jeudi 8 février 2007

Luxury and food/Luxe et nourriture

Jeudi le 8 février, j’ai été dîner avec ma mère à un hôtel chic de Montréal. Ma panse était pleine de bouffe que ni elle ni moi n’avions cuisiné. J’ai triché: j’ai mangé du poisson (alors que je suis une stricte végétarienne, et je tends vers le véganisme lorsque je suis seule). Ce sentiment de quasi-explosion stomacale me procurait un tel sentiment de sécurité, j’en étais assez surprise que j’ai pensé vous en parler.

J’aimerais dériver vers le sujet du consumérisme et de l’appartenance à une classe. J’ai été étonne à plusieurs reprises hier. J’ai noté, du côté négatif:

  • le dit hôtel avait une piscine chauffée extérieur (quelle grande dépense d’énergie)
  • le tapis de la chambre puait, donc ma mère n’a pas eu le choix que d’ouvrir la fenêtre (à moins de vouloir utiliser un vaporisateur toxique et chimique pour modifier artificiellement l’odeur de la chambre), ce qui n’est pas énergétiquement efficace
  • la fenêtre n’avait pas de barrure, mais une barre de fer l’empêchait de trop l’ouvrir
  • la machine à café était assez efficace, mais elle coulait
  • à part du fromage, il n’y avait pas d’option végétarienne dans les bouchées qu’on nous a présentées
  • viande semble rimer avec haute classe, parce que j’ai eu de la difficulté à trouver une bonne option végétarienne (sans poisson ni fruits de mer, idéalement végétalienne) sur le menu du restaurant de l’hôtel
  • on ne servait que du beurre (mais je n’ai pas demandé de margarine).

Du côté positif:

  • on demandait aux clients de réutiliser les serviettes et d’indiquer clairement si les draps doivent être changés ou pas pour des raisons environnementales (mais j’ai travaillé dans un hôtel quatre étoile pour une courte période de temps et ils ne lavaient JAMAIS la courtepointe)
  • la soupe de courge, le pita à l’hummus et aux légumes grillés était excellent et accompagné par de la luzerne, de l’endive, une feuille de chou rouge et une délicieuse vinaigrette.

Je ne me sentais pas à l’aise dans un environnement si chic. Je vis dans un quartier à l’allure pauvre à Montréal. Je m’habille sport, je me comporte comme je veux et j’ai de simples manières. La nourriture que je mangeais était si bonne que j’avais envie d’utiliser mes mains pour retirer plus que seulement le goût et l’odeur de mon expérience culinaire, d’y ajouter le toucher. Mais manger d’une façon distinguée requiert d’être distant de sa nourriture, d’utiliser des ustensils. Après quelques moments d’hésitation, augmentés à cuase de l’ambiance amenée par les meubles et le foyer, j’ai décidé de m’en foutre et d’apprécier pleinement mon repas, mes mains le portant à ma bouche. Ça n’a pas dérangé ma mère parce qu’elle sait que je suis une originale (pour ne pas dire spéciale ou bizarre).

On Thursday February 8, I went to get diner with my mother at a high-class hotel in Montreal. My belly was full of food neither I nor her had cooked. I cheated, because I ate fish (whereas I’m a strict vegetarian, willing to be vegan when I’m on my own). This feeling of near-stomac explosion provided such a feeling of security, I was rather amazed and thought I might tell you about it.

I’d like to derive toward the issue of consumerism and class belonging. I was shocked a few times yesterday. I noticed, on the dark side:

  • the said hotel has an outdoor heated pool (what a big expense of energy!!!)
  • the room (or its carpet) was smelly so we had not choice but to open the window (unless we wanted to use a toxic chemical spray to artificially modify the room’s scent), which is not energy efficient
  • the window has no lock, but there is an iron bar preventing from opening it too wide
  • the coffee machine in the little salon was pretty efficient, but dripping
  • beside cheese, there was no vegetarian canapé option
  • meat seems to rhyme with high-class, because I had trouble finding a suitable vegetarian (non-fish or seafood related, ideally vegan) meal on the hotel restaurant’s menu
  • there was only butter (no margarine available, though I did not request it)

On the fair side:

  • they ask clients to reuse towels and clearly indicate if the sheets need to be changed or not for environmental reasons (but I’ve worked for a short period of time in a four-starred hotel and they NEVER wash the top sheet)
  • the window can actually be opened (whereas hotels usually don’t give that choice to their clients)
  • the squash soup, the hummus and grilled vegetable wrap was excellent and accompanied by luzerne, endive, a red cabbage leaf, an excellent dressing.

I didn’t feel at ease in that chic environment. I live in a poor-looking neighbourhood in Montreal, I dress sporty, I behave like I wish and I have simple manners. The food that I was eating was so great I felt like using my hands to get more than only smell and taste out of my eating experience, adding touch to it. But eating in a fashionable way requires distance from your meal, that is using cutlery. After a few uneasy moments from the furniture and fireplace and room design and grooms all over the place, I decided I didn’t care and fully enjoyed my meal, with my hands bringing it to my mouth. My mother didn’t mind because she knows I’m of an original kind (not to say special or weird).

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