samedi 16 août 2008

Westmount-Ville-Marie: 3e semaine de campagne


Le lundi de cette semaine, la troisième, notre site Web a été mis en ligne. Claude a eu quatre entrevues et un débat, Elizabeth May en a eu cinq (dont un à la radio de Radio-Canada) en moins de 24 heures, j'ai participé à une distribution de pamphlets avec le reste de l'équipe. J'ai émis mon premier bon avis aux médias à la dernière minute. Malgré tout, l'ouverture officielle du local de campagne a été un succès. J'y ai revu plusieurs VertEs rencontréEs au congrès du Parti Vert du Québec, dans des 5 à 7 Verts, mais surtout, j'ai PARLÉ EN FRANÇAIS! Je me suis même fait offrir trois emplois!
La conférence de presse a échoué parce qu'elle était beaucoup trop tôt, dans un endroit difficile d'atteinte, annoncée trop tard et parce qu'un monsieur des communications du Port de Montréal a renvoyé les journalistes (dont un de la télé de Radio-Canada) de notre point de ralliemment. L'échantillonnage du Technoparc avec Daniel Green de la Société pour Vaincre la Pollution fut une belle expérience scientifiquement enrichissante filmée par un membre de notre équipe. Par hasard, j'ai rencontré ensuite l'équipe Environnement de la Ville de Montréal, dont un des membres a déjà fait une étude de caractérisation des sols sur le Technoparc.
Nous avons finalement été branchés au téléphone et à Internet le jeudi. Cette soirée-là, j'ai écouté CJAD (radio anglophone de nouvelles) et Dan Delmar, un annonceur de trafic qui a écrit l'article sur Elizabeth May pour le Suburban, remplaçait l'animateur ce soir-là. À un moment donné, il a fait appeler sa mère pendant la tribune afin de remonter son moral. Vers la fin de l'émission, comme il n'y avait pas beaucoup d'intervenant sur l'un des thèmes, la vie sexuelle des politiciens, j'ai appeler pour l'encourager et dire que la vie privée des politiciens ne m'intéressait pas.
Le tout m'a mise K.O. pour un certain temps, malgré que j'ai émis un deuxième communiqué de presse (trop tard encore une fois) le vendredi.

À deux reprises cette semaine, j'ai été déçue de la vision du Québec qu'a le Parti Vert du Canada. La première fois était lors de l'entrevue d'Élizabeth May à Radio-Canada, lorsqu'elle a décrit le parti comme étant « national », alors que la nation, pour les QuébécoisES, c'est le Québec! La deuxième était lorsque je cherchais des politiques du parti qui n'ont pas encore été traduites (je l'ignorais, ne visitant le site Web du parti qu'en français), et que j'ai parcouru un document sur les Arts et Cultures où l'on ne faisait pas mention du Québec ni des Premières Nations.

Étonnamment, ce n'est pas la campagne elle-même qui m'inspire le plus à bloguer, mais ce sont plutôt des expériences parallèles. J'ai été visiter les locaux de campagne des autres partis; celui du NPD était le plus petit, mais le mieux fourni en meubles. J'y ai discuté avec Daniel Breton (ancien Directeur des communications du Parti Vert du Canada) des bévues passées du PVC sur la question québécoises, de l'incongruence de membres votant Vert au provincial mais NPD au fédéral, du plan Vert à venir du NPD.
Les locaux des Conservateurs et des Libéraux sont très près l'un de l'autre, à un coin de rue à peine. Les Conservateurs sont dans un coin d'affaires, et lorsqu'on entre, on est frappé par un grand mur blanc qui sépare la réception du reste du bureau à l'arrière. Un peu de paranoïa de confidentialité, peut-être? J'ai donc dit que je n'étais pas dans la circonscription, mais que j'étais curieuse de voir le local. La jeune femme à la réception m'a offert un emploi le jour de l'élection. Une dame s'est exclamée en me voyant:

D: Ah! Une nouvelle bénévole?
L: NON! En fait, je venais voir si l'un de mes amis ne seraient pas ici. James Loss-Wells, Dan King, Tim Mak...
D: Dan King est à Washington, et Tim Mak n'a pas répondu à notre appel...

Et sur ce, je suis allée au local des Libéraux. J'ai eu plutôt du mal à le trouver, car il est dans un sous-sol et la porte d'entrée est à côté d'une épicerie, près d'une touffe d'arbres.
Je suis donc descendue, portant mon attention sur les posters partout, la grosse bannière abusive comme celle des Conservateurs, et la réception. Une dame m'a accueilli, et j'ai dit d'emblée chercher mes amis.

L: Est-ce que Kerry Nelson ou Estelle Hjertaas (j'ai oublié Matt Campbell) seraient ici, par hasard?
Gars: Estelle est à Ottawa, et Kerry travaille.
Jeune femme: Nous pouvons aussi devenir tes amis...
L: Non, oui, en fait, pour tout vous dire, je suis dans un autre parti...
Plusieurs figures changent d'expression.
L: Bon ben bonne campagne!
G: ...Vous autre aussi!

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