mardi 28 août 2007

Cyclisme à Québec

À tout mes lecteurs/trices occasionnel(le)s, je voudrais souligner que j’ai quelques projets d’entrées à ce blogue (sur l’amiante, l’urbanisme et peut-être la souveraineté, pour justifier un étrange non-déni de mon canadianisme) qui sauront attendre la fin de la folie de la rentrée.

Mon assignation à Expo-Québec a très mal commencé lorsqu’on m’a interdit de rouler sur le site avec mon vélo. Quoi de moins vert et de plus exclusif que de n’autoriser que la circulation piétonne et celle en véhicule motorisé? Honnêtement, j’ai été insultée, en plus du fait qu’aucun stationnement de vélo n’avait été installé à l’extérieur du site pour palier à ce règlement. J’en ai évidemment parlé à l’organisatrice qui a rétorqué que je pouvais au pire contourner le site. Et le changement?
Il m’est arrivé le même phénomène à la traverse Québec-Lévis. Je ne pouvais pas payer avec une carte (tout comme pour acheter un billet de la STM dans le métro… administration attardée ou super-cheap?), ni m’acquitter de mon droit de passage à la même place que les piétons (parce qu’évidemment, les bureaux de la traverse, côté Québec, sont en réfection pour le 400e). Il me fallait ATTENDRE en ligne APRÈS les véhicules. Comme cela ne correspondait vraiment pas à mes valeurs selon lesquelles j’aurais pu passer devant, me propulsant à l’aide d’un engin non-polluant (si on exclue le gaz carbonique que je rejette en respirant et le méthane en digérant), j’ai simplement boycotté la traverse et emprunté le boulevard Champlain (lui aussi en réflection, HEIN?!?). J’ai pu constater le stade d’érosion de la falaise (Québec et la Rive-Sud sont en fait d’énormes plateaux surplombant le fleuve), et les moyens palliatifs empruntés (un beau muret en forme de vague) pour y faire face. Pourquoi ne pas ensemencer plutôt le terrain, pour retenir le sol? Que quelqu’un sorte et aille poser les conifères suspendus dans les airs dont on voit les racines flotter!

Le seul lien routier entre la Rive-Sud et Québec est le pont de Québec, qui offre une seule voie piétonne large pour une personne, et celui-ci doit être parcouru à pied pour les cyclistes, selon le panneau. Évidemment, personne ne respecte la signalisation (parce que c’est trois fois plus long à pied), mais on est obligé de s’arrêter pour céder le passage lorsqu’on rencontre des cyclistes/piétons en sens inverse, et on ne peut pas dépasser. Avant, il y avait deux voies ferrées (1917-1949, année d’enlèvement de la deuxième), et deux trottoirs (1917-aucune idée de la date de l’interdiction de la circulation piétonne/cycliste). Une voie automobile a été aménagée en 1929, et une troisième en 1949. Lorsqu’un plan d’urbanisme plus intelligent sera adopté conjointement entre Québec et Lévis, l’enlèvement d’une voie automobile et sa transformation en lien cyclable sera envisageable (ou comme j’aime bien le clamer, quand je serai députée ça va changer! En attendant, je vais écrire aux endroits concernés plutôt que de me plaindre ici!)

Voir Québec Urbain pour plus d’articles sur l’urbanisme de la capitale (nationale?).

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