lundi 17 mars 2008

Nourriture et fréquentations

Quel contraste entre se tenir à sa fenêtre ensoleillée et refermer les rideaux en s'asseyant à une chaise... Je tenais à souligner que les mouettes (goélands) sont revenues depuis quelques jours, du moins dans mon coin.
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Plusieurs personnes m'ont fait réfléchir aujourd'hui. Tout d'abord, je me suis efforcée de ne pas penser dans l'autobus. Cela a plus ou moins fonctionné, surtout lorsque j'ai vu une prof que j'ai hésité à aborder, l'ignorant du regard. Une discussion d'une future enseignante à la maternelle m'a plutôt intéressée, et je me suis réjouie du fait qu'une fois descendue la côte au sud de Sherbrooke, l'autobus ne s'est pas arrêté.

Rendue dans la série de pavillons inter reliés "Burnside-Adams-McConnel Engineering", je me suis arrêté pour acheter un petit gâteau à une vente de fourmandises. Je suis alors entrée dans ma classe, et j'étais apparemment radieuse lorsqu'un ami m'a demandé pourquoi j'étais si souriante. Je lui ai dit que c'était parce que j'avais acheté de la nourriture sucrée.

Un peu plus tard dans la journée, je lisais le journal lorsqu'un autre ami m'a abordé avec un sourire. Je lui ai demandé ce qui allait, pourquoi il souriait comme ça. J'ai un peu gâché le moment. Nous sommes allés en classe, où j'ai donné un gâteau au chanvre à une amie qui a généreusement partagé ses notes tout au long du semestre.

Finalement, je suis allée ramasser la récompense de deux traductions au Café Santropol et en marchant, j'ai discuté avec celui à qui j'avais rendu ce service. Vers mars, je finis souvent par me faire de l'argent d'une façon ou d'une autre (en première année, c'était en participant à toute sorte d'études psychologiques). J'ai ensuite acheté du pain portugais frais que j'ai commencé à manger en marchant, par habitude, puis j'ai rencontré un ami du Parti Vert du Canada qui prenait le même autobus que moi. Nous avons discuté la durée du trajet St-Laurent - Papineau sur Mont-Royal.
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Ce dernier échange fut celui qui suscita le plus de réflexion chez moi. Nous avons discuté de la vie de quartier à Montréal, et j'ai de nouveau constaté que pour moi, l'attachement à un quartier se réflète par mon amour et ma connaissance de ses boulangeries. Je chéris en effet les gens que je rencontre dans le domaine des services, que ce soit les chauffeurs/euses d'autobus, la vendeuse de l'Itinéraire dans le métro Rosemont, Gabriella qui fait des sous-marins au Subway sur Président-Kennedy, ou les nombreux/ses boulangers/ères que je salue passionnément à chaque fois que mes jambes, mon cerveau ou mon estomac grondent.

Je tente de cerner mes intérêts environnementaux depuis quelques temps, mais j'ai un peu de mal. Une chose est sûr, dans mes dissertations comme dans mes articles, à condition que la politique y soit mêlée, ça m'intéresse. Hervé, pour ne pas le nommer, a supposé que je devais être rare à connaître la politique parmi les environnementalistes. J'ai répondu que j'étais tombée dans l'environnementalisme comme dans la politique un peu par hasard. J'étais déjà verte dans l'âme en entrant à McGill, mais ça c'est approfondi avec mes études, tandis que mon intérêt politique s'est développé à la suite d'un discours d'Élizabeth May hors-campus et d'une courte randonnée à vélo avec un gars sur lequel j'ai développé un béguin. Puis j'ai ajouté que je me comparais habituellement avec les étudiant(e)s de science po(litique).

Le tout a porté mes pensées un peu plus loin; d'abord, je devrais cesser d'avoir honte de mon amour de la nourriture, et ensuite, je me demandais si cette suite de rencontres au hasard de Montréal me pousseraient à fuir la ville. Il semble en effet que j'ai cette tendance de repousser les gens avant de m'y attacher, car je maintiens la plupart de mes amitiés au stade de connaissances conviviales, et de rejeter les milieux au sein desquels je grandis. Cependant, je n'ai pas terminé d'explorer l'environnementalisme à Montréal, bien que celui à McGill soit depuis longtemps échu.

Pour en revenir à ce qui m'intéresse dans le monde du travail, c'est d'abord les relations entre les organisations, leur réseautage, les liens entre les acteurs d'un conflit, le fonctionnement d'une organisation, la transmission interne et externe de l'information qu'elle possède. La communication est donc une aire de grand intérêt. Au-delà de ça, je ne sais pas.
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Ce blogue a durement redémarré. Je ne sentais plus le besoin d'écrire, j'avais l'impression d'avoir épuisé mon répertoire, j'ai songé à le convertir en une analyse hebdomadaire des nouvelles environnementales/politiques, je l'ai détruit pour des élections auxquelles je n'ai pas participé. J'ai toutefois recommencé la grosse confidence à la blogosphère. En espérant que vous en profitiez!

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