entrevue avec David Suzuki et Une vérité qui dérange. Mais je vais vous laisser sur ces quelques mots: c'est assez la sensibilisation. Les Québécois et des Canadiens sont assez verts dans la tête. Il ne leur reste plus qu'à appliquer des comportements respectueux socialement et environnementalement. À cause du "free-rider effect", de la difficulté et de la pénalité que peut engendrer un changement positif d'habitude (prendre le transport en commun plutôt que la voiture, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, par exemple), les Québécois attendent peut-être qu'on leur impose du changement (donc le mouvement de bas en haut n'est pas à espérer, mais le haut en bas, peut-être).
Nous sommes très paternalistes, nous voulons par exemple que le secteur manufacturier demeure au Québec alors qu'il n'est plus rentable et que nous payerions moins cher pour du manufacturé d'ailleurs, donc nous allons pleurer au gouvernement pour qu'il subventionne une industrie non-rentable, et celui-ci le fait parce qu'il ne veut pas perdre d'élections. La politique elle-même n'est pas durable, car elle a une vision de quatre-cinq ans maximum. C'est pourquoi les petits partis sont si importants dans notre système d'élections uninominales à un tour (c'est-à-dire démocratique, mais pas proportionnel ni participatif); ils volent des votes aux gros peureux, qui s'effraient en voyant cela et adoptent les idées de la plateforme des partis d'opposition (que ce soit le NPD et le Parti Vert au Canada, ou le Parti Vert et Québec Solidaire au Québec). C'est pourquoi je suis dans le Parti Vert; je veux changer les choses, en politique, de l'intérieur, viralement, comme de l'extérieur, en menaçant de l'autre côté de la clôture, dans une perspective de développement durable, puisque la "durabilité" n'est pas arrivée en français, au Québec comme au Canada.
dimanche 23 septembre 2007
Recherche universitaire/University research
Sérieusement, je ne pensais jamais atteindre ce niveau d’éducation post-secondaire. L’école ne m’a jamais allumée, à cause de problèmes de relations personnelles. Je voulais tout lâcher au secondaire, j’ai fait mon chemin jusqu’au Cégep parce que je voulais apprendre l’allemand, je me suis inscrite à l’université parce que je voulais savoir ce qui se cache derrière toutes les langues. J’ai appris cela, mais je n’en obtiendrai jamais preuve. Plus important encore, je me suis enrôlée dans un champs d’étude qui m’a toujours été naturel: l’environnement. J’ai intensément embrassé le lavage de cerveau, allant aussi loin que la modification de mon style de vie. J’ai découvert la politique semblable à ma façon de penser: les Partis Verts.
Maintenant que je fais de la recherche, je ne suis plus dégoûtée par l’idée de devoir obtenir une maîtrise pour accéder à tous les emplois environnementaux que je veux. Bien sûr, je ne suis pas un génie, et je n’ai pas travaillé assez fort pour sauter de mon bac à la maîtrise, et je ne voudrais pas. J’ai tout d’abord besoin de faire mes pas hors de la tour d’ivoire, durant au moins trois ans. Mais en attendant, je n’arrêterai pas de regardé d’un oeil déterminé les hauts-lieux du savoir.
University doesn’t get fun until you get to work to improve it. I’m in the ENVR 401 - Environmental Research class, on the project called McGill Sustainability Report Card. Networking is the key here; I’m particularly excited by knowledge sharing, with due recognition of everyone else’s effort.
Seriously, I never knew I’d make it up to this level of post-secondary education. School never turned me on, mostly because of personal relationship problems. I wanted to drop everything in high school, I made my way to Cégep because I wanted to learn German, I enrolled in university because I wanted to know what lies beneath all languages. I learned that, though I’ll never get a proof for it. Most importantly, I registered in a field that always was natural to me: environment. I embraced the brainwash intensely, as far as to modify my lifestyle. I discovered politics similar to my way of thinking: the Green Parties.
Now that I got into research, I’m not disgusted anymore by the thought of being obliged to obtain a Master’s degree to access all the environmental jobs I want. Of course, I’m no genius, and I haven’t worked hard enough to jump from Bachelor to Master’s, and I wouldn’t want to. I need to step out of the ivory tower first, during at least three years. But in the meanwhile, I won’t stop from looking with determined eyes at the heights of the knowledge source.
mercredi 7 mars 2007
Semaine de relâche, examens, politiques et événements
Voyage en Espagne
Urbanisme: les voitures sont plus petites, les autobus sont plus gros, le métro arrive dans l’autre sens, les cols bleus et blancs portent des uniformes avec de larges parties réfléchissantes, j’ai vu Dali, Picasso, Goya, Miro, les musées étaient fantastiques, etc.
Études
Les examens de mi-session furent difficiles, vu le peu d’étude que j’ai pu faire durant la semaine de relâche.
POLITIQUE
Élections provinciales
J’ai failli me présenter dans Viau pour le Parti Vert du Québec, mais je suis revenue sur ma décision, puisque ç’aurait été un suicide universitaire. À la place, j’aide divers candidats (et je découvre Montréal!).
Élections universitaires
AUS
Devin a gagné!!! Je l’endossais.
SSMU
Je suis dans l’équipe de campagne de Floh Herra-Vega comme présidente , Max Silverman comme vice-président externe, Adrian Angus comme vice-président aux affaires universitaires, et j’appuie Marcelle Kosman comme vice-présidente club et services.
Sénateur
Je suis dans l’équipe de Dan King and Graeme Lamb comme sénateurs des arts and Kyle Bailey comme sénateur de science.
Référendums
Je suis dans l’équipe du comité du oui pour le frais au fond environnemental de SSMU.
ÉVÉNEMENTS
Nuit Blanche
Super… mais au déjeuner (omelette géante avec fromages du Québec), Montréal en lumière, organisé par l’Équipe Spectra, ne recyclait pas… J’ai donc écrit une lettre ouverte à Montréal en lumière, à la Ville de Montréal, à Hydro-Québec et à Desjardins que j’ai envoyée aussi à la Presse, au Devoir et à la Gazette.
Poésie et piano (français, allemand, russe)
fantastique… il y avait du Nelligan!!!
http://www.oui-da.net/conc
Table ronde sur les changements climatiques, les Premières Nations et le savoir traditionnel
Toute une expérience… nous utilisions un bâton de parole!
J’écrirai bientôt un billet de suggestions pour réduire son empreinte écologique et un autre sur le français à McGill.
vendredi 2 février 2007
Vie environnementale universitaire
(English coming soon) Ma vie est folle. Folle, je vous dis ! Je m’excuse tout d’abord de vous avoir laissé tombé, lecteurs occasionnels.
J’aurai finalement Internet à mon appart à nouveau bientôt, et je crains l’impact que cela aura. Je détruis mon corps par dévotion à la vie universitaire.
Si je n’ai pas écrit plus tôt, c’est aussi parce que j’essayais de déterminer la place que je prendrai à McGill. J’ai ce sentiment d’urgence du fait que j’en suis déjà à plus de la moitié de mes études universitaires.
J’ai finalement assisté à plusieurs rencontres de groupes:
Politically Interested Comitee
Sustainable McGill Project
MSE Town Hall
Campus Climate Challenge
Fair Vote Canada
Kyoto
AUS Council
SSMU Environment Comitee
SSMU Council
Il me resterait à voir les suivants:
Sub-Comitee on the Environment – Rethink McGill
Gorilla Compost
Greening McGill
QPIRG
J’avais déjà vu
Organic Campus
McGill Green Party
MESS
Ce qui ressort de tout ça, c’est surtout la structure et les besoins des groupes en général. Le PIC n’est que de la discussion (mais c’est bien pour se tenir informé). SMP est fantastique, mais il faut avoir du temps à y accorder. L’assemblée publique de l’École de l’environnement m’a fait songer que je ne profiterai pas des changements qui seront apportés au curriculum. CCC m’a démontré qu’il est incroyablement difficile de démarrer un comité, mais qu’il reste toujours un bassin de population estudiantine non-active mais intéressée. Fair Vote Canada m’a un peu découragée, exposant la barrière de la langue au grand jour. La rencontre de Kyoto m’a frappée par la collaboration plus ou moins maladroit de diverses associations étudiantes avec les groupes environnementaux du campus. AUS m’a bien intéressée (j’ai pris le rôle de la représentante de linguistique, hihi!). SSMU Envr m’a rappelé que je suis déjà bien trop occupée pour être vraiment utile.
J’ai vraiment tendance à être impliquée une session sur deux dans Organic Campus, puisque les paniers de légumes biologiques sont trop gros et trop cher pour moi en hiver (par contre, il faudrait que je me trouve une épicerie bio à proximité bientôt, parce que je trouve que la bouffe que je fais est dégueulasse!) Le Parti Vert de McGill me déçoit; nous sommes inactifs. La rencontre du MESS à laquelle j’ai assisté était surtout centrée sur l’obtention de financement.
Le projet que j’avais de coordonner certains groupes environnementaux pour aider SSMU Envr ne sera pas nécessaire, et j’aurais pu mieux m’informer avant de croire que cette idée était bonne. D’eux-même, les clubs à saveur verte de McGill s’associent. Le futur centre environnemental du Sustainable McGill Project m’attire. De plus, j’ai l’ambition d’être nommée commissaire de l’environnement de l’AÉUM l’an prochain. Je pourrais peut-être commencer par faire d’un des tableaux d’affichages en ligne un bulletin de tout ce qu’il y a d’environnemental se déroulant à McGill… Ma croisade pour comprendre la structure de l’administration va bon train, j’ai pu rejoindre les personnes s’occupant du contenu et de la publication.
J’ai cependant résolu que je n’arriverais pas à tout savoir ce qui se passe dans l’actualité étudiante à McGill; je m’en tiendrai donc, comme sources d’actualité, au Métro et au 24heures (journaux gratuits distribués dans le métro de Montréal), à la Tribune, au Daily et au Délit (hebdomadaires gratuits de McGill), à CBC News, Radio-Canada et au FM parlé de Montréal (radio), à Google News (Canada Français) et BBC News (internet).
J’ai pris mon cours de secourisme, premiers soins et réanimation cardio-respiratoire avec les nouvelles normes. Je me suis aussi inscrite aux emplois d’été chez Hydro-Québec, en plus d’être sur le programme d’échange interprovincial et le PFETÉ.
Je suis descendue de mon nuage un peu hiemecredi soir en allant écouter Élizabeth May, leader du Parti Vert du Canada PUB. Il aurait été bon que les lois d’ordres y soient respectées.
Jeudi le 1er février, c’était le cinq minute aux chandelles mondial pour la sauvegarde d’énergie. J’ai tout débranché ce que j’avais dans l’appart pour m’assurer que je puisse contribuer un peu aussi, sachant que je ne serais pas chez moi à ce moment-là.
Gilles Duceppe est venu parler à McGill. Il a réveillé ce qu’il restait de nationaliste en moi. Mon article (j’ai bien hâte de pouvoir vous envoyer le lien) publié dans The Understory, quatrième édition, semble avoir visé juste, d’après l’analyse que je faisais du discours du chef du Bloc Québécois.
Jeudi se tenait aussi l’assemblée générale. Je me suis sentie visée lorsque Max Silverman, du SSMU, lorsqu’il a proposé la parité des genres pour l’accès au micro, parce que je n’ai pas su proposer mon amendement à temps.
Par la suite, le conseil du SSMU s’est réuni. Cela a duré près de quatre heures! J’ai été frappée par l’élitisme et les factions qui y régnaient. Après que les membres commencent à être fatigués, ce sentiment est tombé.
Vendredi (aujourd’hui), c’est le congé juif pour planter un arbre, Tu b’shevat! McGonigle vient, et la faculté de gestion tient un événement appelé Affaires durables d’aujourd’hui à dimanche. Samedi, l’institut Fraser tient un séminaire étudiant sur les politiques publiques. Mercredi prochain, c’est le jour national d’action pour l’éducation, en plus d’être la foire des ONG et du service publique et la rencontre des profs de la MSE. La fin de semaine prochaine, c’est l’action nationale durant laquelle des jeunes de partout au Québec vont à vélo jusqu’à Ottawa pour réclamer un peu de verdure dans la politique fédérale. Dimanche prochain, le potluck environnemental se tiendra à la Coop sur Généreux, et j’aurai en soirée mon premier appel-conférence avec le conseil des Jeunes Verts.
À venir: la rencontre du SCE, l’anniversaire de Kyoto, le spectacle de Damien Robitaille et je m’en vais en Espagne.
lundi 22 janvier 2007
High school situation in class
I was really uneasy, because I wanted the guy to understand that he didn't need to blame the book, everyone knows it is not perfect, nor did he need to expose his knowledge, even though it seemed to cover more than the book. However, how could I have told him without inspiring shame (I wasn't sitting next to him)?
When people meanly teased him, I was shocked. All of this was caused by the fact that no one (not even the TA) had the guts to tell him what I stated above, so everyone resorted to indirect attacks instead. It didn't help though, because every student with a bit of empathy suffered for that guy, even though they had endured his unuseful comments beforehand.
It really felt like high school (and high school ended three years and a half ago for me). I don't know what would have been better, one person telling the guy to shut up directly, or some people indirectly and repeatedly teasing him? Which situation inflicts the less pain and shame?
vendredi 12 janvier 2007
Rocking McGill environmentally and some neat words/Bouger McGill environnementalement et quelques mots intéressants
(Français ci-dessous) Here are the interesting things I’ve done this week. Notice that they are mostly school-related, because it is now the location where I spend the most time, since my computer is somewhere around the world getting repaired and I obviously don’t have Internet access at home and sadly, la Grande Bibliothèque http://www.banq.qc.ca/ doesn’t offer easy access to programs other than Internet Explorer (which I despise, viva Mozilla Firefox!) and you need to reserve a space (implying to wait in line to reserve it) for three hours maximum.
- I’m currently pondering over change http://en.wikipedia.org/wi
ki/Change_management . - I became angry when I saw the lack of recycling at the Soup&Science http://www.mcgill.ca/scien
ce/ours/soupscience/ event at McGill, but I transformed that feeling into productive energy: I took the matter in my own hands. I’ll be setting up a team of volunteer that will aim to make all events at McGill environment-friendly, with the help of Sustainable McGill http://sustainable.mcgill.ca/modules/news/ . - I’ve discovered that McGill computers can’t be shut down, because it sends error messages to whoever is monitoring the network. I need to know who it is, but I don’t want to call/e-mail someone that will redirect me to someone else, etc. like what happens in every big organization (and McGill is no exception).
- I’m investigating the actual hierarchy at McGill, because even though half of my degree is done, I still haven’t figured out how the administration is organized. See http://www.mcgill.ca/orgch
art, this is where I start. I need know the University’s structure if I want to get anything done at the environmental level.
To close this post on a positive note, I decided to spread the use of two “English new words of the year”, according to the American Dialect Society http://www.americandialect
- climate canary: someones that rings the bell about climate change, a bit like Cassandra in the Greek Mythology I guess http://en.wikipedia.org/wi
ki/Cassandra - data-Valdez: a major disaster where a lot of private information get accidentally released (on the Internet, a good example is AOL I think http://www.eff.org/Privacy
/AOL/ ).
See that publication for the exact definition http://www.americandialect
Voici les choses intéressantes que j’ai faites cette semaine. Notez qu’elles sont pour la plupart en lien avec l’école, parce que c’est maintenant l’endroit où je passe le plus de temps, puisque mon ordi se fait réparer quelque part dans le monde et que je n’ai évidemment pas accès à Internet à la maison et que malheureusement, la Grande Bibliothèque http://www.banq.qc.ca/ n’offre pas d’accès facile à des programmes autres qu’Internet Explorer (que je hais, ique viva Mozilla Firefox!) et qu’on doit réserver un poste (impliquant une file d’attente) pour un maximum de trois heures.
- Je m’interroge présentement sur le changement et l’homme http://fr.wikipedia.org/wi
ki/Changement - Je me suis mise en colère lorsque j’ai constaté l’absence de recyclage à l’événement Soupe&Science à McGill, mais j’ai transformé cette émotion en productivité: j’ai pris l’affaire en main. Je vais mettre sur pied une équipe de bénévoles qui viseront à rendre environnementaux tous les événements tenus à McGill, avec l’aide de McGill Durable http://sustainable.mcgill.
ca/modules/news/ . - J’ai découvert qu’on ne peut pas éteindre les ordinateurs à McGill sans que le gestionnaire de réseau ne reçoive une pluie de messages d’erreur. Je dois savoir qui en est responsable pour lui demander s’il est projeté de modifier cette situation pour permettre la mise en veille automatique de tout ordinateur inutilisé après un certain temps, dans le but d’économiser de l’énergie. Cependant, je ne veux pas entrer dans la chaîne téléphonique (appeller qqn qui réfère à qqn d’autre, etc.).
- J’enquête donc présentement sur la hiérarchie à McGill, parce qu’après avoir complété la moitié de mon bac, je ne peux toujours pas visualiser l’organisation de l’administration. Veuillez consulter mon point de départ: http://www.mcgill.ca/orgch
art . Je dois connaître la structure de l’Université si je veux faire avancer quoi que ce soit niveau environnement.
Pour terminer ce billet sur une note positive, j’ai décidé de répendre l’usage de ma traduction maison de deux nouveaux mots anglais de l’année, selon la Société du Dialecte Américain http://www.americandialect
- canarie climatique: un indicateur biologique qui sonne l’alarme sur la gravité du changement climatique (ceci me fait penser à Cassandre, dans la mythologie Grecque http://fr.wikipedia.org/wi
ki/Cassandre_%28mythologie )%29 - Valdez de données: un désastre majeur consistant en la publication accidentelle d’une grande quantité d’information confidentielle (par exemple, ce qui est arrivé à AOL cet été http://fr.wikipedia.org/wi
ki/America_Online ).
Consultez cette publication pour les définitions exactes: http://www.americandialect
lundi 18 décembre 2006
Study weariness, X&Y, reflexion
I listened to X&Y to pep me up, and it helped. This album is so great... I was shivering with well-being just listening to it. I saw them (Coldplay) when they came in Montreal (wasn't living there at the time, but in QCity), and that show was just the best show of my life (until SOAD's 2006 Parc Jean-Drapeau show) even though I've seen several other shows of bands like System of a Down and Musical Box (covering perfectly Peter Gabriel's time in Genesis). You came out of that show with a lot of positive energy, wanting to kiss everyone!!! As always, police were waiting outside of the Bell Center at the end of the show, but they were kinda useless, since the only physical clash that there could have been between the show's crowd and them would be kissing or huging.
I understand now why my ex was saying that I was pumping his energy: I litterally do that all the time. I would need someone with as much energy as I do.