vendredi 16 mai 2008

Journée internationale contre l'homophobie

Au secondaire, à cet âge-là, le bullying en traitant les bouche-trous de "tapette" et "fif" était fréquent, mais beaucoup plus prononcé en secondaire I à III. Sujette moi-même à ce harcèlement psychologique, j'haïssais les lesbiennes. Ma classe de secondaire IV ou V avait eu droit à de la sensibilisation du groupe Gais & Lesbiennes. Je ne me souviens pas trop de l'effet qu'avait eu la séance sur nous. Un gars s'est fait écoeurer jusqu'à ce qu'il affirme son homosexualité.
Au cégep, le temps a passé; l'anonymité aidant et les bullies étant loin, la haïne a progressivement décru pour se changer en tolérance. Lorsqu'une amie m'a confié qu'elle était attirée par les filles, je n'ai eu d'autre choix que de vouloir dépasser la tolérance.
À l'université McGill, j'étais en résidence universitaire, et j'ai assisté à un atelier obligatoire sur l'identité/orientation de genre et de sexe donné par QueerMcGill, un service étudiant de l'AÉUM (asso étudiante de McGill). On y abordait le consentement sexuel, l'homosexualité et le changement de sexe, entre autres. Ça m'a frappée et fait passer de la tolérance à l'acceptation. Je me suis fait quelques amiEs LGTBQ (lesbienne, gai, transgenre, bisexuel et queer), ça m'a sensibilisé à leur cause et au fait que la binaire des genres est une aberration. Dès lors, je ne me suis pas surprise de voir des toilettes individuelles mixtes et je suis montée aux barricades de l'interdiction de donner du sang pour les gais (qui a expulsé Héma-Québec du pavillon des étudiants jusqu'à révision de sa politique, c'est-à-dire indéfiniment). Lorsque je suis allée à un cours qui me semblait à l'oral donné par un homme, mais qui reflétait une femme, et que la prof expliquait le tout durant son interdiction, ça ne m'a pas choquée.

Aucun commentaire: