mardi 2 octobre 2007

Lyrisme automnal

Une autre preuve de mes hauts et bas qui se succèdent à une allure effrenée… L’automne, saison de transition, et donc de changement, a toujours su provoquer des élans lyriques dans ma tête compositrice. Voici comment l’inspiration d’aujourd’hui a bizarrement commencé.

Les petits vieux ne sont-ils pas parmi les meilleurs récupérateurs de notre société actuelle? Triant votre bac avant que son contenu ne soit avalé par le camion vert, ils en extraient toutes les matières consignées, et reprennent le dû des consommateurs qui n’ont pas jugé la somme assez importante pour la réclamer!

La ville et la nature, deux réalités qui s’opposent? Et pourtant… je descend un coin de rue, tourne à droite et me retrouve dans un parc, bordé de jardins qui débordent de richesse végétale et d’amour cultivateur. Par un tôt matin, pas un enfant ne vient perturber l’air de ses cris stridents. Quoi de plus envoûtant que le vent dans les feuilles qui se dessèchent? Ce bruissement est si fort qu’il vient étouffer la circulation. Pendant un instant, je me perds, me croyant en forêt. Mes pas me mène vers l’asphalte chaude, le béton dur, autant de surfaces imperméables, sur lesquelles l’eau de pluie ruissèle par torrents excitants pour l’enfant en sandales que je redeviens, pour un moment… Puis, j’avance sur le champ de bataille. De la terre, écrasée sous le poids des machineries lourdes, partout. Auparavant, il y avait ici un champ d’espèces sauvages, une des dernières parcelles de plantes indigènes et résistantes à la pollution… Ils ont tout rasé, pour gazonner ensuite. Bravo!!! Je poursuis mon avancée brune. Sur la petite falaise, une roche suinte, le lichen éclate de beauté et ébloui par sa couleur. Plus loin, la ventilation terrible me hurle dans les oreilles. Retour à la ville, pas le choix. Un dernier havre de paix, entre deux rangées de pavillons: des plantes rases qui sentent le savon et dominent les plates-bandes, puis les graminées. Le plaisir d’une main qui ne peut se retenir de caresser les tiges, et de frissonner encore une fois, au son du vent qui se faufile.

Je vous parie que votre trajet vers l’école ou le travail peut être aussi haut en couleur: il s’agit d’éveiller ses sens…

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