dimanche 1 juillet 2007

Gentrification maxima - Festival de Jazz

(English below) J’en suis à mon troisième événement spécial avec le Consortium Écho-Logique (Grand Prix du Canada à l’Île Sainte-Hélène, Vélirium au Mont Ste-Anne, Festival de Jazz à Montréal). Notre quartier général se trouve au Parc Horticole, à l’intersection de Jeanne-Mance et Maisonneuve. C’est un bien beau nom pour une place qui n’a que des bancs de béton peinturé et une maigre lisière d’arbre. C’est en fait une des piqûeries du centre-ville, et un lieu de résidence pour les sans-abri.
J’ai commencé à avoir un certain malaise à occuper cet endroit lorsque j’y ai trouvé des effets personnels. Ma réaction, pas la bonne, a été de faire le ménage, de tout mettre ça aux poubelles. Je l’ai regretté par la suite; cette défensive ne sert à rien puisque je ne suis pas menacée par les signes de présence des itinérants (seulement par les seringues des drogués).
J’ai simplement appliqué la stratégie globale du Festival, c’est-à-dire de gentrifier temporairement le centre-ville, pour mieux le redonner aux citoyens avec-abri. Ce qui se cache derrière la volonté de faire d’une partie de Montréal un quartier des spectacles, peut-être pas aussi consciemment que je l’affirme, c’est, entre autres, d’éliminer les traces de la marginalité sociale. J’ai vu des punks se tenir sur le bord de la rue, leur espace public, les parcs de la Ville, occupé.

This is my third event with Consortium Écho-Logique (Grand Prix du Canada at St.-Hélène Island, Vélirium at Mont Ste-Anne, Festival de Jazz in Montréal). Our headquarters are at Parc Horticole, at the corner of Maisonneuve and Jeanne-Mance. It’s a beautiful name for a space that holds a row of vegetation and some concrete benches. It is in fact one of the downtown shooting galleries, and a place to live for homeless people.
I started feeling ill-at-ease to be occupying this environment when I found personal goods. My reaction, not the good one, was to clean up, to consider everything as trash. I regreted it afterwards; this attitude is not productive since I’m not threatened by the signs that people have lived there (only by the syringes).
I simply applied the global strategy of the Festival, that is, to gentrify downtown temporarily, to give it back to the homewith citizens. What is hidden behind the will of making a part of Montreal a show neighbourhood, maybe not as consciously as I claim it, is notably to eliminate traces of social exclusion. I saw punks on the sidewalks, their public space, city parks, occupied.

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