lundi 15 décembre 2008

Écologisme touristique

En janvier prochain, je devrai créer un programme d'évaluation de la durabilité de l'industrie touristique du Saguenay – Lac-St-Jean durant mon Écostage Katimavik avec la Coop Verte de Chicoutimi. Par déformation professionnelle de mes études en environnement, j'ai observé depuis hier la pratique de deux hôtels dans deux pays distincts; le aloft, hôtel situé dans l'aéroport Montréal-Trudeau, et le H10 Ocean Coral/Turquesa, situé entre Cancun et Puerto Morelos, sur la pointe Yucatan/Quintana Roo du Mexique. Les deux sont de nouvelles constructions.

aloft

  • C'est mon oncle qui l'a remarqué; un stationnement réservé aux voitures hybrides!!! 5 à 10 places, les seules situées près de l'entrée
  • Du recyclage dans la chambre (!!!)
  • Un évier à détecteur de mouvement
  • Une toilette à faible débit d'eau
  • Une douche comprenant des distributeurs de savon et shampoing, plutôt que des petites bouteilles de plastique

Je n'ai pas eu le temps de relever les malus.

Ocean Turquesa

Le complexe n'est pas fermé et climatisé; il est ouvert et profite plutôt de la proximité de la mer pour se ventiler de façon naturelle dans tous les espaces publics. La climatisation des chambres, quant à elle, s'arrête lorsqu'on ouvre la porte-patio ou la porte avant.

Les toilettes publiques (trop rares) sont toutes équipées de détecteurs de mouvement provenant sans doute d'une nouvelle génération puisqu'ils ne se déclenchent pas inutilement à plusieurs reprises pendant qu'on les utilise comme ceux de l'Atrium du MRNF ou encore ceux de McGill. Les toilettes privées, quant à elles, ont deux boutons, pour chacune des sortes d'excrétion humaine. J'en avais entendu parlé dans d'autres pays aux ressources plus limitées que le Canada, mais c'est la première fois que je les utilise!!!

Les points négatifs maintenant. Pas de recyclage nulle part; la gestion des déchets est sans doute celle qui fait le plus défaut, ce qui m'amène à croire que l'environnementalisme pratiqué par l'hôtel en est un restreint au profit.

Sur le chemin bordé de marécages menant de l'autoroute à l'hôtel, j'ai remarqué plusieurs dépôts sauvages de déchets.

Les endroits servant des collations et les bars extérieurs utilisent beaucoup de vaisselle jetable (les ustensiles ne sont disponible qu'en plastique lorsque les réutilisables sont tous sales, et les verres sont tous, tous fait d'infâme plastique no 6 styromousse non-expansé. Les assiettes ont le bon côté d'être réutilisables et incassables).

De plus, il n'est pas interdit de manger sur la plage (certains COCHONS en profitent pour nourrir la variété locale de goélands). Il ne s'y trouve AUCUNE poubelle. Ainsi, plusieurs déchets y traînent. Ironie du sort, certains employés de l'hôtel ne sont payés qu'à ramasser les algues qui sont déposées par la mer...

La mer elle-même, surtout l'après-midi, contient plusieurs déchets de plastique (quelle surprise!) en suspension. Avec mon bénévolat successif de nettoyeuse de berges et de recycleuse durant les événements spéciaux, je n'ai pas pu résister à en sortir quelques-uns et à les mettre dans les tas d'algues pour que les éboueurs d'algues les ramassent.

À n'importe quel gestionnaire de matières résiduelles qui lirait ce blogue, si je généralise un peu, y'a du travail à faire dans l'industrie hôtellière mexicaine!

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