samedi 17 novembre 2007

Proche transition politique

Je pourrais vous parler de mes deux jours à Ottawa ou de mon party hier (en passant, merci à tous ceux et et celles qui sont venus). Mais j’ai commencé à être poétique seulement ce matin.

Je me suis levée très tôt pour aller rejoindre mon oncle et ma grand-mère pour fêter ma soeur sur la rive-sud de Québec. Le soleil paraissait entre deux couches de nuages, orangé. Une fois sur la 20, je tentais de m’endormir. Passé Drummondville, ayant tout juste déjeuné, cette tâche se révéla trop difficile. Je regardais les arbres bordant l’autoroute, nommant une à une les espèces dans ma tête, me rappelant que telle formation de branche démontrait la présence d’un champignon, appréciant les brefs éclats de soleil. Malgré tous les allers-retours Québec-Montréal que j’ai parcouru dans ma vie, je regardais la forêt légèrement enneigée d’un autre angle; le ciel et la luminosité étaient mélangés de la transition des saisons.

J’ai appris une mauvaise nouvelle aujourd’hui. Je me doutais un peu que quelque chose ne tournait pas rond quand j’ai reçu un courriel de ma mère me demandant de venir cette fin de semaine (pour fêter ma soeur, et parce que ça fait plus d’un mois que je les ai visités), puis quand j’ai été rejointe au téléphone à Ottawa par ma grand-mère maternelle et que j’ai appelé mon oncle paternel. Leur voix semblait brisée. Je n’ai pas cherché à en savoir plus; j’ai appris au fil du temps que je ne recherche pas l’omniscience, mais bien des connaissances dont je peux tirer du plaisir à les posséder.

Bref, je ne vous laisserai pas dans l’ignorance: mon père ne va pas bien, il est à l’hôpital dans la section neurologique.

En tant que futur politicienne (ou présente à McGill), je me dois de démontrer de la force de caractère, et pas mes faiblesses, au cas où mes rivaux les utiliseraient pour m’abaisser. Il fut un temps durant lequel je n’avais pas d’émotions, ce qui faisait de moi une personne très dangereuse. J’ai fini par les retrouver, et les démontrer sans gêne (sauf l’amour, que j’enterre souvent). Avec mon blogue, puis Facebook, j’ai poussé l’expérience plus loin: je ne cache rien. Je suis par nature authentique, et pas fausse, donc je n’ai aucun problème à m’étaler en public (mais j’y pense quand même deux fois avant de publier tout billet ou toute note; je me suis récemment retenue de déverser ma colère sur la plateforme de réseautage).

Donc je vous confie ma situation, chers lecteurs et chères lectrices. Cette session-ci a été particulièrement rude en épreuves jusqu’à présent, chez mes proches. J’essaie que cela n’affecte pas ma productivité, mais c’est impossible. J’espère que les gens voudront d’une représentante qui laisse voir plus que son côté rationnel.

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