lundi 19 février 2007

Voyage en Espagne, 03/Trip to Spain, 03

Lundi 19 février 2007, Madrid, 2 heures du matin/Monday February 19, 2007, 2AM

Nous sommes sorties de l’avion, avons attendu après nos baggages, avons conclu une entente avec le chauffeur d’un minibus pour qu’il nous amène à notre hôtel pour 30 euros, j’ai discuté avec lui, nous sommes arrivés et il nous a chargé 25 Euros (ça devait être un prix fixe), nous sommes installées, avons été marché, souper, grignoté des friandises puis nous sommes couchées.

We got out of the plained, waited after our luggage, made a deal with a minibus driver to get us to our hotel for 30 euros, I discussed with him, we arrived and he charged us 25 euros (it must have been a fixed price, so he was honest), we settled, walked, dined, ate sweets then went to bed.

Être linguiste est à la fois une bénédiction et une plaie dans le contexte du réapprentissage d’une langue. Même si j’avais dit à ma soeur et ma mère que j’étudierais l’espagnol avant le voyage, je ne l’ai pas fait. Je ne pense pas que ça change grand chose à la façon dont je me débrouille présentement. Avec la fatigue, la pression de communiquer efficacement (parce que ma mère ne connait pas l’espagnol et que ma soeur n’a suivi que des cours de base alors que j’ai appris la langue pendant six ans de façon sporadique) pèse lourd. Je cherche mes mots, je peine à accorder mes verbes, j’entends chacune de mes erreurs et bien sûr mon accent est terrible. Par contre, je suis fascinée de voir que tout le savoir accumulé pendant de nombreuses années peut être rappelé à mon esprit de façon spontanée. C’est vraiment comme si chacun des éléments dont j’ai besoin (que ce soit un mot, un accord, un temps de verbe) était un bouchon de liège retenu par le poid de l’inutilisation dans le bassin de la conscience: faire un effort pour se rappeler coupe l’ancre et le bouchon refait surface.

To be a linguist is both a blessing and a curse (not to say a pain in the a**) in a language relearning context. Even though I had told my mother and my sister that I would study Spanish before the trip, I didn’t do so, but I doubt it would have changed anything to the way I’m doing now. With fatigue and pressure to communicate efficiently (my mother doesn’t know Spanish and my sister got two basic years of study that she did not enjoyed, whereas I studied it sporadically during six years) weighs heavily. I look for my words, I have a hard time conjugating verbs, I hear every single of my mistakes and of course my accent is terrible. However, I’m fascinated to see all the long years accumulated knowledge be summond to my mind spontaneously. It looks like as if every element that I need (be it a word, a conjugation, a verb time) was a « bouchon de liège » held down by the weight of idleness, non-use in the consciousness basin: to make a effort to recall cuts the anchor and the bottle cap surfaces.

Un dernier mot en terminant: vous auriez peut-être besoin de ma vision des langues que je connais pour mieux comprendre certaines mentions précédentes. Le français est ma langue maternelle, je l’adore, je veux le conserver (l’écrit est particulièrement difficile à garder en tête!) et l’enrichir. L’anglais est une langue pratique, ma langue seconde, que je veux me parfaire à utiliser. L’espagnol est plutôt facile: ma mère peut comprendre le sens de certaines conversations avec certains mots-clés qui ressemble à des mots en français. J’aimerais pouvoir me vanter de parler espagnol à la fin de ce voyage. L’allemand est une langue dure, violente, que j’adore à cause de Rammstein et de l’histoire qu’elle recèle. Éventuellement, j’aimerais pouvoir la maîtriser. Le russe est roucoulant, que j’aime aussi pour des raisons historiques.

One last word: you might want to know how I regard the languages I know to better understand some comments. French is my mother tongue, I love it, want to preserve it (especially the written part) and enrich it. English is useful, my second language, that I want to perfect. Spanish is rather easy because it’s so close to French: I’d like to be able to praise that I speak Spanish at the end of that trip. German is a harsh, violent-sounding language that I love because of Rammstein and the story it holds. Eventually, I’d like to master it. Russian is sweet, rolled-r laden, that I also appreciate for historical reasons.

J’aime écouter des langues que je ne connais pas, pour le pur dépaysement qu’elles procure et pour la volonté d’apprendre qu’elles font surgir.

I like to listen at languages I don’t know, for the dépaysement they give and the willingness to learn they inspire.

Aucun commentaire: