samedi 10 octobre 2009

Gilles Vigneault - Chemin faisant au Vieux Clocher de Sherbrooke

Avertissement: je ne connais pas très bien le répertoire de Gilles Vigneault. Un de mes colocs pendant Écostage à Saguenay m'y a initié en début d'année, et j'ai bien aimé. Cependant, le manque d'accessibilité (gratuite) des chansons a freiné mon intérêt.

Ce qui frappe d'abord, c'est l'expressivité de Gilles Vigneault. Son visage, ses gestes, ses déplacements, tout son être contribue à enrichir ses paroles. En second lieu, on se pend à ses lèvres pour bien saisir toute la richesse de sa poésie. Puis, il nous invite à participer avec ses chansons à répondre, reprises avec enthousiasme par la salle, et facile à répéter pour une néophyte. Finalement, tout comme pour Pierre Lapointe, les accompagnements sont actualisés, réinventés à l'aide d'un saxophone, d'une flûte, d'une clarinette, d'un banjo, et bien sûr d'un piano et d'un violon. On finit par admirer les musiciens qui arrivent à le suivre lorsqu'il hésite, qu'il oublie une phrase ou qu'il ne dit pas clairement quelle chanson il va interpréter ensuite. Gilles Vigneault passe d'une chanson à l'autre en poésie, ou encore en anecdotes. Nous avons eu droit à deux anecdotes, la première plutôt longue, la seconde savoureuse qui portait sur l'arrivée à Natashquan d'un gars fendant de la ville sur le bateau de la quinzaine qui se fait avoir par Midas. Ces anecdotes trahissent aussi l'accent savoureux de la Côte-Nord que conserve Gilles Vigneault.

Tout cet ensemble, et expressément les chansons sur les gens ou la nature, combiné à une imagination fertile, donne lieu à une imagerie, et transporte dans un autre milieu, dans une autre époque, dans un autre mode de pensée.

Bref, j'ai passé une très belle soirée, à chanter avec Gilles Vigneault et la salle, à faire une ovation debout à ses musiciens et lui, à lui chanter "Gens du pays" en remerciement. Et le violoniste m'a fait de l'oeil.

Aucun commentaire: