Élections Provinciales 2007

J’ai fait partie de la machine électorale hier en étant d’abord préposée à la liste électorale, puis élevée au rang de secrétaire, parce que la secrétaire désignée ne voyait pas bien. Employée par le Directeur général des élections du Québec, ma journée a commencé à 8h30 à la station de vote 89 à à l’église Saint-Jean-Berchmans, sur la rue Cartier (une rue à l’est de Papineau), juste au nord de Rosemont, dans l’arrondissement Rosemont-La Petite Patrie, à Montréal, au Québec. Je travaillais à cinq minutes de marche de mon appart! Le travail était principalement de la gestion de paperasse: je cherchais le nom de l’électeur dans une liste, je cochais une case lorsqu’il avait voté et je donnais le numéro de ligne aux préposées à la liste électorales (qui aident à faire sortir le vote en fournissant les renseignements nécessaires aux candidats pour qu’ils rappellent à leur supporters d’aller voter). La préparation du bureau de vote et sa fermeture demandait un peu plus. Ma journée s’est terminée à 21h45.
Le scrutateur, Richard, un urbaniste recommandé par le PQ, et l’une des préposées, Pascale, coordonnatrice de voyages à vélo en Europe et animatrice de radio à CIBL 101,5 Radio-Montréal http://cibl1015.com/, étaient super cool. Ils ont toléré mes incessantes questions et commentaires et ma vessie hyperactive.
Nous avons reviré plusieurs électeurs de bord parce qu’ils n’étaient pas sur la liste électorale… j’aimerais mieux que ça fonctionne comme au fédéral, où on peut s’ajouter sur la liste électorale le jour même du scrutin. Une autre amélioration que le DGEQ pourrait apporter à la prochaine élection serait l’impression de TOUTE la paperasse sur du papier 100% recyclé/fibres post-consommation et avec de l’encre végétale.
Comme nous étions dans la circonscription de Gouin, nous avons rencontrés les candidats Nicolas Girard (Parti Québécois), Nathalie Rivard (Parti Libéral) et Françoise David (Québec Solidaire). Je devais être impartiale tout le long de la journée, ce que j’ai réussi jusqu’au dépouillement des votes où je ne pouvais trahir un sourire chaque fois qu’un vote s’ajoutait pour Yohan Tremblay (Parti Vert). Cependant, mon fort intérieur bouillait d’opposition avant de serrer la main à Mme David, mais j’ai été frappée en constatant que c’est une bonne personne. Son représentant, qui est venu à notre table vers 18h30-19h était aussi sympathique. Je crois bien que je vais aimer autant les gens de Québec Solidaire au provincial que ceux du Nouveau Parti Démocratique (NPD) au fédéral!
document.write(TauxPartici

p); Donc, en terminant ma journée, je me suis branchée à Radio-Canada, format télévision en ligne et radio, alternant l’un et l’autre au gré de mon humeur jusqu’à minuit. Ma réaction face au résultat? Le taux de participation est incroyable: 71,28 % des gens inscrits sur la liste électorale ont voté! Bien sûr, j’ai voté vert, même s’ils m’ont déçu pendant la campagne, et je savais qu’ils ne remporteraient pas de siège. Je suis contente que le gouvernement soit minoritaire, comme ça il ne peut pas en faire à sa tête pendant quatre ans. J’aime le changement et je viens de Québec, donc la rentrée massive de l’Action Démocratique du Québec (ADQ) me fait plaisir, c’est un message clair à l’élite artistique montréalaise du Plateau Mont-Royal: vous êtes tu-seul dans votre coin à dominer (et à rester pognés sur vos couleurs, bleus à droite et rouge à gauche du boulevard Saint-Laurent), on est ÉCOEURÉS de vous autre. Cependant, je crains le dégel des frais de scolarité, et la droite est souvent fermée à l’environnement. Ça n’augure pas très bien pour sortir les Conservateurs et faire rentrer un gouvernement libéral minoritaire!

En repensant à ma journée d’hier ce matin dans l’autobus, et en observant les gens, je me suis dit que Pascale avait raison: les élections sont un évènement émouvant et l’un des rares durant lesquels on voit les gens du quartier tous converger à pied vers un seul endroit. En observant mes co-passagers, entre autre une jeune adolescente et un vieux monsieur converser spontanément après que la jeune fille ait offert de changer de banc, je me suis dit: j’aime mon peuple.