mardi 15 avril 2008

Générations et environnement

Il me brûlait, depuis un certain temps, d'écrire une autre entrée amalgame de pensées diverses me trottant dans la tête. C'est ainsi que je joindrai environnementalisme et générations humaines.

On ne cesse de revenir sur la chasse aux phoques de cette année qui a fait controverse avec le coulage d'un bateau remorqué par la garde côtière et les animalistes qui ont réussi à attirer l'attention (et réanimer la controverse) sur cette pratique, que ce soit par des déclarations ou des gestes. La remarque de Paul Watson comme quoi les milliers de phoques tués valaient plus que plusieurs vies humaines perdues semble en avoir choqué plus d'un; si l'on part du principe que les humains font parti du genre animal et sont donc égaux aux phoques, en terme de nombre, il a parfaitement raison. Ceci n'exclue pas l'empathie envers la perte de vies animales (ce qui inclus les humains).

Dimanche dernier, j'ai vécu toute une expérience. En bref, deux amis de mon père (Pierre et Paul) et moi sommes partis de Montréal vers Québec tôt dimanche matin. Passé Trois-Rivières, le moteur du VUS a sauté, et l'épouse de Paul est venu de Repentigny avec leur deuxième voiture pour nous accompagner jusqu'à Québec. Lors de ce voyage, j'ai mieux compris ce qu'a vécu mon père et sa génération lors de leur jeunesse, ce que c'est d'être un baby-boomer au Québec. Toute sa gang de cégep, des grands ados d'alors jouant au ballon-panier (basketball), venait de la classe ouvrière de l'est de l'île de Montréal, s'est marié entre elle (et l'est toujours!), est devenu la classe moyenne-haute actuelle, possède une maison en banlieue (Repentigny), aime tout ce qui a un moteur. Bref, ça m'a beaucoup certains films de Denys Arcand, surtout les Invasions barbares, et ça m'a aidé à accepter la situation de mon père.

Je trouve fascinant ces derniers temps de constater combien les médias et la population en général tisse des liens entre le prix de l'essence, l'éthanol de maïs et la crise alimentaire mondiale. J'ai fait des recherches, durant mes études, sur les biocarburants et les organismes génétiquement modifiés, qui me permettent de mieux comprendre la crise actuelle (je les attacherai ici lorsque je ferai le ménage de mes DVD). Bref, dans un monde interconnecté alors qu'on nous apprend à penser par silos, il est fantastique que le monde comprenne essence rare = montée des prix, donc alternative = éthanol de maïs mais maïs = nourriture donc rareté = montée des prix, donc crise alimentaire.

Comme dernière intervention, j'aimerais souligner combien les expressions que l'on emploie dépendent de notre génération. Je me suis retrouvée ce mercredi dans une réunion avec des anglophones adultes agés entre 35-50 ans, et j'ai appris au moins trois expressions nouvelles (que j'ajouterai éventuellement ici).

Vive la procrastination pragmatique!

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