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vendredi 20 septembre 2013

Palmarès des friperies trifluviennes

Comme le démontre l'itinéraire sur cette page, le tout a commencé à l'Armée du Salut vers 9h30 un vendredi chaud et ensoleillé de la fin septembre. Mélina, Kathy et moi nous sommes déplacées à vélo.

Armée du Salut, 770 Saint-Maurice

L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: les tailles sont clairement identifiées sur les cintres
Le prix: pas remarqué (les filles?)
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, rampe rouge chambranlante.

Aucune de nous n'a acheté.

Friperie COMSEP, 749 boulevard Saint-Maurice

L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: les racks sont classés par grandeurs, mais les chandails sont pliés dans une étagère
Le prix: très abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, pancarte de la Ville

Mélina a acheté une robe à 0,50$.

Les Artisans de la Paix, 700 rue Sainte-Cécile

L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: honnêtement, je ne me souviens pas trop pour celui-là. Les vêtements sont généralement classés par catégorie (pantalons, jeans, hauts, hommes et femmes dans deux sections différentes du magasin)
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo:  nulle, colonne

Lynne a acheté une chemise pour 3$ et Mélina des pots en verre avec couvercles en liège.

Chez Louise Paul, 570 rue Laviolette

 Le magasin était fermé lors de notre visite. De mémoire, c'est entre Frip Frip et la friperie Albatros pour le type de vêtements et les prix.
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, parcomètre et pancarte de la Ville



Friperie sportive au-dessus de la Friperie Nouveau Départ, rue St-Prosper

L'accueil: on nous a salué
L'organisation des vêtements: beaucoup d'espace, agréable à circuler
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons laissé notre vélo en face de Chez Louise Paul, mais il aurait été possible de l'attacher à l'escalier

Mélina a acheté un casque de vélo. À noter: l'entrepôt en bois sent bon.

Friperie Nouveau Départ, 700 rue Champflour

L'accueil: froid, méfiant, on nous a demandé de laisser nos sacs derrière le comptoir et on s'est enquérit de la localisation d'un pantalon
L'organisation des vêtements: les tailles de pantalons n'étaient pas claires, il fallait deviner
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons laissé notre vélo en face de Chez Louise Paul, mais il aurait été possible de l'attacher après un parcomètre

Mélina a acheté des babioles et des souliers. Kathy a acheté des vêtements.

Friperie Albatros, 1185 rue Hart

L'accueil: chaleureux, les deux dames nous ont salué en choeur
L'organisation des vêtements: par type et par couleur, taille à deviner
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons attaché notre vélo au support à vélo entre la bibliothèque et l'hôtel de ville. Il y a une pancarte de la Ville.

Mélina et Lynne ont acheté des vêtements.

Frip Frip, 280 rue des Forges

L'accueil: correct, on nous a demandé de laisser nos sacs derrière le comptoir
L'organisation des vêtements: par types, tailles très visibles
Le prix: cher pour une friperie
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons attaché notre vélo au support à vélo entre la bibliothèque et l'hôtel de ville.

Lynne a acheté des vêtements. À noter: il est possible de laisser des vêtements en consigne.

A.t.d. Boutique Atelier, 1525 rue Notre-Dame Centre

L'accueil: fantastique, nous avons croisé la proprio à la friperie sportive plus tôt
L'organisation des vêtements: comme dans une boutique de vêtements neufs, homme d'un bord, femmes de l'autre
Le prix: n'est pas une friperie, pas comparable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, nous avons attaché notre vélo au support à vélo entre la bibliothèque et l'hôtel de ville. Poteau de la Ville disponible.

Aucune de nous n'a acheté.

Société Saint-Vincent-de-Paul, 2580 rue Royale

L'accueil: rien à signaler
L'organisation des vêtements: par type et par couleur, taille à deviner
Le prix: abordable
Disponibilité d'un support à vélo: nulle, poteau soutenant un toit.

Mélina et Kathy ont acheté des vêtements.




samedi 18 février 2012

Cap vers l'Est!

Une histoire de transport, d'argent, d 'urbanisme et de bouffe. Un séjour dans la tête de l'auteure.

Aujourd'hui, je prévoyais aller à la course de canots à glace à l'ile Saint-Quentin vers midi. J'ai donc mis un pique-nique dans ma bourse et suis partie en direction du Super C du Boulevard Saint-Maurice, pour y prendre la navette. C'était la première fois que je montais dans un autobus de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) depuis que je suis installée dans cette ville, à la mi-décembre. Je me disais que c'est vraiment une bonne pub pour la STTR de s'afficher avec un événement en réduisant la circulation.

Arrivée à destination, je descends de l'autobus et marche vers l'île, en talonnant un couple qui se retourne en alternance pour juger de mon caractère inoffensif. Je me rends compte que j'ai oublié mon gant brun dans l'autobus. Je vois des sortes de guérites, et je me dis que c'est sans doute payant. Fidèle à mon habitude, je n'ai pas d'argent sur moi. Je demande alors s'il y a Interac. Non? Je rebrousse chemin. Un monsieur qui était venu dans le même autobus, mais marchait plus lentement, me croise et me demande si je m'en vais déjà. Je réponds que je ne savais pas que c'était payant (la publicité n'en disait rien, d'ailleurs; j'imagine qu'il faut être de la place pour savoir qu'on ne peut pas mettre un pied sur l'île à moins de payer...). Je suis déçue, les larmes me montent aux yeux (ç'aurait été le premier événement public auquel j'aurais participé à 3R), mais j'enclenche le plan B; aller faire un tour chez Panier santé, à Cap-de-la-Madeleine.

Je retourne vers le terminus d'autobus, où le chauffeur s'en allant au Cap me laisse gentiment monter, malgré qu'il ne dessert pas cette direction-là avant 16h. Je lui explique que j'ai perdu mon gant et que je vais aller voir dans l'autre autobus qui arrive du Super C si il y est. Ce n'est pas le cas, je remonte et il vérifie avec son autre collègue, sans succès. Il accepte de me laisser descendre sur Notre-Dame Est et m'indique le prochain autobus à prendre. Excellent service à la clientèle. J'appellerai à la STTR lundi, des fois qu'ils auraient retrouvé mon gant (j'y tiens).

Je fais fi des instructions du chauffeur d'autobus et je me mets à marcher vers ma destination (j'ai calculé 47 min de marche de chez moi à Panier santé). J'observe maintenant l'île de la Potherie/Caron de l'autre côté, et je me dis qu'il me semble risqué pour une entreprise (Kruger Wagayamack) de s'établir sur une île... C'est sûr qu'avec la drave, c'était logique de s'établir là où les billots arrivaient, mais s'il y a une inondation, il n'y a que deux ponts qui relient l'île à autre chose, l'un est ferroviaire et la relie à Cap-de-la-Madeleine, et l'autre routier et la relie... à l'île Saint-Christophe! Après vérification, je me rends compte qu'il y a tous ces ouvrages-là sur la "rivière" Saint-Maurice et que les marées régulières sont de 1 à 1,4 mètres (celle de l'équinoxe d'automne montera à 1,7 m). Rien à craindre au niveau de l'eau, mais en cas d'évacuation de l'usine, j'espère que leur plan de mesure d'urgence est bon, car si chaque travailleur prend son char, ça ne sera pas long qu'il y aura des bouchons de circulation!

En marchant, je me dis que Cap-de-la-Madeleine, avec ses maisons en déclin, a l'air plus pauvre encore que l'un des premiers quartiers que j'habite, Sainte-Cécile. Au moins, ce dernier transpire l'absence de plan d'urbanisme, car il est plein de maisons bigarrées (à commencer par mon château) qui rappellent tour à tour le Vieux Québec, le Plateau Mont-Royal et Montréal-Est.

Parlant d'urbanisme, Cap-de-la-Madeleine est drôlement faite. J'arrive à l'intersection rue Notre-Dame Est, rue Saint-Jean-Baptiste, rue Rochefort, Côte Rochefort (sic!) et je me trompe de chemin. Je croise une cour de bateau qui m'intrigue. Heureusement, un petit parc sur ma carte me permet de retrouver, et une dame qui a l'air de trouver mon casque d'aviateur bizarre. Des personnes âgées me demandent des directions pour un salon funéraire, et je leur indique la bonne rue et la bonne direction (à mon plus grand étonnement).

Arrivée à Panier santé, je perds la boule. J'oublie les montants de ma facture d'Écomarché.ca, de IGA, de mes licences, de ma contravention, de ma première facture d'Hydro-Québec, et j'achète plein de trucs japonais (wakame, miso, tempeh, edamame). Je n'avais pas apporté de sac par exprès, mais évidemment, ils vendent un superbe sac réemployable.

Je marche sur Saint-Laurent et je croise une usine d'aluminium désaffectée, Aleris. Puis, j'arrive à une autre intersection bizarre, celle de Fusey/138. Je cherche depuis un bout de temps des toilettes publiques (ce qui n'existe pas en Amérique). Le McDo semble inaccessible à pied, parce que je n'arrive pas à traverser les quatre voies du boulevard Fusey (pas d'insection ni de passage piétonnier). Je m'arrête chez La petite meunière, une boutique d'aliments naturels, et m'interroge: pourquoi y a-t-il une si grande concentration de boutiques d'alimentation naturelle au Cap-de-la-Madeleine, alors que tout a l'air tellement pauvre? Sans doute parce que les loyers sont moins cher, ou parce que je n'ai pas encore vu la vrai banlieue de Trois-Rivières qui se déplace en char pour acheter sa bouffe selon ses préférences, peu importe où elle se trouve. Pour ma part, Panier santé est plus grand, mais plus loin et ferme à 20h30 le jeudi, tandis que La petite meunière est moins grande, plus près et ferme à 21h le jeudi. Dilemme pour la prochaine commande?

 J'entre dans une boulangerie, et les prix sont beaucoup moins élevés que chez Nys (ma soeur pâtissière m'a dit que le pâté de saumon était sans doute aussi cher que ça parce qu'ils utiliseraient du saumon frais plutôt qu'en canne). Cependant, la dame n'accepte pas Interac (deux fois dans une journée!). Je ressors avec la ferme intention de retirer de l'argent à la banque, mais je n'arrive toujours pas à traverser Fusey. Je m'éloigne. Finalement, ma planche de salut, Café glacé au terminus Fusey/Duplessis où je trouve des caissières sympathiques, un carré aux dattes qui répond à mes attentes, de la bonne musique (Mika et Lana del Rey), du mobilier neuf et UNE GRANDE SALLE DE BAIN PROPRE au grand bonheur de ma vessie.

Poursuite du périple en direction du pont Duplessis, que je redoute en tant que piétonne. J'ai bien raison de le redouter; des cyclistes d'hiver empruntent le petit trottoir mal déneigé (comme à peu près tous les trottoirs du centre-ville à l'exception des zones commerciales) à contresens, et il est très désagréable de côtoyer des voitures de si près. Sur l'île Saint-Christophe, je me rends compte que Défense Canada s'y trouve... Une autre qui n'a pas peur de l'eau!

Finalement, je pénètre dans l'antre de la baleine bleue (la forme des lampadaires rappelle cela) que forme la deuxième partie du pont Duplessis, me rendant compte qu'un côté a un garde-fou pour protéger les piétons des autos, mais pas l'autre.

vendredi 9 septembre 2011

Les plaisir de la mycologue amateure

Je trippe champignons depuis qu'à McGill, j'avais fait une visite guidée des bois de MacDonald Campus (à Ste-Anne-de-Bellevue) en compagnie d'un mycologue. J'ai aussi lorgné le cours de mycologie pendant un certain temps, mais j'ai mis du temps à passer de l'environnementalisme à l'écologisme (apprendre à reconnaître les différentes espèces). Lorsque j'ai découvert les joies de la randonnée pédestre (un dur pas pour une cycliste), je me suis mise en mode «champignon» et je repérais tous ceux se trouvant sur mon passage! Quand on cherche, on trouve!

Cet après-midi, je m'en vais tout bonnement me balader dans les sentiers de la rivière Amédée avec mon chapeau d'exploratrice que je mets seulement quand je suis seule. J'entends des coups de fusil, puis je vois que le club de tir a élu domicile non loin des sentiers que je m'en vais fréquenter. Coup de bol, ils cessent de tirer alors que j'entre dans les sentiers. Comme d'habitude, je pense aux ours et espère ne pas en rencontrer. Je me mets donc à siffloter la première chose qui me passe par la tête, Vangelis (pouhahaha). Je repère peu à peu toutes les talles de framboises sauvages sur mon chemin, et puis tous les champignons.


N'ayant pas de carte sur moi, à une intersection, je rebrousse chemin, et c'est alors que je laisse mon attention se tourner entièrement vers les champignons. L'un des premiers que je rencontre, c'est ce que je crois être un pied de mouton! Après consultation exhaustive du Web, c'est bien un hydne à cause de ses aiguillons, mais trop orangé pour être un pied de mouton (hydne roussissant?). Je vais goûter les trois spécimen ce soir; si je meure, pas besoin de m'autopsier, la réponse est ici! :P [Edit: finalement c'était un hydne ombiliqué.]


Par la suite, je croise des genre de coprins (les petits noirs dans mon album Facebook). Puis ce que j'appellerais des bolets à pied noir, à cause de la forme de leur chapeau, du fait que le dessous soit spongieux et que leur pied était sombre (ma caméra est morte). N'ayant pas apporté de sac de papier et ayant utilisé mon sac de taille pour mes hydnes, je n'ai pas osé les cueillir. Ensuite, je recroise ces monstres bruns que sont des Gyromitre commun, vides, humides et dégoûtants au toucher. Tout au long de ces "rencontres", je mange des framboises.


Au sortir du parc, je me régale en vidant une talle de framboises très grosses, sucrées à souhait et pourtant au bord du chemin! Faut croire que les randonneurs n'ont pas tous la dent sucrée (ou l’œil-radar-utilitariste «Hahaha! Je vais dans le bois me régaler!») Je revois les pommetiers sur des terrains privés et je repère à mon plus grand plaisir des tonnes d'amanites tue-mouches sur le terre-plein du boulevard Blanche. Ma dernière trouvaille est un agrocybe dur, un beau champignon blanc à lamelles qui a l'air d'une guimauve sur le terrain de NAPA.
[Edit: ce dernier était comestible!]

Bon j'espère vous avoir donné l'eau à la bouche et des yeux tout le tour de la tête pour apprécier notre ressource forestière non ligneuse!

Meilleurs sites pour VOIR ce que je vous ai décrit:

http://jardinoscope.canalblog.com/archives/champignons/p30-0.html
http://www.smhv.net/comestibles.ws
http://www.cegep-sept-iles.qc.ca:8080/raymondboyer/

dimanche 19 juin 2011

La vie au nord du 49e parallèle: le transport

Déjà un mois et quelques jours que je suis arrivée... La première question, c'est souvent « Pis, comment tu trouves-ça, Baie-Comeau »? Ma réponse sera invariablement « C'est bien, j'habite près du centre-ville du secteur ouest, je peux aller au travail à vélo, je suis sur le bord du fleuve en trente minutes de marche, le plein air est accessible ». Tout ça est vrai. J'ai réussi à importer mon mode de vie basé sur le transport actif et le végétarisme.

Cependant, la ville, qui a été construite pendant la domination de l'automobile, est assez obésogène. La faible densité donne l'impression que tout est loin, qu'il faut absolument sauter dans son auto pour faire des courses. Moi qui possède une automobile depuis peu, je me rends compte que même si je vais au travail à vélo presque tous les jours (je triche en covoiturant une fois par semaine avec mes collègues qui habitent sur la même rue), lorsque je sors et que je ne peux pas me rendre à ma destination en moins de quinze minutes de marche, c'est l'auto qui est devenue le premier réflexe. Par contre, quand je vois le niveau de mon réservoir baisser à vue d’œil, je réalise tout-à-fait que conduire en ville consomme plus qu'à 90 km/h (pas d'autoroute ici). J'essaie de pallier mes émissions de GES en invitant les gens qui se rendent au même endroit à covoiturer.

Pour ce qui est du végétarisme, c'est une autre paire de manche. À l'extérieur de Montréal, partout au Québec, ç'a toujours été un défi pour les autres d'accepter mes préférences alimentaires. J'ai eu le front de faire cuire du tofu mariné sur le barbecue d'un ami lors d'un party, car je m'assume. Bien sûr, comme je n'ai jamais pu arrêter de manger du poisson (devenir végétarienne quand la mode des sushis commence, c'est pas winner), j'en profite bien ici, et je continue d'en manger au moins une fois par semaine. J'ai aussi fait preuve d'adaptation; sentant un instinct animal surgir en moi grâce à un pâté de cerf réchauffé au travail l'autre jour, j'ai mangé de la viande pour la première fois en près de sept ans. À mon grand étonnement, j'ai aimé la texture et le goût (alors que de croquer dans un sandwich au poulet par mégarde me dégoûte) et je n'ai pas été malade. Depuis que j'avais lu l'article du Voir décrivant le restaurant La Traite de l'hôtel-musée de Wendake, je m'étais dit que si on m'offrait de la viande qu'on avait chassé, je ne refuserais pas.

C'est aussi difficile de bien s'alimenter, car ici, point d'agriculture; à cause de l'éloignement, les aliments coûtent beaucoup plus cher, et la fraîcheur n'est pas toujours au rendez-vous. Par exemple, un poivron vert sera plus pâle, les oignons pourrissent plus vite, les fraises ont fait 700 km pour venir dans mon assiette. Je compte bien m'inscrire à la Coopérative Gaïa (agriculture soutenue par la communauté) pour éviter les distances. Par contre, les poissonneries foisonnent et l'offre suit les marées, le vent.

Toujours sur le thème du transport, les gens n'ont pas la même perception des distances. J'assistais à l'assemblée générale annuelle du Forum jeunesse Côte-Nord, et c'est la que j'ai réalisé que la région administrative s'étend de Tadoussac à Blanc-Sablon, de Baie-Trinité à Schefferville. Faire un petit cinq heure trente (Québec) ou huit heures (Montréal) de route n'a rien là pour bien des gens. Pour l'instant, lorsque je fais de la grand-route, j'ai l'impression de me retrouver dans cet épisode de X-Files où Mulder est pris en otage par un gars qui doit absolument conduire vers l'ouest, sinon il meure. Bref, ça m'use, même si je fais des rencontres fabuleuses grâce à Amigo Express et que j'ai le temps de revisiter ma collection de CD.

Personnellement, travailler à temps plein et à temps partiel sur mon essai est tout un défi. J'ai une impression de déjà vu; il y a trois ans, à Montréal, ça m'a pris tout mon petit change pour rédiger un travail de fin de session durant l'été. J'ai alors essayé de me motiver en faisant du recyclage pendant les événements spéciaux (Grand Prix, Juste pour Rire, Vélirium), en travaillant durant l'élection fédérale partielle. Heureusement, maintenant, la motivation est au rendez-vous, mais je me suis quand même portée volontaire pour la finale de la coupe du monde UCI de paracyclisme. À voir!

jeudi 16 septembre 2010

Maîtrise de l'avenir

Une vague de fatigue m'a frappée en cette soirée enrhumée, mais 19h30 étant bien trop tôt pour me mettre au lit, j'ai saisi le manuel scolaire qui trainait sur mon bureau.

J'ai pris le temps de lire l'avant propos du Guide de gestion des risques d'accidents industriels majeurs du CRAIM. J'y ai retracé quelques personnes que mon père a connues. Au bac, poussée par les multiples formations gratuites du Career and Placement Services (CaPS) de McGill, j'ai fait quelques entrevues informatives avec certaines des personnes se retrouvant dans la liste mentionnée ci-dessus. La plupart viennent de Montréal-Est...

Mon père m'avait incité à prendre un cours avec Robert Reiss, et le fait qu'il était chargé de cours à la maîtrise était un des nombreux facteurs qui m'ont fait appliquer pour ce programme. J'avais tenté de le contacter en 2006 pour voir les possibilités d'emploi à Environnement Canada. Je me suis finalement ramassée au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (provincial) en gestion des matières dangereuses, pas si mal!

Je me faisais la réflexion que mon père était bon en réseautage, et que l'expression « la pomme ne tombe jamais très loin du pommier », que j'avais apprise dans Anne la Maison aux Pignons verts :P et que j'ai récemment utilisée pour agacer un ami, s'appliquait aussi à moi... Du côté de ma mère, je poursuis des études post-secondaires et supérieures et j'aimerais avoir l'expérience d'une firme de consultants. Je marche directement dans les pas de mon père cette session-ci avec le cours de gestion de risque. Je m'arrangerai aussi pour avoir une expérience dans une usine lors de mon essai. J'aurais pu l'avoir durant le stage, mais je ne me sentais pas alors en mesure d'affronter des métallos. En tant qu'ex-politicienne (hihi!), je sais qu'un milieu masculin ne me fait pas peur, et qu'avec une confiance accrue en moi, je saurai me défendre.

J'aimerais sans doute aussi conduire des audits plus tard dans ma carrière, pour une raison toute à fait innocente: j'aime les visites industrielles. Toute petite, j'adorais faire du porte-à-porte pour vendre du chocolat pour le Club de judo, et passer l'Halloween. Plus vieille, j'adorais frapper aux portes pour le Parti vert pour le plaisir d'entrer chez les gens et de sentir la différence.

Je ne sais pas si je ferai éventuellement de la santé sécurité. Cette culture est tellement ancrée chez moi (ex: j'ai suivi mon premier cours de secourisme au secondaire, je passe la tondeuse avec des bottes à cap d'acier et des lunettes de sûreté) que ça serait tout naturel, mais je me souviens amèrement de l'avis de Michel Beauchamp selon lequel plusieurs dans le domaine seraient morts du cancer car on leur a fait porter le blâme des accidents.

Dans un autre ordre d'idée (mais toujours lié, vous verrez!), j'ai commencé à faire de la randonnée pédestre avec Les sentiers de l'Estrie. Et j'ai entendu ce matin une fille parler de son pélerinage à St-Jacques de Compostelle... Avec l'entrainement, je serai sans doute en mesure d'accomplir un autre de ses rêves.

dimanche 5 septembre 2010

Vendanges de Magog-Orford à vélo

L'endorphine coule à flot tandis que j'écris ce billet...

Je reviens d'une excursion de cyclo-agro-tourisme comme je les aime (voir billet précédent sur mon voyage Québec-Rivière-du-Loup-Tadoussac-Saguenay). En bonne vivante que je suis, j'ai ajouté les Vendanges de Magog-Orford à la longue liste d'activités prévues pour meubler le « long week-end » de la Fête du travail.

Je suis donc partie de chez moi vers 10h, pensant que les 25 kilomètres séparant Sherbrooke de Magog ne prendraient qu'une heure et quelques à pédaler. J'hésitais entre prendre la 112 pentue et urbanisée et la piste cyclable boisée, mais la paresse et l'évitement de stress ont eu raison de moi et j'ai opté pour cette dernière. J'ai refais pour une Xe fois le tronçon familier menant à North Hatley, l'interrompant à Deauville. J'étais seule sur la route à l'aller. Je me suis ensuite engagée sur l'Axe de la Magog.

Ce trajet est plutôt imprévisible, car il comporte de tout: des accotements asphaltés, des détours inutiles par des petites rues, de bonnes portions de poussière de pierre, du sable, des gros caillous. Une fois passé Deauville, onze kilomètres de pur bonheur m'attendaient sous la forme de chemins de campagne. J'ai cependant eu la désagréable surprise de constater que la 112 avait l'air d'une autoroute à cet endroit. Où le Ministère des Transports veut-il que les cyclistes et autres véhicules lents passent si toutes les routes à trois chiffres deviennent des autoroutes?!? Sur ce tronçon de l'Axe de la Magog, on retrouve quelques rares îlots comportant une table de pique-nique et une poubelle. J'ai aussi croisé une pile énorme de détritus!

Heureusement que j'ai un vélo cyclocross, sinon j'aurais pesté! Ce dernier est classé dans les vélos de route (mais beaucoup plus abordable), le dessous du cadre est plat pour permettre de le porter par dessus les obstacles, mais a aussi l'avantage d'éjecter vers le côté les roches et l'eau, il n'a pas de suspension ni le plus petit pallier de vitesses avant, ses roues ressemblent plutôt à celles d'un vélo de montagne, mais la pression peut y attendre 80 psi.

Étonnamment, en plein milieu de nulle part, l'Axe de la Magog cède le pas à la Montagnarde, indiquant qu'on est passé de Sherbrooke à Magog. Un panneau nous renseigne en disant où on est rendu, mais pas dans quelle direction on va. Des panneaux de protestation décorent deux endroits. Cette piste cyclable comporte deux grosses côtes et quelques faux plats, elle passe près d'un camping et d'un centre jardin.

Arrivé à la fin des pentes, c'est vraiment laid. On côtoie la voie ferrée qu'on devine à peine à cause des phragmites, on enjambe un ponceau lié avec de l'asphalte dont les planches sont croches, on passe sous une autoroute, il y a des usines partout, je m'inquiète de plus en plus d'être au bon endroit. Je croyais que Magog serait champêtre comme le reste des Cantons-de-l'Est, mais non, c'est l'exception industrielle et pauvre. Je suis docilement la Montagnarde. Une fois passé un pont, je ressors ma carte. Je n'arrive pas à me situer. Je finis par réaliser que je vais en direction est sur la 108! Je jure et je retourne dans le sens contraire. La piste cyclable ne passe même pas par l'artère principale, ça fait dur en matière de planification du territoire! Je parviens finalement à me situer, mais je me demande toujours si je vais dans la bonne direction car l'urbanisme ne donne pas l'impression que j'approche d'un centre-ville. Passé un viaduc, je vois des hangars à bateau, et là je sais que je dois approcher. Je croise la 112. Je roule sur la rue principale, la partie la moins laide de la ville, mais étouffante et pleine de pancartes commerciales. Fidèle à mon habitude, je repère tout de même la boulangerie-pâtisserie de Magog. Il y a du trafic, et je nargue les automobilistes en les dépassant. Je croise la rue Merry, et j'y descends. Je suis arrivée à destination! Je cherche les stationnements à vélo, qui se trouvent de l'autre côté du Parc de la Pointe Merry.

Une fois stationnée, je me renseigne au kiosque d'information et la dame essaie de me recruter pour faire du bénévolat. Je blague en disant qu'il faudra me ramener à Sherbrooke. Elle me dit que j'aurais l'entrée gratuite, mais ça ne m'avancerait à rien puisque je voulais déguster et que je projetais faire du ménage dans l'après-midi.

J'entre, j'achète 12 billets pour 15$, je reçois mon verre et je demande où se trouve l'information pour les kiosques. On me dit qu'elle se trouve dans la tente... En rétrospective, j'aurais dû prendre les dépliants dans la tente et prendre le temps de les examiner pour déterminer à quel kiosque je voulais déguster, mais la dame trop incisive m'a fait fuir, et il faisait froid et ventait à l'extérieur de la tente.

Je commence par faire le tour une fois sans m'arrêter. Je sais que je ne goûterai pas à du vin, mais plutôt à du cidre de glace et de l'hydromel pour satisfaire ma dent sucrée. Je m'arrête à un premier kiosque où on me demande 4 coupons. Je suis surprise et déçue de prévoir n'être capable de déguster que trois choses. J'obtempère tout de même, et je goûte un hydromel en digestif, un autre puis un digestif au chocolat. Je n'ai pas retenu le nom ni la provenance car je trouvais le monsieur un peu trop vendeur insistant.

Je m'arrête à un second endroit pour goûter du cidre de Sainte-Cécile de Milton (bravo pour retenir les noms, je ne retiens que les lieux de provenance). Il sent la fraise, est absolument délicieux et je prends mon temps pour le déguster. Je jase avec la deuxième jeune fille au comptoir et je lui demande si les pommes sont déjà mûres. Elle me dit que c'est le cas, mais comme on n'a pas eu de nuits fraîches, elles ne sont pas rouges. De plus, on a peur que le vent les décroche. Je lui souhaite que ça change avant de partir et de rincer mon verre à l'arrosoir. Je prends le dépliant pour les Comptonales en passant.

Mon troisième arrêt me mène à goûter un drôle de poisson avec deux noms (dont un commence par « b ») de Blanc-Sablon que je n'arrive pas à goûter parce que le morceaux est trop petit comparativement à la biscotte. Je pèche complètement lorsque je goûte du foie de morue. Pour une pesco-végétarienne, je ne saurais dire si j'ai aimé ça, mais c'était spécial. En tout cas, c'est plein de fer!

Finalement, je suis attirée à mon dernier arrêt par le beau sourire que me lance la jeune fille au comptoir. Je n'ai plus que deux billet, donc je goûte un cidre tout court de Rougemont. C'est vraiment intéressant de comparer les deux, cidre de glace et cidre tout court. Elle me conseille de boire ça avec des crêpes, c'est ce qu'ils font en Europe. Elle m'a aussi invité aux vendanges, mais sans automobile, je ne pourrais pas faire ça. On devrait organiser une sortie aux vendanges à l'AMEUS!

Un extrait d'opéra italien se met à jouer et l'homme au comptoir auquel j'étais se met soudainement à chanter. Je suis étonnée puis je trouve qu'il est bon. Les gens applaudissent à la fin d'un couplet. Une jeune fille enchaîne sur un ton plus aigü de l'autre côté de l'allée. Une femme au ton plus bas entre dans la danse, puis un jeune homme dont le ton est plus haut que l'homme précédent enchaîne, et finalement les quatre chantent en même temps des lignes différentes. C'était vraiment beau, j'avais l'impression d'être dans une flash mob. Tout le monde a applaudi et crié de joie quand ils ont terminé. Ce que je retiendrai de plus positif sera cette chorale impromptue et le sourire chalheureux de la jeune fille du comptoir du cidre de Rougemont.

En quittant la tente, je cherche quelque chose pour emballer mon verre car j'ai peur qu'il se casse dans mon sac de vélo, mais on me répond qu'il n'y a rien. Je me demande s'il y a autre chose à part les cinq à sept plus tard, mais ce n'est pas le cas. Je ne trouve pas de fontaine pour remplir ma gourde et je quitte le site frustrée.

Ma visite de la tente n'aura pris que 45 minutes, mon aller deux heures et mon retour 1h45... En vélo de Sherbrooke, ça ne vaut pas vraiment la peine. En auto de n'importe où, je me demande si le trafic et le stress de chercher un stationnement en valent la peine. Je crois que je préfère aller sur place chez les producteurs que d'aller dans une foire où ils sont tous réunis « hors contexte ».

Je m'en retourne donc par le même chemin par lequel je suis venue. J'avais l'intention de peut-être emprunter le chemin Merry, de passer à côté du Mont Orford puis St-Élie d'Orford, mais je n'y ai pas pensé en quittant le parc (trop avinée :P). Le retour va beaucoup mieux que l'aller puisque j'ai le vent dans le dos et l'impression de plus descendre que de monter. Je rencontre beaucoup plus de cyclistes qu'à l'aller.

So much pour le ménage! J'ai dîné en retrant, puis je me suis étirée et douchée, et j'ai blogué ceci.

samedi 10 juillet 2010

Déçue du Festival d'été de Québec 2010

Jeudi 8 juillet

Je vais voir Emir Kusturica à la Place d'Youville. Je me rends compte que PERSONNE n'est filtré à l'entrée. Ça m'insulte ben raide d'avoir payé mon macaron pour voir un show quand n'importe qui peut le voir de l'intérieur du site (le monde dehors qui le voit, je m'en fous, tant mieux pour eux). La scène n'était pas assez haute pour que tout le monde voit (je suis plus grande que la majorité des femmes). Il y avait des parents avec leurs enfants sur les épaules, dont un bout-de-chou en couche qui se touchait les oreilles comme pour dire que c'était trop fort. Ça aidait pas à bien voir. Je n'ai pas été emballée par la musique, en plus des désagréments de gens rentrant dans ma bulle, ou de ces trois amis qui fumaient les uns après les autres Bref, déçue de ma première soirée. Peut-être que je suis trop exigeante.

J'apprends le lendemain par une collègue que les bouteilles d'eau « rigides » sont interdites. Veux-tu ben me dire quelle sorte de plastique est rigide? Pourrait-on préciser en terme plus clair, à l'aide du numéro de plastique, par exemple? C'est tout bonnement scandaleux de jeter des bouteilles d'eau réemployables par temps de canicule. L'appât du gain n'a pas de frontière.

Vendredi 9 juillet

Je me décide à la dernière minute d'aller voir Dream Theater et Iron Maiden avec ma sœur. Je stationne mon vélo près de ce que j'apprends être la sortie, qui m'oblige à un détour à pied d'un kilomètre. Je croise une vieille connaissance. Je parviens à la sécurité; on nous encage comme des cochons qui vont à l'abattoir, en rangées serrées munies de hautes clôture (des obèses ne passeraient pas). J'attends mon tour, c'est long, puis c'est mon tour. Je dis au gars de fouiller mon sac, mais pas moi. Il trouve un canif que j'avais oublié dans mon stock de vélo. Je lui laisse, mais je suis déçue car j'y suis attachée. Il me dit que je pourrais revenir le chercher après le show. Je lui rétorque que c'est l'entrée à ce point là (et je devrais refaire 1km de marche pour retrouver mon vélo). Je ne le laisse pas faire sa fouille corporelle, et la prochaine fois je ferai chier en demandant qu'une fille fasse la fouille corporelle pour des motifs religieux (accomodement raisonnable power!). Non mais, on ne prend pas l'avion, on va à un SHOW!!! Même en avion ils ne soumettent pas tout le monde à une fouille corporelle.

Le bout de show de Dream Theater est super bon. Je connais moins Iron Maiden, mais je suis bien contente que ma soeur débordante d'énergie soit venue me rejoindre.

Fin du show, je vais aux toilettes (dégueulasses). Je sors lentement mais sûrement du site (d'habitude je quitte plus tôt pour sortir plus vite). Je retrouve mon vélo, et je gueule au gars qui embarquait dessus de dégager. Mon vélo a été VANDALISÉ. Le porte-gourde et le porte-bagage sont tordus. Des connards soûls l'ont utilisé comme escabeau pour passer par-dessus la clôture. J'aurais souhaité qu'ils s'empalent.

Ça sera mon dernier FEQ.

samedi 8 mai 2010

Comment joindre l'utile à l'agréable:

-en étudiant, travaillant et faisant de l'environnement et de la politique en même temps!
-en faisant du sport soir et matin;
-en se rapprochant du travail pour mieux vivre.

Ma vie ce printemps et cet été se décline en trois temps, trois mouvements:
-Stage en développement durable au Réseau de transport de la Capital (STQuébec 3 mai-13 août)
-Emploi élu de vice-présidente à la condition de vie étudiante du REMDUS (asso étudiante 16 avril 2010-16 avril 2011)
-Cours de système de gestion de l'environnement (30 avril-19 juin)

-Habiter sur la rive-sud de Québec jusqu'à la fin de semaine prochaine (-15 mai)
-Habiter à Limoilou pendant un mois et demi (15 mai-3o juin)
-Habiter dans Duberger pendant un mois et demi (1er juillet-15 août)

En plus du vélo. Je déménage autant pour habiter plus près de la job (réduire le temps de transport) et sous-louer l'appart de ma sœur qui ne pourra y habiter cet été.

1ère semaine de stage
-Lundi, il y avait un orage lorsque je suis partie en vélo. Il pleuvait tellement fort que je ne voyais pas la piste cyclable. Je me suis arrêtée sous un porche quand il y avait 10 secondes et moins d'écart entre l'éclair et le tonnerre. Comme je fais la moitié du trajet à vélo et l'autre en autobus (il y a des douches au bureau), c'est pas si pire. J'ai lu toute la journée au travail. J'avais une réunion par Skype avec le conseil exécutif (CE du REMDUS) en soirée.
-Mardi, je suis partie de chez moi à 5h15 du matin pour y revenir à 19h30 (j'ai pris le taxi), parce que mon boss et moi sommes allés à Montréal pour une réunion. Elle a été très utile et m'a aidé à préciser mon mandat. Comme cette réunion-là s'est terminée plus tôt, nous avions 2h30 à perdre. J'étais pas mal nostalgique d'être à Montréal sans contacter mes amis ou ma famille. Mon boss (Daniel) m'a initié au géocaching, et je lui ai fait découvrir le campus de McGill. C'était bizarre... disons que je ne m'adonnerais pas à un jeu de chasse au trésor où on fixe un écran en se déplaçant. Il y avait une autre réunion avec le CE en soirée, mais comme il y avait une game de hockey et que j'étais consciente que je serais mentalement morte en arrivant chez moi, je leur ai dit de la tenir sans moi et plus tôt!
-Mercredi soir, une réunion téléphonique avec le conseil administratif (CA du REMDUS). Heureusement, à date, ces réunions durent un maximum de trois heures.
-Jeudi, j'ai rencontré le président et le directeur du RTC. J'ai réussi à faire bonne impression. Le soir, j'avais rendez-vous chez le chiro. Revenue à l'université par autobus, j'étais complètement épuisée. J'ai donc pris l'Autocar des Chutes et laissé mon vélo sur la Rive-Nord.
-Vendredi, j'ai participé à une activité sportive organisée par le kinésiologue (!) du bureau et j'ai rencontré plein de collègues.

Du côté de mon cours de système de gestion environnemental, il est tellement utile que je l'ai appliqué toute la semaine. Je vais de ce pas lire pour le cours de vendredi prochain...

jeudi 25 mars 2010

Accident en patins à roues alignées

...ou les joies et les peines d'apprendre à l'âge adulte. Bonne semaine québécoise des adultes en formation! Ok, ça faisait trois mois que j'avais pas écris, et un mois que je n'avais pas fait de revue de presse dans Facebook. Que voulez-vous, en trois ans, mon besoin de m'exprimer par ce moyen a décliné.

Très simplement, je voudrais vous raconter mon premier accident de patin à roues alignées. C'est mon deuxième article sur un accident sportif (voici le premier, plus sérieux), mais à chaque fois l'adrénaline vaut la peine d'être racontée.

Je m'étais fait dire que ce n'était pas possible de patiner à roues alignées ailleurs qu'autour du Lac des Nations et de la piste longeant la rivière St-François à l'est. J'ai voulu tester par moi-même ce zonage. J'ai donc descendu ma rue jusqu'à la piste qui mène à la Maison de l'eau, j'ai enfilé mes patins en laissant mon sac rempli de réflecteurs de vélo et de mes Crocs sous un banc de parc pour éviter de l'apporter avec moi, et je suis partie.

C'était effectivement difficile de monter les côtes qui me séparaient du passage sous le pont ferroviaire pour rejoindre le tour du Lac. Par contre, tout ce qui monte doit redescendre... alors arrivée juste avant la méga-côte de 10%, j'avais trop pris de vitesse et je me rendais compte que je n'aurais pas le temps de freiner ni de tourner pour prendre la côte (et risquer de me faire encore plus mal plus loin). Je suis donc allée tout droit dans la terre battue, et la décélération brusque causée par le changement de terrain (ainsi que mon inexpérience, il faut l'avouer), m'a précipitée vers l'avant et le sol en m'exclamant. J'en ressort le protège-genoux gauche, le protège-poignet droit et mon casque un peu égratignés (mes vêtements bien sûr salis) et une ecchymose en formation sur le genoux gauche. Pour les contusions, on verra ça demain!

Comme je n'étais qu'au début de ma randonnée, je me suis relevée, et j'ai remarqué qu'un bon Samaritain discret plus bas dans la pente s'était retourné et avait attendu que je me relève avant de poursuivre sa route. J'aime toujours ces signes d'humanité. J'ai alors empoigné la rampe pour me laisser glisser lentement (avec plein d'oxyde de je-ne-sais-quoi sur les mains après) le long de la côte. Pour la remonter (on passe sous un pont ferroviaire), j'ai aussi patiné en me tenant sur le garde. Cette technique m'aura servi par deux fois au retour, tout en pratiquant à freiner en même temps.

Les deux tours du lac (un sens anti-horaire, l'autre horaire) se sont déroulés avec BEAUCOUP de monde, mais sans anicroche. J'ai appris à mettre mon poids vers l'arrière de mes patins pour passer les joints de dilatation ou les bosses de racines dans l'asphalte. Il n'y avait que de rares personnes qui ne se tenaient pas dans la bonne voie, et je n'ai pas coupé trop de monde.

À mon retour, mon sac d'épicerie avec mes Crocs et mes réflecteurs de vélo avait disparu. Soupir... disons que ma paresse l'a cherché. Ça m'a donné l'occasion de tester la piste jusqu'à la Maison de l'eau pour voir s'il n'y aurait pas été rapporté.

Bref, cette deuxième fois que je faisais du patin à roues alignées a été assez riche en rebondissements pour se mériter que je vous en parle. À la prochaine, sans accident :P

vendredi 28 novembre 2008

Santé et contraception

Une fois de plus, le système de santé public québécois a failli me faire brailler. Heureusement que mon corps n'est pas en si mauvaise condition!

Voici ce que j'en ai après « eux »:
  • mon dossier médical n'est pas informatisé et est disséminé à travers le Québec. Il ne me suis pas où que j'aille (sur une carte à puce, par exemple). De plus, chaque endroit me fait une carte, même aux urgences;
  • il y a trop de paperasse à remplir,
  • pour recevoir des traitements, il me faut un médecin de famille. Cette dernière se trouve à une place fixe;
  • mes chiropraticiens (je déménage souvent!), mon médecin et mon dentiste ne se parlent pas;
  • il faut que j'aille d'une clinique à un hôpital pour certains tests (plutôt que tout soit à la même place).
Mes souhaits personnels:
  • que les alternatives aux contraceptifs chimiques soient plus disponibles. Les hormones féminines se retrouvent dans l'eau puis dans la nature puisque la plupart des systèmes de traitement des eaux au Québec ne peuvent les éliminer.
  • le libre droit de disposer de mon corps comme bon je l'entends. C'est-à-dire me faire ligaturer les Trompes de Fallope, une contraception physique permanente qui a des chances d'échouer.

mardi 16 septembre 2008

Vives émotions routières

Ça n'a pas été super bien ces derniers temps. Hier, mon collègue m'a souhaité d'être prudente à vélo, arrivée ici (http://www.google.ca/maps?ie=UTF8&ll=46.737147,-71.293802&spn=0.003412,0.006781&t=h&z=17), une intersection très traître et sableuse pour les cyclistes et les piétons qui doivent attendre une minute avant que les feux soient en leur faveur, j'allais traverser lorsque l'auto que je croyais en train de ralentir a freiné si brusquement qu'elle a dérapé, produisant de la fumée, un crissement, des marques sur la chaussée, et j'en suis sûre, une bonne leçon pour l'automobiliste de s'immobiliser à un feu rouge.

Ce matin, je me suis réveillée à l'heure de partir. J'ai pris mon temps afin de me préparer, puis me suis lancée. J'ai pris la piste cyclable comme à l'habitude, et j'ai commencé à dévaler la pente de la route du Pont à St-Nicolas. Une voiture a brusquement tourné à droite sans signaler. Comme j'allais à la même vitesse qu'elle, si la conductrice n'a pas fait son angle mort, elle ne m'aura jamais vue. J'ai crié, mon vélo a heurté l'auto avant que j'aie eu le temps de freiner, malgré mes clips j'ai piqué une plonge en pensant à mettre mon bras pour éviter à ma tête de prendre le choc. Une fois par terre, j'ai crié encore, puis je me suis mise à pleurer nerveusement, avec de la difficulté à respirer et pleurer à la fois. Je me suis dit que c'était ça l'état de choc, être si centrée sur soi, si traumatisée par le fait qu'on avait échappé à la mort, qu'on ignorait tout autour de soi. La conductrice répétait qu'elle avait regardé dans son miroir, elle tentait de me parler. Un médecin témoin a réussi à me faire parler en premier. La première bêtise que j'ai lancé à l'automobiliste, c'est que c'était une ligne pleine, repensant plus tard à la piste cyclable, l'angle mort et le clignotant. Le médecin a vérifié que j'allais bien en faisant les palpations d'usage. Une autre témoin est partie parce qu'elle avait rendez-vous chez le médecin, mais il y avait une affiche signalant un bébé et elle a laissé son nom et no de tel à la conductrice. Une auto de premiers répondants est arrivée, et ils m'ont reposé les mêmes questions (nom, adresse, âge, mal où) que le médecin et mis un collet cervical. Pendant tout ce temps, j'étais assise en indien devant l'auto, en bordure de la route. Les ambulanciers m'ont aidé à me lever, puis je suis montée dans l'ambulance pour qu'on prenne ma pression ainsi qu'un truc obscur de taux de je-ne-sais-quoi dans le sang avec un gant de doigt. Ensuite, on m'a demandé si je voulais aller à l'hôpital. J'ai refusé, songeant à ce qu'il adviendrait de mon vélo et de mon sac, et à ma journée de travail. Au moment de signer la décharge, j'ai failli changer d'avis pour qu'on soigne mon quasi-choc nerveux. Mais l'incertitude de l'hôpital auquel on m'aurait amené a renforcé mon refus. Après, je suis allée voir le policier, qui m'a demandé adresse, permis et type de vélo, et de vérifier si mon vélo était endommagé, ce qui n'était pas le cas, mais mon casque est à changer. De plus, il m'a remis un numéro de la SAAQ qui me sera utile auprès des assurances (Lesquelles? Je ne suis plus couverte par rien). Une passagère de l'automobile tentait de me parler, mais je ne voulais rien savoir, pleine de ressentiments contre la jeune conductrice. Je suis repartie à vélo.

Pendant l'aller, j'ai été plus prudente qu'à l'habitude (quoique je respecte habituellement le Code de la route presque à la lettre). J'ai failli éclater en sanglots à plusieurs reprises, mais de voir une locomotive circuler seule en sens contraire m'a fait penser à mon père et remonté le moral. Je me suis fait bien d'autres réflexions que j'aurais aimé partager, comme le fait que je ne me sois pas rendue compte des arrivées de quatre véhicules d'urgence, mais que je me suis sentie coupable des émissions de gaz à effet de serre produits par leur marche au ralenti, ou encore la constatation qu'un événement comme celui-ci est le quotidien de ces intervenants.

Finalement, si les autobus de Québec changent de voie pour dépasser un cycliste, les automobilistes collent généralement trop à droite. Pour les dépasser, je dois toujours me faire un chemin, un pied sur la chaîne de trottoir, entre celle-ci et les miroirs des véhicules, m'assurant que le feu de circulation est rouge et que les conducteurs me voient.

En résumé, rester en forme et éviter la pollution en se déplaçant à vélo comporte des risques. Mais maudit que c'est bon de vivre une fois qu'on a réalisé que la vie ne tenait qu'à un fil!

vendredi 29 août 2008

Masse critique: cyclisme

Dernier vendredi du mois d'août, 17h. Après une dure journée de labeur où j'ai été récolter des journaux locaux dans toutes les mairies des cinq arrondissements/villes que comprend Westmount - Ville-Marie (soit Outremont, Notre-Dame de Grâce-Côte des Neiges, Westmount, Ville-Marie et le Plateau Mont-Royal), je me ramasse au carré Philips, que je croyais trouver près de Concordia, mais qui est au coin de Union et Sainte-Catherine (près de la station de métro McGill, du Future Shop, et de l'Église St. James). J'observe lentement les cyclistes s'agglomérer sur la place (dont des unicyclistes assez impressionnants), je regarde les pancartes électorales. Des policiers à vélo prennent un coin du carré. J'avais invité mon candidat, Claude Genest, à venir mais il ne s'est pas présenté. Vers 17h30, l'heure de départ indiquée sur le site Web, je vais aborder un monsieur avec un gilet d'un ton vert éclatant sur lequel se découpe un vélo blanc. Je lui avoue mon ignorance, et il m'initie aux règles non-écrites de cette tradition montréalaise
1- Tous et toutes sont égaux dans la décision du trajet, mais ce dernier est généralement tracé par ceux et celles à l'avant du peloton
2- La rotation et la sécurité s'effectuent par des gens qui empêchent les voitures de briser la masse en se mettant devant (sur les côtés de la masse)
3- On s'arrête aux feux rouges mais pas aux stops, on respecte les sens uniques
4- Ça commence toujours en retard
5- Les masses critiques se déroulent toute l'année
Je rencontre un ami (sur tandem) que je connais par l'équipe de cyclisme de McGill, on jase un peu. Arrivent des personnes qui ont une remorque, dont deux avec un système de son (!), l'autre avec une plateforme qui sert à de petits déménagements (!!!). Les points d'exclamation traduisent mon admiration devant tant d'ingéniosité. Des membres de Greenpeace, des gangs d'amis, des hommes d'âge mûr, des colocs, les cyclistes et leurs machines sont très hétéroclites.
Vers 18h, un sans-abri trilingue que j'ai connu par le Consortium Écho-Logique quand j'ai travaillé à Juste pour Rire et parce qu'il fréquente plusieurs événements Verts propose de rendre hommage à la piste cyclable Claire-Morissette sur Maisonneuve. Personne ne soulève d'objection ni d'autres idées. Un trailer à radio démarre, et c'est parti. Nous descendons Union, puis tournons vers l'est sur René Lévesque. Nous sommes tellement que nous faisons la largeur totale du boulevard et un bloc de long!!! Pendant 1h30, nous avons réclamé la rue à basse vitesse. En tout, nous avons arpenté le centre-ville sur Maisonneuve, Sainte-Catherine, Sherbrooke, avons été faire un tour sur le campus de McGill pour aller se moquer des débauchés, sommes montés sur Parc, Prince-Arthur, Saint-Laurent, puis Mont-Royal, moment où j'ai quitté la masse critique.
Au coin de McGill College et Sainte-Catherine, nous nous sommes arrêtés, avons soulevé nos vélo, sommes morts (die-in) pour symboliser les conséquence parfois mortelles de la cohabitation, les unicyclistes niaisaient et je me suis écorché un genou tout en me tordant de rire.
Les divers slogans scandés était "Vive la Vélorution!" et des variantes, "On est pas dans le traffic, on fait le traffic!" et le traditionnel "À qui la rue? À nous la rue!" avec les traductions anglaises. Certains slogans anti-auto étaient trop négatifs pour moi, et un cycliste a trébuché sur une autre lors d'un arrêt, les entraînant sur le sol. Une chanson a particulièrement marqué les cyclistes qui entouraient un de nos juke-box ambulants avec le plus gros iPod (plus de tounes!), et c'est "Dans Paris, à vélo..." de Joe Dassin.
J'ai retrouvé un autre étudiant de McGill par hasard, et échangé avec d'autres participantEs. J'ai essayé un peu toutes les positions dans la masse. J'ai crié à qui mieux-mieux, ébauché un discours sur les rails de tramway enfouis sous Sainte-Catherine et notre intention de les déterrer, et poussé un très absurde "Vive la carte Opus!" parce que j'avais écouté les unicyclistes décrire son avantage et que ça sonnait bien, ce qui a fait réagir un gars de Greenpeace.
Ce n'est qu'en quittant la masse que je me suis rendue compte combien le sentiment de sécurité et l'euphorie subséquente qu'elle procure est différent du vélo-solo. Au cours de la promenade, je me suis bien rendue compte de combien j'en avais manqué des trucs en trois ans d'habitation à Montréal sans participer à ces rassemblements!
Si vous êtes à Montréal, soyez sûrE de participer au die-in de la Journée sans voiture le 22 septembre prochain.
J'ai finalement profité de ce blogue pour répertorier les auteurs qui écrive sur le vélo à Montréal.
Masse critique ; Montréal à vélo ; À vélo citoyens ; Rouler à vélo
Bien sûr, je pourrais lister les coop cyclistes, etc. mais ce sera pour une autre fois...

dimanche 21 octobre 2007

Very nerdy entry=My perception of university hockey

I went to my first game of varsity team sports since I'm at McGill, which tells you how much I'm into sports in general. I used to be part of the McGill Cycling Team (I joined in first year to avoid the Freshman 15 by staying in rez), but in my second year I was biking one hour a day (commuting) and now I walk the same amount of time (whereas I could bike 20 minutes per day instead [since I come from a suburb, I'm used to <1h30 of commuting per day]).

I called all my McGill friends that might come to a hockey game, but all their cellphones where off! So it's midterm crazyness, and I'm spared because I have tons of essay (and only 4 classes) for the end of the semester.

So it was McGill Redmen against Concordia Stingers in the Bell Centre for the first time since 15 years. If you read my preceeding note, you'll understand I wasn't in the good mood to start, but I went anyways to cheer me up. Which worked.

I couldn't stop my brain from analysing during the game, so here is what I noticed (and the last game I attended was my cousins' a number of years ago):
-lots of Quebeckers in the teams (from their names) :D
-sound travels really easily (when the stick hits the ice and the puck, it reverberates back to the crowd)
-there is no one constantly commenting (like on TV)
-noise is wanted when the game is interrupted (and they play sport-related, very well known [U2] and party music during that time [includes Arcade Fire during the second pause]). the plastic air-filled sticks are useful for that
-there are recycling bins (for plastic only) everywhere in the Bell Centre
-crowds like fights (I don't). but I really enjoyed hearing "All you need is love-Beatles" and "Bloody Sunday-U2" after the two fights
-people become crazy in front of a camera/while they see themselves on the screens
-rivalry can be really negative
-waves are wonderful
-there are 3 periods lasting 20 minutes each, with 17 min of pause in between, which makes the minimum length of the game 1h30 (but it lasted 2h30).
-it's fascinating how the referee (word I learned at this game!) and the respective teams can understand themselves
-the electronic device hanging from the ceiling is really useful
-drunk people are annoying when one is not drunk itself
-ads are everywhere. sticks, above doors, zamboni (icing mashine), ice, band, during pauses, etc.
-yelling to encourage the team is delightful

Things worthy of report: Adrian Angus, Vice-President University Affairs of the Student Society of McGill University, scored a goal during the first pause after his second try. That explains why he wouldn't drink ;). Ah, and we won the Corey cup 3-1. Redmen stomped on bumblebees! Thanks for organizing this!!!

mardi 28 août 2007

Cyclisme à Québec

À tout mes lecteurs/trices occasionnel(le)s, je voudrais souligner que j’ai quelques projets d’entrées à ce blogue (sur l’amiante, l’urbanisme et peut-être la souveraineté, pour justifier un étrange non-déni de mon canadianisme) qui sauront attendre la fin de la folie de la rentrée.

Mon assignation à Expo-Québec a très mal commencé lorsqu’on m’a interdit de rouler sur le site avec mon vélo. Quoi de moins vert et de plus exclusif que de n’autoriser que la circulation piétonne et celle en véhicule motorisé? Honnêtement, j’ai été insultée, en plus du fait qu’aucun stationnement de vélo n’avait été installé à l’extérieur du site pour palier à ce règlement. J’en ai évidemment parlé à l’organisatrice qui a rétorqué que je pouvais au pire contourner le site. Et le changement?
Il m’est arrivé le même phénomène à la traverse Québec-Lévis. Je ne pouvais pas payer avec une carte (tout comme pour acheter un billet de la STM dans le métro… administration attardée ou super-cheap?), ni m’acquitter de mon droit de passage à la même place que les piétons (parce qu’évidemment, les bureaux de la traverse, côté Québec, sont en réfection pour le 400e). Il me fallait ATTENDRE en ligne APRÈS les véhicules. Comme cela ne correspondait vraiment pas à mes valeurs selon lesquelles j’aurais pu passer devant, me propulsant à l’aide d’un engin non-polluant (si on exclue le gaz carbonique que je rejette en respirant et le méthane en digérant), j’ai simplement boycotté la traverse et emprunté le boulevard Champlain (lui aussi en réflection, HEIN?!?). J’ai pu constater le stade d’érosion de la falaise (Québec et la Rive-Sud sont en fait d’énormes plateaux surplombant le fleuve), et les moyens palliatifs empruntés (un beau muret en forme de vague) pour y faire face. Pourquoi ne pas ensemencer plutôt le terrain, pour retenir le sol? Que quelqu’un sorte et aille poser les conifères suspendus dans les airs dont on voit les racines flotter!

Le seul lien routier entre la Rive-Sud et Québec est le pont de Québec, qui offre une seule voie piétonne large pour une personne, et celui-ci doit être parcouru à pied pour les cyclistes, selon le panneau. Évidemment, personne ne respecte la signalisation (parce que c’est trois fois plus long à pied), mais on est obligé de s’arrêter pour céder le passage lorsqu’on rencontre des cyclistes/piétons en sens inverse, et on ne peut pas dépasser. Avant, il y avait deux voies ferrées (1917-1949, année d’enlèvement de la deuxième), et deux trottoirs (1917-aucune idée de la date de l’interdiction de la circulation piétonne/cycliste). Une voie automobile a été aménagée en 1929, et une troisième en 1949. Lorsqu’un plan d’urbanisme plus intelligent sera adopté conjointement entre Québec et Lévis, l’enlèvement d’une voie automobile et sa transformation en lien cyclable sera envisageable (ou comme j’aime bien le clamer, quand je serai députée ça va changer! En attendant, je vais écrire aux endroits concernés plutôt que de me plaindre ici!)

Voir Québec Urbain pour plus d’articles sur l’urbanisme de la capitale (nationale?).