vendredi 9 septembre 2011

Les plaisir de la mycologue amateure

Je trippe champignons depuis qu'à McGill, j'avais fait une visite guidée des bois de MacDonald Campus (à Ste-Anne-de-Bellevue) en compagnie d'un mycologue. J'ai aussi lorgné le cours de mycologie pendant un certain temps, mais j'ai mis du temps à passer de l'environnementalisme à l'écologisme (apprendre à reconnaître les différentes espèces). Lorsque j'ai découvert les joies de la randonnée pédestre (un dur pas pour une cycliste), je me suis mise en mode «champignon» et je repérais tous ceux se trouvant sur mon passage! Quand on cherche, on trouve!

Cet après-midi, je m'en vais tout bonnement me balader dans les sentiers de la rivière Amédée avec mon chapeau d'exploratrice que je mets seulement quand je suis seule. J'entends des coups de fusil, puis je vois que le club de tir a élu domicile non loin des sentiers que je m'en vais fréquenter. Coup de bol, ils cessent de tirer alors que j'entre dans les sentiers. Comme d'habitude, je pense aux ours et espère ne pas en rencontrer. Je me mets donc à siffloter la première chose qui me passe par la tête, Vangelis (pouhahaha). Je repère peu à peu toutes les talles de framboises sauvages sur mon chemin, et puis tous les champignons.


N'ayant pas de carte sur moi, à une intersection, je rebrousse chemin, et c'est alors que je laisse mon attention se tourner entièrement vers les champignons. L'un des premiers que je rencontre, c'est ce que je crois être un pied de mouton! Après consultation exhaustive du Web, c'est bien un hydne à cause de ses aiguillons, mais trop orangé pour être un pied de mouton (hydne roussissant?). Je vais goûter les trois spécimen ce soir; si je meure, pas besoin de m'autopsier, la réponse est ici! :P [Edit: finalement c'était un hydne ombiliqué.]


Par la suite, je croise des genre de coprins (les petits noirs dans mon album Facebook). Puis ce que j'appellerais des bolets à pied noir, à cause de la forme de leur chapeau, du fait que le dessous soit spongieux et que leur pied était sombre (ma caméra est morte). N'ayant pas apporté de sac de papier et ayant utilisé mon sac de taille pour mes hydnes, je n'ai pas osé les cueillir. Ensuite, je recroise ces monstres bruns que sont des Gyromitre commun, vides, humides et dégoûtants au toucher. Tout au long de ces "rencontres", je mange des framboises.


Au sortir du parc, je me régale en vidant une talle de framboises très grosses, sucrées à souhait et pourtant au bord du chemin! Faut croire que les randonneurs n'ont pas tous la dent sucrée (ou l’œil-radar-utilitariste «Hahaha! Je vais dans le bois me régaler!») Je revois les pommetiers sur des terrains privés et je repère à mon plus grand plaisir des tonnes d'amanites tue-mouches sur le terre-plein du boulevard Blanche. Ma dernière trouvaille est un agrocybe dur, un beau champignon blanc à lamelles qui a l'air d'une guimauve sur le terrain de NAPA.
[Edit: ce dernier était comestible!]

Bon j'espère vous avoir donné l'eau à la bouche et des yeux tout le tour de la tête pour apprécier notre ressource forestière non ligneuse!

Meilleurs sites pour VOIR ce que je vous ai décrit:

http://jardinoscope.canalblog.com/archives/champignons/p30-0.html
http://www.smhv.net/comestibles.ws
http://www.cegep-sept-iles.qc.ca:8080/raymondboyer/

Aucun commentaire: